‘Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais o mon Dieu, pour T’aimer sur la Terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui’ … et ce puits… ce puits où je dis Ton amour.
« Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ? . »
Paroles de Jésus-Christ selon saint
Matthieu 15,29-37.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
MEDITATION
Lettre à mon Eglise
« depuis le temps que j’ai faim… »
Hier, je m’exclamais ainsi, et je n’ai pas terminé ma phrase !
Je m’exclamais en te reprochant de m’interdire l’accès à Jésus hostie… Je te disais combien je voulais te rencontrer, comme ça, à l’improviste, au détour d’une rue. Alors je t’aurai demander sans sourciller : mais quand vas-tu me donner à manger ? Quand vas-tu enlever les interdits aux divorcés-remariés ? Quand vas-tu leur donner le sacrement d’Eucharistie ?
… et ce matin, ma conscience m’a reprochée de n’avoir pas continué sur cette belle lancée… Elle m’a reprochée de m’être arrêtée… comme si je laissais en suspens une idée… une bonne idée, celle de te rencontrer, Eglise, ô mon Eglise.
Car, il est vrai, jadis, j’ai eu une grande faim de L’Eucharistie qui m’est interdite – par toi, comme tu le sais ! Ensemble avec d’autres sacrements, comme tu le sais aussi.
De Jésus en hostie, oui j’ai eu grand faim. Mais depuis qu’Il m’a révélée Le Père en Esprit, un miracle s’est produit dans ma vie. Je n’ai plus faim de Lui ainsi. Ni même de me réconcilier à Lui ainsi.
Jésus m’a comblée de Sa présence en Sa Parole… Et depuis, ce ne sont plus tes sacrements qui sont mes repaires, chère mère Eglise, c’est Lui – Dieu Fidèle en Sa Parole donnée et jamais reprise – Dieu Fidèle en Son Alliance. C’est Sa Parole qui est aujourd’hui ma nourriture, mon repaire, mon antre, ma vie, mon monastère chéri.
Jésus m’a comblée de Sa présence en Sa Parole !
Ce n’est pas de tes sacrements dont j’ai besoin à présent ! Et si cela peut répondre à une de tes nombreuses questions, sache que tu pourrais bien demain m’en redonner l’accès, que peut-être je ne viendrai pas les chercher. Car vois-tu, quand en route, Jésus m’a vu défaillir, s’Il t’avait attendu pour venir m’en nourrir, crois qu’aujourd’hui je ne serai pas là entrain de t’écrire ! Alléluia ! Grâce à Jésus ! Grâce à L’Instruction que j’ai reçue de Lui, fidèlement quotidiennement, dans la douceur et la patience, je n’ai pas défaillie et je ne me suis pas décentrée de Sa route.
Hier encore, Il me disait : « Toi et moi, c’est pour la vie ! »
Crois-tu sincèrement qu’Il se serait dérangé, qu’Il serait descendu du Ciel pour venir me le dire, s’Il ne savait pas combien j’avais besoin de me l’entendre dire ? Parce que toi, Eglise ô mon Eglise, toi ma propre mère, toi qui es censé le faire, ne le fais guère !
O Eglise, mon Eglise ! Il est vrai, j’ai eu faim – on m’a jadis vu, dans les rues, mendier Le Pain et Le Vin. Mais aujourd’hui, cette faim est assouvie, cette soif est étanchée, toute grâce rendue à Jésus-Christ, Verbe fait chair.
Alors, j’aurai pu me retirer, t’abandonner, m’en aller vivre dans le désert avec Lui, seule avec Lui. Oh ! Comme j’aimerai ne vivre que pour Lui, me rassasier de Sa Parole à longueur de journées ! Comme j’aimerai Le prier Le chanter Le méditer Le partager aussi avec des frères et des sœurs qui penseraient comme moi, avec qui j’aurai des affinités spirituelles ! Oui, j’aimerai bien ce genre de vie, car je sens, moi aussi, le même désir au cœur que ma petite sœur – celle qui vit dans Le Ciel avec Lui aujourd’hui. Oui j’ai le désir de n’aimer que Le Bon Dieu ; de ne trouver de joie qu’en Lui. De répéter pendant que les autres communient, ces mots de l’imitation : » O Jésus ! douceur ineffable, changez pour moi en amertume, toutes les consolations de la terre !… » *
Mais Il m’en voudrait, je le sais, car je ne serai pas entrain de faire toute Sa Volonté, mais la mienne.
Enfermée au monastère, ce n’est pas là que Jésus a besoin de moi, mais près de toi ô Eglise, mon Eglise. Oui, notre Seigneur à tous deux, me veut proche de toi. Il me veut là pour constamment te rappeler à Son Bon Souvenir et à Sa Volonté que tu as peine encore à accomplir:
C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX…
Que cette proximité ne me fasse abandonner mon désir de L’aimer… est la prière que je tends vers Lui chaque jour. Mais qu’en t’aimant toi, mon Eglise, et en accueillant bravement ce que je vis avec toi depuis 25 ans, je puisse demeurer en Son Amour, et continuer à porter cette croix si lourde quelques fois, mais qu’Il porte avec moi !
Toutefois, L’Heure est arrivée ! Et c’est maintenant que je dois décharger à Ses pieds la croix que pendant trop longtemps dans l’intimité. Ton Heure est arrivée chère Eglise, et c’est toi qui dois aujourd’hui te charger de porter la croix des divorcés remariés.
C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX ET NON LES SACRIFICES. ALLEZ APPRENDRE CE QUE CELA VEUT DIRE !
La croix est dans ton camp à présent. Le Juge en a décidé ainsi : « J’ai pitié de cette foule … NOURRISSEZ LES VOUS-MEMES ! »
Eglise, ô mon Eglise, tu dois à présent apprendre à me nourrir.
Mais tu dois aussi savoir que ce n’est pas en posant 1000 questions à la société, ni en te réunissant en grandes assemblées, et prendre des années pour discuter des modalités, que tu vas réussir ton examen d’entrée à L’Institut du Cœur de Jésus Miséricorde ! Ce n’est pas là, enferm
ée dans tes conclaves pour décider de tes conciles, qu’Il t’attend ! Le Seigneur ne veut plus de tes discussions, de tes tergiversations, de tes questions, car pour toi, Il a une seule réponse, la même depuis toujours : C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX ET NON LES SACRIFICES ! ALLEZ APPRENDRE CE QUE CELA VEUT DIRE !
O mon Eglise, quelle erreur tu as commises en t’éloignant de cette Vérité ! Si encore tu t’étais contentée à errer dans Sa connaissance ! Mais non, tu as été te perdre en vivant dans le vaste conflit qu’engendre l’ignorance ! *
Eglise, ô mon Eglise, il est temps de te charger de cette croix et de la porter courageusement comme je l’ai moi-même portée pendant des années. Il est finit le temps des questions : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu’une telle foule mange à sa faim ? » Dieu Lui-même se fait proche de toi aujourd’hui, dans ta pauvreté. Il vient personnellement te demander d’accomplir sans tarder et dans la confiance en Sa Parole, le miracle qu’Il attend de toi depuis longtemps !
Fais vite ! Ne tarde pas ! Car plus tu attendras, et plus ton péché s’agrandira ! Plus tu attendras, et plus tu retarderas l’action de Sa Grâce en toi ! Plus tu attendras, et plus tu manqueras de glorifier ton Dieu par le Pardon qu’Il veut t’accorder de ne pas L’avoir écouté.
Eglise ô mon Eglise, L’Heure est arrivée et c’est maintenant que tu dois te distinguer – montrer au Seigneur combien tu es digne toi aussi, d’être aimée de Lui, et sauvée par Lui.
N’aie pas peur ! Tu sais bien que tes ressources ne sont point limitées. Ce que tu as reçu toi-même gratuitement de Lui, distribue gratuitement à qui viendra te Le demander. *
Il est temps d’AGIR. Il est temps de GRANDIR ! Il est temps de PRIER avec sincérité la prière que toi-même tu as instituée : « Seigneur ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Eglise ! »
A cela, Le Père a fait déposer sur le rebord de ce puits, une belle Parole d’encouragement :
« Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. »
Ez,36,26
Alléluia ! Merci Abba, Papa !
A présent, chère Eglise, munie de ton nouveau cœur, ne tardes point l’échéance : prends les 7 pains, et aussi les 2 poissons qui te sont proposés, rends grâce, et distribue cette nourriture ! Nourris la foule – toute la foule, sans faire de différence, sans faire de distinction ! Que tous mangent à leur faim ; et, des morceaux qui resteront, tu les ramasseras, pour la prochaine fois, et il y en aura, crois moi ! Alors tous seront dans l’admiration en voyant ce que tu as fais, combien envers cette foule, tu as été miséricordieuse. Et tous rendront gloire à Dieu.
Finalement tu sais mon Eglise, je vais peut-être te dire une vérité que tu sais déjà, mais je vais quand même la partager avec toi parce que ça me fait plaisir : Jésus n’a pas eu besoin de beaucoup pour aimer à la folie ! Quand tu fais le compte : il n’avait en main que 7 pains et 2 poissons et ils Lui ont suffit !
Faut-l’ faire !
Le feras-tu dis ?
J’ai faim de te voir enfin bien te comporter !
Amen +
Réf. Biblique : * Sagesse 14 :22 *Luc 9 :13*Matthieu 10:8
servante du Bon Dieu
« Ta Fidélité Seigneur est sur moi comme mon espoir est en Toi ! »
« Je sentais aussi le désir de n’aimer que le Bon Dieu, de ne trouver de joie qu’en Lui, souvent pendant mes communions, je répétais ces mots de l’imitation : » O Jésus ! douceur ineffable, changez pour moi en amertume, toutes les consolations de la terre !… « » «
Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)
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