si tu savais le don de Dieu

« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu’il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes    » (Luc 1)

Aller à confesse me rendait malade, physiquement malade. Rien qu’à l’idée, je me mettais à vomir ! C’était comme ci je rejetais les ‘péchés’ dont on m’accusait avant même les avoir commis.

Car il faut savoir qu’à mon époque on enseignait aux enfants les péchés qu’il leur fallait avouer ! Il fallait même les apprendre par cœur pour pas perdre le temps du confesseur.

J’ai toujours pensé et je le pense toujours, qu’un enfant est innocent car inexpérimenté. Un enfant ne peut commettre de ‘péchés’. Un enfant a sans doute son petit caractère et ses idées bien arrêtées, mais de là à les considérer comme d’abominables transgressions envers la Loi du Bon Dieu, tellement bien qu’il fallait en + les catégoriser en petits péchés et grands péchés, véniels et mortels …

On a exagéré beaucoup dans le temps, compter énormément sur les enfants. Leurs soi-disant péchés n’étaient autres que ceux des adultes expérimentés qui sans doute, en les accusant, camouflaient les leurs.

Et puis, j’avais peur aussi – peur d’affronter l’homme qui se tenait à l’autre bout du parloir que je devais traverser tête baissée comme ci j’avais honte, devant tous mes petits camarades, les jambes toutes ramollies de trouille. Cet homme je ne le connaissais pas, pas assez pour même lui parler et voilà qu’on me demandait de lui avouer des choses que je n’avais pas commises.

Alors je vomissais…

Aller me confesser a toujours été beaucoup me demander…

J’espère que les temps ont changé. Que la confession est plus un rendez-vous entre deux bons amis – l’Un pour écouter l’autre dont le cœur est remué, et l’Autre pour libérer l’un en le permettant de s’exprimer. Mais je ne sais… car ce sacrement m’est interdit…

Toutefois j’y pense, que ferais-je si aujourd’hui l’on devait abolir l’interdit et m’obliger de nouveau ?

Honêtement, je ne crois pas que je serai aussi obéissante comme je l’ai été dans le passé… Toutefois je vomirai… certainement… en souvenir du passé.

Lorsque Tu as daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes, il est vrai, Seigneur Tu as fait pour moi des merveilles ! Saint est Ton Nom.

« Ce jour là je te libèrerai et tu ne seras pas livré au pouvoir des hommes que tu redoutes. Je te sauverai certainement, tu ne tomberas pas par l’épée ; si tu te confies en moi, tu t’estimeras heureux d’avoir au moins la vie sauve. »

(Jérémie 39 :17-18)

Amen

+Fraternité DIEU MISERICORDE

pour dire à chacun qu’il est aimé et sauvé

« à propos de deux enfants dont Ste Thérèse eut à s’occuper durant quelques jours. Il faut que le Saint Baptême dépose dans les âmes un germe bien profond des vertus théologales puisque dès l’enfance elles se montrent déjà et que l’espérance de biens futurs suffit pour faire accepter des sacrifices… En voyant de près ces âmes innocentes j’ai compris quel malheur c’était de ne pas bien les former dès leur éveil, alors qu’elles ressemblent à une cire molle sur laquelle on peut déposer l’empreinte des vertus mais aussi celle du mal… j’ai compris ce qu’a dit Jésus dans l’Évangile: Qu’il vaudrait mieux être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits enfants .»

(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)

O sublime Esprit de Force et de Courage

O sublime Esprit Saint

qui encourage le risque de vie, le risque d’aimer

Viens en cet instant béni des cieux

me libérer, me faire grandir, m’élever,

me rendre fort et joyeux

meilleur que je ne suis !

O sublime Esprit de Force et de Courage

O sublime Esprit Saint

Viens en cet instant béni des cieux

me redonner le goût de vivre le goût d’exister

pour aimer donner la vie

procréer reproduire

continuer la vie !

(sr. Elizabeth-Marie de La Miséricorde et de la Sainte Face)

Fraternité Dieu Miséricorde

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