Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,11-28.
Jésus dit : « Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. »»
Chers frères et sœurs, chers pèlerins,
Que la Paix de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous.
La parabole du serviteur insensé nous apprend beaucoup sur la manière dont nous devons gérer toute responsabilité qui nous est confiée, et dont nous avons, par-dessus le marché, accepté la charge. L’erreur à ne pas commettre est de faire à sa tête, sans s’être, au préalable, bien informé sur la personnalité et la volonté de son employeur. Un bon discernement est la réussite de toute entreprise, de tout projet, de toute étude. Un mauvais fera obligatoirement son malheur et sa chute.
Malheur donc pour l’employé qui commence à travailler sans savoir ce que son employeur attend de lui ! Malheur pour l’élève qui s’en va prendre un examen alors qu’il n’a pas fait ou bien fait son ‘home work’ ! Malheur pour l’athlète qui ne s’est pas exercé ou bien exercé avant de prendre part à l’épreuve qui va engager sa carrière.
Ceci dit en passant … Je me souviendrai toujours de l’histoire de ce chauffeur loué et glorifié pour son extrême obéissance. En effet, il avait la célèbre réputation de se tenir toujours prêt au moindre appel de son employeur, si bien qu’un jour de sa fenêtre ce dernier lui demanda de se rendre à la ville voisine … et l’instant d’après, il eut la surprise de voir son chauffer démarrer sa voiture et s’en aller… il savait où, mais loin de savoir pourquoi !
Cette histoire faisait toujours sourire quand auparavant, je la contais. Aujourd’hui elle m’interpelle car de nouveau je ressens la terre qui bouge de nouveau sous mes pieds … qu’il est temps de m’en aller … Mais … où donc ? Là où tu m’as plantée Seigneur, j’ai fleuri… Serait-ce donc la saison de fleurir ailleurs ?
Où va ma vie ?
Ce qui s’applique pour le corps et l’esprit s’applique aussi pour l’âme car c’est elle qui dicte toutes les actions de l’être qu’elle occupe. Une âme bien préparée à toute éventualité permet à l’esprit de bien discerner et au corps de s’engager. Car tout être humain travaille pour Dieu qui l’a créé ainsi : esprit corps et âme. De croire qu’il travaille pour lui-même est une grave erreur.
Où va ma vie ?
Déjà de savoir d’où elle vient, est un grand avantage à l’âme qui s’est chargée du devoir de mener à bien le Projet Divin pour lequel elle fut taillée et envoyée sur la Terre. Ainsi elle peut aisément passer à l’autre étape qui est de rencontrer Son Créateur afin qu’Il lui fasse part de Ses intentions pour sa mission. A ces étapes essentielles, les bons exemples ne manquent pas. Deux déjà, les plus grands, en Jésus et en Sa mère Marie.
Jésus connaissait Sa mission du bout de ses 10 doigts, car Il y fut préparé depuis le commencement. De même que Marie, Sa Mère qui fut, par ses parents, consacrée à Dieu depuis sa tendre enfance. Il est dit que ‘douze années de recueillement, de prière, de contemplation, au Temple, fut sa préparation’ – ce qui lui permit de donner son libre OUI à la Belle Aventure du Salut.
Marie fut un enfant de Dieu, élu comme chaque enfant de Dieu, pour vivre par Lui avec Lui et en Lui. Si elle est priée avec autant de ferveur aujourd’hui c’est bien pour l’exemple de vie qu’elle a laissé en héritage direct à qui se sait appelé à la mission de servir louer et glorifier Dieu sur la Terre comme au Ciel.
Ceci dit en passant … bien préparer un enfant pour la vie est un acte d’amour pur – une responsabilité accordée à son plus proche parent. Malgré que ce dernier ne sache pas ce que sera la mission de son enfant, le parent a le devoir de lui enseigner, dès son plus jeune âge, ce qui est bon, comme de le mettre en garde contre ce qui est mauvais ; tout en lui disant bien que les meilleures leçons ne s’apprennent qu’à travers les mauvaises expériences de la vie car ce sont elles qui rapportent le plus de fruits. Ainsi, bien préparé à chuter et à se relever, à ne pas être pour autant constamment grondé et sanctionné, l’enfant apprend … Il apprend librement à gérer sa vie depuis tout petit, à faire des choix libres qui n’engageront que lui quand il sera grand. Ainsi l’enfant apprend à bien discerner les mouvements de son corps, de son esprit comme de son âme, afin de mieux répondre à L’Appel du Ciel à chaque fois qu’Il lui parviendra.
Où va ma vie ?
Bon Père, je veux Te rendre grâce pour le beau cadeau de mon âme. Qu’elle soit graciée d’une belle mission toute orientée vers les trésors du Ciel plutôt que vers les biens superficiels et de courte durée. Qu’elle goûte ainsi à Ton Amour à Ta Joie et à Ta Paix ! Dans le même Souffle, par Jésus et Marie, garde la toujours vierge comme au premier jour où Tu l’as créée, quand Ton Souffle de Vie lui a donnée la vie et la liberté d’apprendre de Toi, son Père qui au Ciel est responsable d’elle…. Toutefois ô bon Père, daigne dans Ta grande Miséricorde répondre de nouveau à son humble désir de savoir où maintenant Tu la conduis. Car en l’exil elle fut forcée afin d’être préparée, et de l’exil elle a tout accepté – la solitude, l’indifférence, le manque. Daigne maintenant affermir son cœur, et rassurer son esprit. Tends l’oreille à sa question, dis lui si elle a pris la bonne décision, si elle est sur le bon chemin – celui de revenir à l’endroit où Tu es venu Toi-même la chercher.
A cette supplication, Le Père n’est pas demeuré indifférent. Ses réponses déchirèrent Le voile du Ciel pour parvenir à ce petit bout de terre où une petite âme en exil vivait ses dernières heures.
« Dans la conversion et le calme était ton salut, dans la sérénité et la confiance était ta force. Sois sans crainte, que tes mains ne défaillent pas. Le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi ! Dans Ses blessures, tu as trouvé la guérison. Je t’accorde un coeur joyeux, et la paix à ton époque… Va en paix ta foi t’a sauvée ! »
Is,30,15 * So,3,16 * Is,53,5 * Si,50,23 * Lc 8
Chers tous, comment ne pas vous inviter à croire en La Vérité de la Parole de Dieu ? Comme Elle me dit que « la foi est le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas », (Hb.11 :1), alors croyez que, saisie par L’Esprit, mon âme est comblée de voir aujourd’hui où demain elle sera car le pourquoi elle le sait déjà ! ALLELUIA !
Réjouissez-vous avec moi et si j’avais un conseil à vous donner maintenant et ici, je prendrai la liberté de vous dire, chers frères et sœurs, chers pèlerins, sans mentir et dans votre propre intérêt : ne commettez pas l’erreur insensée de vous éloigner de la Parole de Dieu, même si demain elle se pose à vous en interdit !
Partons en Paix en toute fraternité.
Amen +
votre soeur en L’Enfant Christ-Jésus, Elizabeth Marie de la Miséricorde
« Le matin du jour où je devais aller au parloir, réfléchissant toute seule dans mon lit (car c’était là que je faisais mes plus profondes oraisons et contrairement à l’épouse des cantiques j’y trouvais toujours mon Bien-Aimé), je me demandai quel nom j’aurais au carmel, […] tout à coup je pensai au petit Jésus que j’aimais tant et je me dis : » Oh que je serais heureuse de m’appeler Thérèse de l’Enfant Jésus ! « »
(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)