Jeudi 5 avril 2012
Jeudi saint
La souffrance quand elle est accueillie et vécue en don est féconde !
En ce début de la Semaine Sainte où nous nous préparons à souffrir Sa Passion avec notre Maître et Sauveur, en Le suivant pas à pas vers le Calvaire de la délivrance, rappelons-nous que toutes les souffrances qu’Il a endurées n’ont pu porter leur fruit que parce qu’Il les a accueillies et vécues en DON total de Lui-même pour la Gloire de Sa Résurrection par le Père et la Vie Eternelle pour tous les hommes.
C’est uniquement quand il imite Jésus en Croix que l’homme est capable de donner un sens à sa propre souffrance. Toutefois il n’y arrivera pas sans Son aide !
SAINTE SEMAINE A TOUS !
L’Eglise fête aujourd’hui :
SAINT VINCENT FERRIER
Prédicateur Missionnaire
(1350-1419)
Vincent fit ses premiers essais dans la prédication, et l’on accourut bientôt de loin pour l’entendre. Il puisait son éloquence dans les plaies sacrées du Sauveur et dans les lumières de l’oraison. Un jour qu’il devait prêcher devant un grand seigneur, il se prépara, contre son ordinaire, plus par l’étude que par la prière ; son sermon fut remarquable. Mais le lendemain, prêchant devant le même seigneur, après une longue préparation aux pieds du crucifix, il parla avec beaucoup plus de chaleur et d’onction. Le prince lui en demanda la raison: « Monseigneur, dit le Saint, c’est Vincent qui a prêché hier, et c’est Jésus-Christ qui a prêché aujourd’hui. »
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950
Source net : Evangile au Quotidien
« je vous ai lavé les pieds, afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous »
Jean 13,1-15
L’Eglise ne pouvait avoir reçu meilleur message en un si divin exemple de la part de son Seigneur que celui-là : je vous ai lavé les pieds, afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous.
Qu’as fait le Seigneur Christ Jésus pour chacun de nous qui sommes l’Eglise – Son Eglise – sainte universelle et apostolique ? Ne nous a-t-Il pas sanctifiés, purifiés, élevés au plus haut rang dans le Ciel par Son exemple d’humilité, d’obéissance et de fidélité sur la Terre à un seul Verbe : Celui de Son Père, notre Père qui es aux Cieux … que Son nom soit sanctifié, que Son règne vienne, que Sa volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel… ?
Et qu’avons-nous fait pour Lui – notre si grand Seigneur au Ciel si petit sur la Terre ? Nous qui sommes Ses frères, Ses disciples, Ses ministres – tous responsables de la même mission sur la Terre, qu’avons-nous fait pour Lui ?
Aujourd’hui, jeudi saint, l’Eglise institutionnelle invite ses ‘ministres’ à rénover leurs promesses sacerdotales, en répondant après chacune des 2 questions posées : ‘OUI JE LE VEUX !’
Cette réponse n’engage pas seulement les prêtres et les pasteurs engagés en paroisse ou en quartier, mais aussi aux serviteurs du Christ dans le monde. Cette réponse nous engage nous aussi serviteurs en ce puits. Et les questions fusent dans nos esprits encore frais de l’onction de notre baptême en L’Esprit …
- Sommes-nous prêts à renouveler notre engagement au service de Christ selon Sa Vérité et Ses enseignements ?
- Sommes-nous prêts à suivre Son exemple, à nous mouiller les pieds les uns pour les autres ?
- Sommes-nous prêts à accepter notre prochain pleinement dans notre vie, comme il est, comme Jésus nous l’envoies, avec ses défauts et ses qualités, là où Il nous envoie pour le rencontrer ?
- Sommes-nous prêts à accomplir pour ce prochain ce que Jésus a accompli pour tous sur la Croix ?
- Sommes-nous prêts à porter au monde entier la Bonne Nouvelle de sa libération en Christ ?
- Sommes-nous prêts à libérer nous-mêmes le monde des fardeaux que nous lui avons imposés par trop de doctrines et pas assez de compassion ?
- Sommes-nous prêts à dire au monde entier qu’il verra clair dans son chemin d’obscurité, que nous l’aiderons à y cheminer, lui accorderons notre temps notre labeur notre sueur ?
- Sommes-nous prêts à soutenir le monde entier dans ses oppressions, lui offrir même notre propre libération selon l’enseignement d’amour et de miséricorde que nous avons reçu ?
- Sommes-nous prêts, pour ce faire, à prier pour le monde entier – à demander à nos dirigeants de Lui accorder toute une année de bienfaits – et puis nous taire et Le laisser faire ?
- Sommes-nous prêts à faire pour le monde entier comme Jésus a fait pour lui ?
Jésus est venu libérer le monde de L’Ennemi du Bien ! Sa Mort et Sa Résurrection est sans conteste LA VICTOIRE DU BIEN SUR LE MAL ! Quand on voit le taux de croissance du Mal dans le monde, notre réponse ne peut être ‘OUI JE LE VEUX’ car vouloir ne suffit plus, de même qu’essayer – essayer de ressembler à notre Maître, vouloir L’imiter, essayer de faire comme Lui, vouloir vivre de Lui – mais nous n’avons pas réussi à ETRE LUI – à faire nôtres les paroles de l’apôtre : « Ce n’est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi ! »
Depuis 2000 et 12 ans, nous voulons, nous essayons et nous n’avons fait qu’exister… mais nous n’avons jamais été comme ‘JE SUIS’ – PRESENTS ! Certes, pour Lui, nous avons couru derrière mille et un projets, institués mille et une lois, mais nous n’avons jamais été pleinement présents dans un seul : celui d’aimer … tout simplement !
Mais qu’à cela ne tienne ! Quelle espérance de savoir que depuis deux mille et douze ans que Jésus est mort et ressuscité sur la Terre et est monté au Ciel, il n’y a en fait que 2 jours qui ont passé pour ce même Ciel ! Ecoutons ce que la fondation de l’institution Eglise a à nous dire à ce sujet : « Il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour ! Non, le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns se l’imaginent; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la pénitence. »
C’est ça la grandeur de notre Dieu Le Tout Puissant – Il laisse du temps aux habitants de la Terre – Il leur accorde ce temps béni pour apprendre à Le connaitre, à Le découvrir, à Le rencontrer, à Lui faire confiance, à marcher à Sa suite … pour qu’enfin ils soient fin prêts à mettre de côté leurs propres projets et accepter enfin de faire selon Sa Volonté – qui n’est autre que faire de la Terre Le Royaume de L’Amour comme Il est au Ciel.
C’est aussi ça la grandeur d’une Institution d’Eglise qui demeure constamment à l’écoute de Son Maître en invoquant de jour comme de nuit Son Esprit Saint pour être enfin prête et capable de s’adresser à ses frères en les appelant : ‘bien-aimés’, c’est-à-dire aimés par delà l’intérêt, par delà le péché, par delà le jugement, par delà l’interdiction …
Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur. Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ? Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur. Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple… Je transmettrai ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. » De même, à la fin du repas, il prit la coupe, en te rendant il la bénit, et la donna à ses disciples, en disant : « Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi. »»
Et TOUS se souviendrons, et TOUS mangerons et boirons, et TOUS serons rassasiés ! Alors seulement je pourrais Te renouveler mon engagement envers Toi Seigneur, en tout esprit uni au Tien et en toute Vérité que Tu m’as apportée : ‘Ce que Tu as fait hier, moi aussi je l’ai fais aujourd’hui : au risque de perdre ma notoriété, au risque de perdre mes intérêts, au risque de perdre mon argent, au risque de perdre mon boulot, au risque même de souffrir, de perdre ma vie, je me suis mouillé pour demeurer solidaire à l’injustice que vit mon frère. Seigneur, j’ai fais Ta volonté.’
Pensée de petite Thérèse :
« …[le] cœur qui n’est jamais rassasié sur la terre ira s’abreuver à la source même de l’amour, oh ! le doux festin. Quelle joie de voir Dieu ; d’être jugée par celui que nous aurons aimé par-dessus toutes choses. »
Message de Jésus à sœur Josefa :
« Prends ma Croix et console-Moi. Occupe-toi de mes intérêts, car Moi, J’ai soin de toi. »
Merci Seigneur