Vendredi 6 avril 2012
Vendredi saint
La souffrance quand elle est accueillie et vécue en don est féconde !
En ce début de la Semaine Sainte où nous nous préparons à souffrir Sa Passion avec notre Maître et Sauveur, en Le suivant pas à pas vers le Calvaire de la délivrance, rappelons-nous que toutes les souffrances qu’Il a endurées n’ont pu porter leur fruit que parce qu’Il les a accueillies et vécues en DON total de Lui-même pour la Gloire de Sa Résurrection par le Père et la Vie Eternelle pour tous les hommes.
C’est uniquement quand il imite Jésus en Croix que l’homme est capable de donner un sens à sa propre souffrance. Toutefois il n’y arrivera pas sans Son aide !
SAINTE SEMAINE A TOUS !
« Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m’a donnée à boire ? »
Jean 18
Oh non ! Notre Seigneur ne l’a pas refusée ! Il a but la coupe du Salut jusqu’à la lie … jusqu’à ce que Son cœur éclate sous le poids de la cruauté de l’homme ordinaire qui n’avait pas compris que son propre salut à lui était à ce moment, en jeu !
Non, Notre Seigneur n’a pas refusé la coupe que Son Père Lui avait déjà présentée avant qu’Il ne naisse sur Terre :
Mon serviteur réussira, avait dit Le Père ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’aspect d’un fils d’Adam. Et voici qu’il consacrera une multitude de nations ; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu’on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? A qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée ? Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n’était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est soucié de son destin ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l’a enterré avec les mécréants, son tombeau est avec ceux des enrichis ; et pourtant il n’a jamais commis l’injustice, ni proféré le mensonge. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s’il fait de sa vie un sacrifice d’expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s’accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C’est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu’il recevra, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. (Livre d’Isaïe 52,13-15.53, 1-12.)
Le Pacte entre le Fils et le Père afin de faire naître le Saint Esprit sur la Terre et Lui donner tout pouvoir sur le Mal pour leur salut des hommes, fut conclu depuis le commencement dans le Ciel !
Notre Seigneur Jésus a bu la coupe jusqu’à la lie et a lié définitivement le Ciel avec la Terre, Dieu avec Sa Créature, l’homme !
Aujourd’hui, + particulièrement, tous les amoureux de Jésus-Christ ne se retrouveront pas à la même place, comme à l’ordinaire : aux pieds de la croix ; mais ils boiront la coupe jusqu’à la lie – ils porteront leurs croix avec plus de courage qu’hier et pas moins que demain ; et Jésus leur tiendra compagnie…
Aujourd’hui + particulièrement, tous les amoureux de Jésus-Christ vont mourir à eux-mêmes, pour faire naître en eux la Volonté de Dieu … et Il ne sera pas loin, il sera là tout près, qui les regardera, qui leur mendiera leur tristesse, leur agonie, car Il en a besoin pour les âmes ! A TOUTES les âmes, Il veut leur donner une si belle récompense… Ses ambitions pour TOUS sont si grandes… *
Aujourd’hui + particulièrement, tous les amoureux de Jésus-Christ vont souffrir avec Lui … et avec Marie Sa mère … et tous les autres qui sont restés… ils se placeront eux-mêmes dans le monde incroyant – en ‘crucifix vivants’ – ‘victimes’ de leur foi en La folie de La Croix – Ils accepteront d’être ‘comptés pour rien’ … et Lui, laissera tomber sur toutes les âmes, la flèche d’amour qui purifie … *
Qu’aujourd’hui soit aussi demain pour tous les chrétiens réunis, et tous les jours de leur vie.
Au nom de L’Humanité, Merci Trinité Sainte, pour Ta Présence Vivante et Agissante sur la Terre.
*(en belle union de pensées avec Jésus en nos petite sœurs, Thérèse et Josefa)
Pensée de petite Thérèse :
«La vie souvent est pesante, quelle amertume… mais quelle douceur ! Oui la vie coûte, il est pénible de commencer une journée de labeur, […] ; si encore on sentait Jésus, oh ! on ferait bien tout pour lui, mais non, il paraît à mille lieues, nous sommes seul (e) s avec nous-mêmes, oh ! L’ennuyeuse compagnie quand Jésus n’est pas là. Mais que fait-il donc ce doux ami, il ne voit donc pas notre angoisse, le poids qui nous oppresse ? où est-il, pourquoi ne vient-il pas nous consoler, puisque nous n’avons que lui pour ami ? Hélas ! il n’est pas loin, il est là tout près, qui nous regarde, qui nous mendie cette tristesse, cette agonie, il en a besoin pour les âmes, pour notre âme, il veut nous donner une si belle récompense, ses ambitions pour nous sont si grandes. »
Message de Jésus à sœur Josefa :
« Je te veux dans un tel oubli de toi-même et tellement abandonnée à ma Volonté, que Je ne permettrai pas la plus petite imperfection sans t’en avertir … Maintenant souffre pour Moi, Josefa, mais avant Je laisserai tomber sur ton âme la flèche d’amour qui la purifiera, car il faut que tu sois bien pure comme doivent l’être mes Victimes. »
Merci Seigneur