Texte de l’Évangile du Jour : Mardi du temps de Noël après l’Epiphanie
«Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. Déjà l’heure était avancée ; ses disciples s’étaient approchés et lui disaient : « L’endroit est désert et il est déjà tard. Renvoie-les, qu’ils aillent dans les fermes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur donner à manger ? » Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils s’assirent en rond par groupes de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Tous mangèrent à leur faim. Et l’on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes»
(Marc 6,34-44)
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« Alors, il se mit à les instruire longuement »
Réflexion : Elizabeth-Marie de la Miséricorde et de la Sainte Face (Thérésienne)……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Ce récit ne date pas d’hier. Il est d’actualité. Ce qui hier a poussé notre Seigneur a la compassion, Le pousse encore aujourd’hui quand Son regard plane sur la grande foule d’enfants du Bon Dieu et qu’ils les voient disséminés ici et là – entrain d’errer comme des brebis sans berger.
Jésus a soif ! Il a soif d’instruire – longuement même – ceux qui Le suivent – qui ont faim de Ses Paroles. Pour ceux-là Il est prêt à Les multiplier afin que tous soient bien nourris – rassasiés à un tel point qu’il en reste encore au fond du panier – qu’elles soient distribuées à ceux qui ne Le suivent pas encore !
Jésus est Le Maître de la Terre qui a soif d’enseigner ce qu’Il a Lui-même reçu du Maître du Ciel ! Et Ses Paroles sont d’amour parce qu’Il vient de L’Amour – Il est son Verbe. Ainsi Jésus a soif de nous parler d’amour – à toi, à moi, à eux… Il veut Se donner à chacun de nous – non pas Sa chair et Son sang en nourriture – mais Ses Paroles d’amour – qu’Elles comblent chaque ignorance – que chacun découvre la vraie nature de Dieu qui est Amour – que chacun se reconnaisse Son enfant et soit spirituellement nourri et rassasié de Son Enseignement – qu’il, elle, sache ce qu’il, elle, doit faire, pour que tous soient heureux.
La soif du Christ est universelle ! Et elle ne sera étanchée que quand toutes les brebis du Père seront instruites par Lui, parce que c’est Lui Le Bon Berger, L’Unique Fils qui fut envoyé pour aimer le monde et Lui montrer comment aimer. C’est Lui Le Verbe d’Amour et Son instruction est salutaire !
C’est L’Amour qui sauvera notre Terre – quand tous les êtres humains s’aimeront les uns les autres, Il a dit – comme L’Amour les aura instruit, selon Sa façon – comme je vous ai aimés, Il a ajouté ! (Jean 15, 9-17)
Il faut avoir faim et soif de Dieu – mendier auprès de Lui son salut en Sa Parole.
Je n’ai ni or ni argent mais ce que j’ai je te le donne, a dit l’homme de Dieu au mendiant ! Tout ce qu’il avait c’était son pouvoir d’aimer, et au mendiant qui le quémandait, il le lui a transmis. Et par une parole d’amour l’homme de Dieu l’a sauvé – il lui a dit : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et joignant le geste à la parole, il le prit par la main droite, il le fit lever. Au même instant, les pieds et les chevilles du mendiant devinrent fermes ; d’un saut il fut debout, et il se mit à marcher. (Actes 3. 1-10)
Une Parole d’amour associé d’un geste d’amour – voilà toute l’instruction – voilà toute L’Oeuvre qui sauve !
Toutefois nul ne peut donner ce que lui-même n’a reçu. Alors comment faire quand on est dans le cas ? Comment je fais Seigneur si de l’amour – que ce soit par pensée par parole ou par action, je n’en ai jamais reçu de toute ma vie ?
Voici déjà une première instruction salutaire !
Voici comment Dieu a manifesté son amour parmi nous, dit le saint homme qui a connu Jésus et fut aimé de Lui : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Et voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. (1 Jn 4,7-10)
En d’autres mots : ‘Viens Me trouver Mon enfant – Je suis L’Amour – Je suis ton Dieu – Je suis ton Père – Celui qui t’a aimé le premier car sur toi dans le sein de ta mère, J’ai veillé. Mon amour en Ma Parole vaut son pesant d’or et d’argent ! C’est tout ce que J’ai à te donner et Je t’en donnerai si tu viens M’en demander. Si tu viens en chercher. Si tu viens frapper à Ma porte, Je t’ouvrirai et Je t’en donnerai ! Je t’en donnerai même en abondance afin que tu puisses en donner à ton tour à ceux de Mes enfants qui en manquent. Là est Mon projet, pour toi, pour lui, pour elle, pour eux, pour tous !’
Pour recevoir de l’amour, Il faut se mettre sur Le Chemin de L’Amour.
Je me souviens ici d’une jeune dame qui s’était jointe à nos rencontres du vendredi pour prier adorer et étudier la Parole de Dieu. Elle me disait : « cela fait 8 ans que je suis séparée et cela fait un moment maintenant que j’ai envi d’être aimée. Pourquoi est-ce que le Bon Dieu ne m’envoie pas cet amour qui est fait pour moi, comme toi-même tu l’as reçu de Lui. » Je me souviens lui avoir répondu : « un petit peu de patience encore – peut-être qu’Il voit que tu n’es pas encore prête à le recevoir cet amour qui doit venir. » 2 ans ont passé depuis ce moment et la dame avait continué à être fidèle au rendez-vous du vendredi.
Puis un jour, pour une raison personnelle, elle a cessé de venir. J’ai appris par la suite qu’elle boudait le Bon Dieu. Pendant 1 mois elle a boudé son Seigneur. Entre temps nous avions appris, avec une grande tristesse, la séparation de mon frère d’avec sa deuxième épouse. Il en était dévasté. Après quelques semaines à l’épauler, nous l’avons convié à se joindre à nous le vendredi. Au début il était très réticent. « Qu’est-ce que cela te coûte ? » lui avais-je dit ! « Tu es seul à te morfondre chez toi, à ressasser tes malheurs. Pourquoi ne pas venir te joindre à nous. Nous sommes tous dans le même bâteau tu sais – quand bien même cela n’a pas l’air, mais nous connaissons tous la chanson – nous avons tous une même croix à porter – viens et on t’aidera à la porter. Pas besoin de prier si tu ne veux pas mais reste là, écoute, fais ce pas et je te garantie que le Bon Dieu le verra et fera d’immenses pas vers toi. »
Pour mon Seigneur, j’avais pris un grop risque ! J’avais promis en Son nom. Le soir même je Le Lui disais en ma prière : « j’ai pris envers mon frère un grand risque – j’ai parlé pour Toi – débrouille Toi maintenant de faire ce que Tu dois – ne me lâche pas. »
Il faut dire ici que dans notre groupe de prières nous étions tous, sauf une dame, séparés ou divorcés. Ce qui je pense donna du courage à mon frère et il vint se joindre à nos soirées. Toutefois après quelques semaines, il me fit part tout chagriné qu’il voulait cesser : « j’ai l’impression que cela ne m’apporte rien du tout », m’avait-il confié. « Je suis toujours au même point, à souffrir, à ruminer, de plus j’ai pas envi d’attirer la pitié. Alors je vais arrêter de venir. » Et j’ai insisté – mon Dieu que j’ai insisté – quitte à me faire virer, j’ai insisté ! Et il a continué, il a persévéré.
Puis un jour, pendant une oraison, tôt le matin – alors que je lisais les Saintes Ecritures – j’ai eu un élan soudain – une Parole m’avait interpellée et m’avait fait penser à la dame qui avait cessé de venir prier. Ecoutant mon élan, je le lui ai transmise La Parole reçue via texto et la minute d’après, elle est revenue vers moi en me demandant si cette Parole était bien pour elle. Sans réfléchir je lui ai dit OUI ! A cela elle m’a posée une question : « dis-moi, si je revenais prier chez toi, quelle garantie que tu me donnes que le Bon Dieu va m’écouter cette fois ? » De nouveau et sans réfléchir je lui ai dit : « Moi, je ne donne aucune garantie, c’est Lui qui la donne. Si tu veux savoir, alors fais la démarche – viens. » Et le soir même – c’était un vendredi – elle est revenue prier.
2 ou 3 semaines avaient passé depuis ce vendredi, et un soir, alors que nous étions tous réunis en silence adorant la Sainte Face, j’ai eu encore un élan très fort qui me poussa à lui demander de changer de place – d’aller s’asseoir vis à vis de mon frère alors qu’elle était assise à ses côtés. Après la prière, elle est venue me demander pourquoi je lui avais demandé cela ? Bien entendu je ne le savais pas et je ne sais pas pourquoi j’ai su aussi deviner ce qui devait se passer – que l’amour devait fleurir entre mon frère et elle. Le soir même j’ai confié mon intuition à mon époux qui n’était pas du même avis. Mais moi, au fond j’étais confiante.
Alors j’ai attendu ! Sans rien dire j’ai attendu que ce qui devait arriver, arrive. Par la simple Grâce du Bon Dieu qui a vu et reconnu la persévérance et la fidélité de Ses deux tourteraux, Il leur a accordé ce que finalement ils étaient venus tous deux chercher sans le savoir : L’Amour ! Ceci afin que leurs cœurs s’ouvrent et que L’Amour envers eux puisse accomplir Son devoir.
De ce dénouement, je suis très heureuse et tellement reconnaissante aujourd’hui encore au Bon Dieu pour avoir fait droit à deux malheureux, (Ps. 72) qui par leur reconnaissance éternelle, ne comptent plus leurs soucis mais leurs bienfaits, et vivent ainsi pleinement L’Evangile.
Alléluia ! Merci Seigneur. Merci pour Ton Amour. Merci d’être comme Tu l’as promis, au milieu de chaque petit troupeau qui se rencontre pour invoquer Ton Saint Nom en Ton Saint Esprit. Merci de nous avoir libéré mon époux et moi-même des chaînes qui nous retenaient prisonniers. Merci de nous avoir unis en Ton Amour, afin que nous puissions aujourd’hui, en couple, écouter la souffrance de nos frères et sœurs.
Oui Seigneur, Tu vois la docilité de chacun à déposer à Tes pieds sa propre misère. Tu entends chaque cri qui est poussé dans le secret des cœurs et il suffit d’une écoute, d’un simple partage, pour que le Tien s’ouvre et intercède auprès du Père afin qu’Il procure Son secours, Son repos, Sa paix, Sa miséricorde, Son amour… Que par Sa Parole généreusement donnée en instruction, tout se termine en beauté.
Merci Abba, Père. Merci pour Jésus, Ton Fils bien-aimé qui ne tarde pas à descendre dans les cœurs et répondre à leurs besoins. Merci à Marie Ta mère choisie, et toute la cour céleste qui s’active autour d’elle, pour veiller à ce que tous soient libérés et gardent leur liberté dans l’amour vrai.
«- Je me figure mon âme comme un terrain libre et je prie la Sainte Vierge d’ôter les décombres qui pourraient l’empêcher d’être libre, ensuite je la supplie de dresser elle-même une vaste tente digne du Ciel, de l’orner de ses propres parures et puis j’invite tous les saints et les anges à venir faire un vaste concert. Il me semble lorsque Jésus descend dans mon cœur qu’il est content de se trouver si bien reçu et moi je suis contente aussi… »
(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)
Merci petite sœur.
La faim, la soif d’aimer est universelle ! Elle est et vit dans le cœur de chaque être humain et ne s’étanche que quand un rencontre l’autre et s’uni à lui pour aimer de la même manière que tous sont aimés, c’est à dire dans l’inconditionnel qui s’offre le premier.
Ouvrir son cœur, son âme, son esprit, son être tout entier à cet amour, n’est-ce pas là le meilleur moyen de se mettre en position d’en recevoir au centuple ? Le voir se multiplier autour de soi, tellement bien que la coupe déborde, que tous mangent et boivent à satiété… qu’au fond du panier il en reste encore, n’est pas là l’unique bonheur ?
Nous savons aujourd’hui que c’est l’amour qui sauvera notre Terre car nous avons tout essayé. Nous nous sommes disputés, battus, haïs même. Nous nous sommes séparés, coupés, divorcés de notre propre réalité, et nous voilà retournés à notre point de départ ! La peur d’aimer nous a consumés alors que nous sommes des êtres d’amour, créés par amour pour aimer et recevoir de l’amour.
Pourquoi cette peur qui ne vient pas de L’Amour ?
Ne serait-ce pas parce que nous avons faim et soif d’une autre nourriture qui est incapable de nous rassasier ? Ne serait-ce pas parce que nous faisons confiance à un autre que Dieu qui est Amour ? Ne serait-ce pas parce que nous n’osons pas mendier auprès de Lui ce qu’Il a de plus cher et de plus pur, de plus unique à donner à chacun par pensée par parole par action : Sa Parole d’Amour ?
« Je t’aime depuis toujours, c’est pourquoi je te reste profondément attaché. »
(Jérémie 31:3)
Dieu veut t’aimer. Il en est impatient. Il est en position de t’aimer et s’est déjà mis en position pour t’aimer.
Et toi ? Que fais-tu ? Où es-tu ? Dans quel trou t’es-tu caché ?
Il te trouvera bien va ! Car il n’y a rien de caché qu’Il ne peut découvrir. Je ne m’en fais donc pas pour toi…
Amen +
Fraternité Dieu Miséricorde
pour dire à tout homme qu’il est aimé et sauvé.