« Seigneur ouvre mes lèvres et ma bouche publiera Ta louange. »

Gloire au Père par le Fils dans le Saint Esprit.

Dans  la maison que Dieu construit, celui qui plante ne compte pas, ni celui qui arrose ; seul compte celui qui donne la croissance : Dieu

1 Corinthiens 3

Il est humain de désirer compter pour quelqu’un – le compagnon pour sa compagne, l’époux pour son épouse, l’enfant pour ses parents, l’ami pour son ami, l’employé pour son employeur etc… Quand on vit de l’homme, le regard de l’homme sur soi est important, quelques fois même il devient essentiel.  Or Celui qui compte, qui devrait compter, pour tous les humains, saint Paul nous le rappelle aujourd’hui, c’est Dieu – L’Esprit Créateur qui a tout créé – Le Père qui aime l’Humanité pour l’avoir aimée et créée Le premier. C’est Son regard que tous doivent craindre car c’est Lui le Tout Puissant au tous pouvoirs !

Qui vit de l’homme compte pour l’homme. Qui vit de Dieu pour l’homme, compte pour Dieu. Il y a là un choix à faire et le plus tôt est le mieux. Certes un choix difficile !

Aujourd’hui L’Eglise se souvient de Mère Teresa de Calcutta que l’on ne présente plus. Elle fait ses éloges à l’humble messagère de l’Évangile et inlassable bienfaitrice de l’humanité,  et lui rend ses louanges : Nous honorons en elle l’une des personnalités les plus importantes de notre époque. Accueillons-en le message et suivons-en l’exemple.  Or une chose dérange dans la vie exemplaire de cette petite bonne femme : depuis le moment où elle a commencé sa mission pour les plus pauvres d’entre les pauvres, jusqu’à sa disparition, elle fit l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. L’Eglise dit que, de cette expérience intérieure douloureuse, elle en fut marquée ! Elle appela «l’obscurité ».

Quelques questions très humaines se posent : comment une sainte femme comme Mère Teresa ait pu vivre une telle obscurité, alors que Jésus Lui-même – elle L’a reconnu : Le Fils de Dieu, La Lumière du monde – est venu à elle au tout début de sa mission pour la supplier : « Viens, sois ma lumière ». « Je ne peux y aller seul » ? Comment se fait-ilque vivant toute sa vie dans cette obscurité de ne rien compter aux yeux de Dieu, sa réponse à la cause de Jésus fut favorable jusqu’au bout de sa vie qui ne fut que don d’amour pour ses frères – un témoignage vivant d’un cœur miséricordieux uni au Miséricordieux Dieu, qui dure jusqu’aujourd’hui à travers les ‘maisons des pauvres’ qu’elle fit construire partout autour du monde ? Pourquoi a-t-elle eu ce sentiment d’être rejetée par L’Amour alors qu’elle était elle-même amour ? Car quand on se donne comme elle s’est donnée on ne peut que l’être

Je pourrai peut-être humblement analyser ces questions sans pour autant apporter une réponse qu’une toute personnelle basée sur ma propre expérience de l’Amour de Dieu à travers l’amour humain :

Je suis un être humain qui se considère comblé par Le Ciel, comblé par Dieu, comblé d’Amour, d’un amour qui lui a été donné en cadeau à travers l’époux envoyé. Cet homme m’aime de tout son être et depuis toujours, depuis le premier instant où ses yeux se sont posés sur ma petite personne un certain 20 décembre 1966 (quel beau cadeau de Noel – merci Seigneur). Non seulement il me déclare son amour tous les jours que le Bon Dieu nous donne, mais il me le montre par son immense dévouement et ses multiples actes d’amour qui ne finissent pas de grandir avec le temps qui passe et nous uni un peu plus. Et à chaque fois j’en ressens un pincement au cœur, une profonde tristesse car je me dis : ‘Moi si pauvre et limitée, si imparfaite, si indigne d’un tel amour, comment faire pour le lui rendre avec autant d’ardeur ?’ Alors dans mon coeur c’est la nuit … l’obscurité … jusqu’au moment où il devine ma pensée et me dit : ‘c’est pour toi que j’ai été envoyé … pour t’aimer…  la grâce de ta seule présence à mes côtés me suffit !’ Alors charmée et le cœur rempli d’amour, je me soumets… et sans me poser plus de questions je l’aime comme je dois l’aimer… sans me forcer !

Je crois que devant l’Amour, quand il nous arrive comme ça avec un si grand A, quand on le reconnait après en avoir tellement manqué et cherché, tout ce que l’on peut ressentir c’est un grand sentiment de petitesse et ‘d’impuissance’… l’impuissance de ne pouvoir rendre à l’autre qui nous aime autant, le même amour. Alors on reste figé, à marmonner gauchement un ‘merci’, à balbutier un timide ‘je t’aime aussi’ … avec dans le cœur la certitude que ces mots sonnent faux parce qu’ils ne sont pas simplement assez grands ni beaux ! Alors on baisse les yeux, on les détourne, on s’incline, on se soumet, on a le cœur surtout brisé … ! Et je crois que Dieu aime ça …  Car commence alors la croissance de l’âme aimée qui s’écrie : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange » (Ps. 51)

Mon mari m’aime ! C’est lui qui fut aimé et créé le premier – il est ma source d’amour. C’est de lui que je puise tout car c’est de lui que j’ai reçu la vie. (Gn 1.) Il me veut à ses côtés heureuse et douce présence, amoureuse – sainte et irréprochable ! (Eph.5). C’est lui qui me fait grandir… c’est son amour, envoyé du Ciel, qu’hier m’a sauvée, me sauve encore aujourd’hui, et me sauvera demain… et après… pour l’éternité qui nous a voués.

Ainsi L’Amour seul compte et nous fait croitre dans l’obscurité de notre manque de Lui, Lui dont la Volonté, le Désir, le Besoin, n’en est pas un de ‘plus d’amour’, mais une volonté un désir un besoin de ‘compter’, d’exister pleinement… « Allez dire au  monde entier … annoncez la Bonne Nouvelle … que je suis sorti je suis venu j’ai été envoyé « … car Son nom est  ‘JE SUIS’ ! (Mc 16, Exode 3)

En tout choix, choisissons d’aimer dans la fidélité…  choisissons d’être lumières dans la fidélité … pour Le Père qui nous aime par Le Fils qui nous enseigne dans L’Esprit Saint qui nous conseille.

A toi, mon amour, mon époux du Ciel, une humble déclaration pour te redire mon amour : ‘Sache que Dieu existe, qu’Il compte, quand toi et moi, ensemble et dans la maison que nous avons construit pour y abriter notre amour uni par Le Sien, nous Le louons et L’adorons pour ce qu’Il est, et Le glorifions pour ce qu’Il fait. C’est ainsi que je t’aime et te suis fidèle.’

MERCI ABBA PAPA !

Amen +

Pour la gloire de Dieu et le salut du monde

« Nous ne sommes pas appelées à réussir mais à être fidèles »

Bienheureuse Mère Teresa