le procès d’Hérode


« Quiconque vient à ces puits et en tire de l’eau c’est-à-dire méditant l’Ecriture, perçoit un sens et une signification plus profondes, celui-là trouvera des noces dignes de Dieu : car son âme sera unie à Dieu. »

Origène

Pourquoi ce puits ? Qui nous sommesLa cruche t’y conduira te guidera

Jésus-Christ reste avec nous

Sainte Thérèse prie pour nous

 Bienheureux Jean-Paul II protégez-nous

ACCUEIL

BON LUNDI !

dans le Souffle de L’Esprit JUSTE ET SAIN !

 

 

BIENVENU CHER PÉLERIN

LE PERE LE FILS LE SAINT ESPRIT T’ACCUEILLE 

EN CETTE HALTE SPIRITUELLE OÙ TU TROUVERAS AU QUOTIDIEN

EN COMMUNION PARTAGEE EN FRATERNITE

PAIN DE VIE & EAU VIVE


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COMMUNION DU JOUR

souvenons-nous du Saint du Jour

Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)

lisons la Parole de Dieu pour ce jour

Livre de Jérémie 1,17-19.

Psaume 71

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29

communions à la Parole de Dieu

Jean a dit au roi Hérode : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l’entendre.

Si l’on s’arrête à ce point précis en notre réflexion de l’histoire qui nous est contée ce matin en mémoire du martyre de Jean le Baptise, que pouvons-nous penser de l’attitude d’Hérode envers Jean ? 

Est-ce qu’envers Jean, Hérode agissait avec prudence, parce qu’il avait peur de lui – peur que sa justice et sa sainteté, puissent le nuire, parce que lui-même n’était ni l’un ni l’autre à cause de son péché jugé d’adultère ?  Pensait-il qu’en gardant Jean un peu à distance de lui et d’Hérodiade, il cesserait de lui reprocher son péché, lui remuer le couteau dans la plaie ? Ou alors, est qu’il protégeait Jean parce qu’il avait entendu ses paroles, qu’elles avaient touchées son cœur et de ce fait,  il aimait l’entendre ? 

Cette crainte d’Hérode vis-à-vis de Jean, ce désir qu’il avait de le protéger, ne cachaient-t-ils pas une envie profonde de se convertir, devenir comme Jean, juste et saint ? 

Le saurons-nous jamais ? 

Car l’histoire se déroule autrement.  Hérodiade trouva l’occasion propice de faire craquer son époux, lui enlever toute crainte, toute peur, toute envie de faire le bien, pour succomber finalement dans le mal !

Qu’avons-nous devant nos yeux en Hérode ?  Un homme, comme beaucoup, qui se laisse tenter et séduire par le mal et y succombe tête en avant !

Quelle est donc la mémoire que nous célébrons aujourd’hui ?  Est-ce le triomphe du bien sur le mal ?  Est-ce le triomphe du mal sur le bien ?  Est-ce le martyre de Jean le Baptiste ou celui d’Hérode ?

Ce matin pendant l’oraison, le Père m’a fait cadeau de Sa Parole : « Comme l’argile est dans la main du potier, et qu’il en dispose selon son bon plaisir, ainsi les hommes sont dans la main de Celui qui les a faits, et il leur donne selon son jugement. En face du mal est le bien, en face de la mort, la vie: ainsi en face du juste est le pécheur. Considère de même toutes les oeuvres du Très-Haut: elles sont deux à deux, l’une opposée à l’autre. » (Siracide 33)

Pourquoi Père, pourquoi devons-nous toujours avoir en face de nous, le mal qui nous rappelle sans cesse notre état de pécheurs ?

A cette question le Père s’est exécuté sans sourciller, sans perdre une seconde.  Il s’est penché de nouveau sur le rebord de la Terre et lui a donné Sa réponse :

« Je ne Te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux T’ont vu. »

Job : 42,5

Quand le Seigneur prend à l’écart un de Ses enfants et l’isole, le sépare des autres, croyez que ce n’est pas pour l’abandonner au sort que le monde lui a destiné.  Dans ce désert qui est l’exil du pécheur, Il viendra Lui-même le rejoindre, non pour le juger et le condamner, l’interdire, mais afin de l’inscrire à Son Ecole.  Ainsi en face du Juste se tiendra le pécheur. 

Alors Le Juste lui apprendra, à travers Celui qui sera alors son Maître parce qu’IL est son Sauveur, son Rédempteur, son Libérateur, comment regarder son prochain aussi pécheur que lui, avec Ses yeux à Lui.  Il lui apprendra comment en face du mal, le bien doit se tenir, se retenir, quelques fois même partir.  Il lui apprendra comment voir en son exil que le monde ignorant qualifie de mort de son âme, la vie promise qui vient avec la Divine Instruction.  Il lui apprendra comment quand l’un obscurcira le plan divin, l’autre le révèlera !  Il lui apprendra comment quand l’ignorant parlera, et exigera sans intelligence, le sage se contentera de conter et de raconter les merveilles de son Seigneur. Il lui apprendra comment quand l’un fera mordre la poussière à l’autre, l’autre se servira de cette poussière pour se purifier.  Il lui apprendra comment quand l’un enfoncera le couteau pour achever l’autre, Lui-même, le Juge, viendra personnellement le remuer dans la paie non pour l’enfoncer un peu plus comme feront les ignorants qui passeront  à côté, mais pour l’enlever, panser la plaie, et la cicatriser.

Le Juste dans Sa Grande Miséricorde nous apprend aujourd’hui combien la présence du bien comme celle du mal est la même en chacun de nous et en tous. Il nous apprend combien ils se tiennent en nous tantôt face à face.  Tantôt l’un est assis, tantôt l’autre est debout, mais toujours ils sont là, ils se côtoient, ils nous invitent à user sans cesse, non de façon humaine mais de façon divine, notre liberté de choix.  Oui Le Juste nous apprend tout cela. Mais Il nous apprend surtout, qu’en tout choix que nous ferons, seul doit compter, La Promesse de Vie qui est au bout de tout. 

Pouvons-nous maintenant à la lueur de ce raisonnement, dire qu’Hérode, tout roi qu’il était, a fait le mauvais choix ?  Pouvons-nous dire qu’Il a choisit d’ignorer le bien en Jean alors qu’il le savait là bien présent en l’embrassement que cela lui causait ? Pouvons-nous dire qu’il a choisit d’ignorer le bien et de faire le mal alors qu’il le savait là bien présent en lui, en la requête d’Hérodiade et en celle de sa fille ?  Pouvons-nous dire qu’Hérode a préféré tenir sa promesse de roi faite ouvertement à la fille d’Hérodiade, afin que ses sujets ne lui reprochent pas d’être un roi qui manque à sa parole ?  Pouvons-nous dire qu’il a manqué de discernement et de sagesse, devant le dilemme qu’il s’est finalement imposé à lui-même ?  Ne devrait-il pas plutôt avoir dit à la fille d’Hérodiade qu’en effet il lui promettait de lui donner tout ce qu’elle voulait à condition que sa demande ne soit pas liée au mal ? Ne devrait-il pas plutôt avoir répudié Hérodiade, comme Jean lui conseillait de le faire ?

Nos réponses à ces questions, ne sentiraient-elles pas déjà la chair grillée ?

Mais avant de juger, poursuivons un moment l’histoire d’Hérode dont le procès est ici fait et voyons plutôt comment ont réagit les disciples de Jean quand ils apprirent la mort cruelle de leur maître : « Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau. »

C’est tout !  Au scandale ! Mais où sont donc les armes, les couteaux, les pierres pour lapider, tuer Hérode, faire vengeance, rendre justice ?

L’histoire d’Hérode en cet Evangile, ne nous dit que ça.  Elle ne nous dit pas un mot de plus ni de moins.  Par contre, les savants théologiens qui ont étudiés son cas, disent que ‘le crime ne resta pas impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, perdit sa couronne et périt misérablement. La fin d’Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse. De plus, les commentaires à ce sujet nous invitent ‘à remarquer que la plupart de ceux qui ont joué un rôle odieux, dans l’Évangile, ont subi dès cette vie le châtiment de leur impiété et de leurs crimes.’

Voila Hérode punit et bien punit par la justice humaine.  Voilà donc comment tous les impies périssent sur terre !

Devons-nous nous en réjouir et taper des mains, en nous disant que finalement un homme est mort de la main de ses ennemis, justice a été faite, pas la peine d’en parler de nouveau ? Case closed ! Allons-nous nous laver les mains, faire comme Pilate devant Jésus : moi je ne vois aucun motif de condamnation contre cet homme ; il n’est donc pas mon problème mais le vôtre ? 

Nous qui savons la suite de cette histoire ci, non parce que les Evangélistes nous l’ont décrit, mais parce que nous continuons à souffrir Sa Passion et porter Sa Croix, avons-nous le droit d’agir comme Pilate ?  Puisque nous avons ouvert le procès, allons-nous à ce stade ignorer le commandement de notre Maître qui nous demande d’aimer nos ennemis ?  Ou allons-nous courageusement prendre les devants et demander plutôt au Juge Lui-même de nous révéler quel a été Son Jugement au Ciel envers Hérode, après que la Terre l’eut châtié ? Lui qui est le Dieu Créateur de Vie, qui La donne plutôt qu’Il ne L’a reprend ; Lui le Dieu d’Amour et de Miséricorde en Jésus-Christ qui fait jeter toutes les pierres prêtes à lapider la chair et la faire griller aux enfers ; Lui que maintenant, nous ne connaissons plus par ouï-dire mais L’avons vu à l’œuvre en ces Paroles qui nous parlent et nous instruisent !

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi ! Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours ! Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut ; Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles. (Psaume 71)

Puisque L’Evangile de Marc Ton disciple, ne nous en dit pas plus pour aujourd’hui sur le cas d’Hérode, dis-nous comment Dieu L’a jugé !

A cette supplication, Jésus n’est pas demeuré insensible !  Il a ouvert de nouveau Son cœur et a donné Sa réponse :

« Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai vers vous. »

Jean. 14,18

Si donc Toi Seigneur Tu ne laisses personne orphelin, si donc Tu nous as fait grâce de nous envoyer L’Esprit de Dieu pour nous aider à bien discerner les procès faits aux enfants du Bon Dieu, alors nous aussi nous ne laisserons personne mourir en orphelins.  Nous avons tous un Père commun et savons comment Il juge Ses enfants qui reviennent à Lui repentants !

Rien ne laisse croire qu’Hérode s’est repenti !  Rien ne laisse croire qu’il a bénéficié d’un moment de Grâce à ses derniers moments qui l’a ammené au repentir de ses crimes.  Mais nous, qui maintenant connaissons Notre Père des Cieux parce que Jésus nous L’a enseigné, savons qu’il a bénéficié de la Grâce de la part de son Créateur, car devant son cas, Il a jugé en Père !  Tout simplement parce qu’en Son Fils, il a eu un intercesseur, et parce qu’en les disciples de Jean, Son cousin, il a eu des frères qui ne se sont pas permis de le juger ni de le condamner, qui n’ont pas agi envers lui en tueurs vengeurs invétérés, afin que le monde puisse voir leur témérité à faire triompher leur propre justice !  Les disciples de la voix qui criait dans le désert – justice par la repentance et la pénitence – quand bien même ils n’avaient reçu que le baptême de l’eau que leur avait donné Jean, ont agi avec sagesse divine, tout simplement parce que l’eau les avait purifiée.  Ainsi lavés de leur propre souillure, repentis, pénitents, et convertis, ils ont accordé en leur manière d’agir, la vie sauve à l’assassin de leur maître, en lui donnant toutes les chances de se condamner lui-même et de se repentir sur la poussière et sur la cendre. (Siracide 33)   Ainsi ils lui ont permis d’arriver jusqu’au Père pour recevoir Sa Bénédiction.

C’est ainsi que se termine le procès d’Hérode.  Grâce à la générosité de quelques disciples éclairés, et à l’Amour du Potier qui dispose de Ses Créatures d’argile selon Son Bon Plaisir, une âme perdue aux yeux du monde qui l’avait condamnée à griller aux enfers, a retrouvé L’Amour de Son Père. 

Rendons-Lui grâce éternellement !

Nous Te rendons grâce Père pour l’Espérance que Tu nous donnes en cette Eau Vive.  Nous Te rendons grâce Père pour Ta Miséricorde qui transpire en toutes Tes Paroles généreusement accordées. Nous Te rendons grâce Père pour Ton Immense et Infini Amour inconditionnel, qui vient lever en nos coeurs le voile de la critique humaine aisée pour le remplacer par Ta Divine et Miséricordieuse Justice.  Merci Père très bon.  Daignes nous bénir, ainsi que tous ceux et celles qui viendront aujourd’hui en ce puits qui porte Ton nom, puiser à Ton Eau Vive.  Daignes accorder à tous la grâce de la prière continuelle de supplication, en oraison et en contemplation devant Ta Sainte Face qui révèle tant Ta Délicieuse Nature O Père.

Au nom du Père du Fils du Saint Esprit.  Amen +

communion humblement partagée en Jésus Miséricorde, par votre soeur Doris, en union bénie par L’Amour avec votre frère Maurice, en la maison de David, Ses serviteurs.

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