« Quand le Seigneur aime quelqu’un, il lui donne de bonnes leçons ; il corrige tous ceux qu’il accueille comme ses fils.» Hébreux 12, 4-7.11-15 « Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière » Psaume 103 « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Marc 6,1-6

Un jour une personne m’a dit : « celui qui doit m’aimer doit m’aimer avec mes défauts et mes limites ! » Et je n’ai pas été d’accord avec elle, car les épreuves de la vie m’ont appris qu’en amour comme en amitié, il faut toujours rechercher le bien de l’autre. Il faut aider l’autre à grandir et à s’améliorer, à devenir une meilleure personne ! Car on ne rend pas un bon service à quelqu’un que l’on dit aimer, si l’on passe constamment sur ses défauts et encourage ses limites.

Cela je l’ai appris à mes propres dépens !

Qui aime à être repris et corrigé ? Qui aime recevoir les leçons ? Personne, et pourtant, si l’homme est sur la terre, c’est pour apprendre à se parfaire !

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ! » (Matthieu 5)

Un jour, au tout début de mon apprentissage de la vie, alors que je venais de commencer à travailler, je devais avoir dans les 20 ans, j’avais tapé une lettre et y avait laissé quelques petites erreurs de frappe. Mon patron que j’aimais bien et qui m’aimait bien, me l’a retournée avec une grande croix là-dessus. J’étais furieuse contre lui, je lui en ai voulu et j’ai fondu en larmes, non parce qu’il m’avait corrigée – la correction je savais que je l’avais bien méritée – mais pour la manière dont il s’était pris – c’était cela qui m’avait irritée le plus, car je me disais que s’il m’avait gentiment appelé à son bureau pour me corriger, j’aurai sans doute mieux accueilli la correction, car entre nous le courant passait bien, et j’étais triste qu’il n’avait pas pensé à cette solution mais choisit la manière rude et cavalière qui ne lui ressemblait guère !

Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée le trouver pour lui dire le fond de ma pensée et dans le même souffle, m’excuser pour les erreurs laissées. Et comme à son tour, il m’aimait beaucoup et tenait à notre amitié, et à me garder comme secrétaire, il a réalisé son erreur et s’est excusé.

Ce jour là, tous les deux, nous avons appris une belle leçon, et je rends grâce à Dieu pour cet incident qui nous a grandis.

Dieu nous aime et nous commande de nous aimer les uns les autres car Il sait que l’amour est ce qui nous fera grandir pour arriver jusqu’à Lui – Lui qui est Amour. Toutefois, comme Il nous connait bien, comme Il sait qu’Il nous a Lui-même pétris non avec du ciment mais avec de la poussière, et que par conséquent, nous sommes des êtres faibles, alors Il nous a fait grâce de la manière que nous devons employer pour nous aimer les uns les autres, et il n’y en a qu’une : c’est en nous disant la vérité comme elle est et en nous reprenant les uns les autres si besoin est ! Toutefois en usant de la douceur et de la compréhension, afin que la leçon soit fructueuse !

Redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent, et rendez droits pour vos pieds les sentiers tortueux. Ainsi, celui qui boite ne se fera pas d’entorse ; bien plus, il sera guéri. Recherchez activement la paix avec tous, et la sainteté sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Soyez vigilants : que personne ne se dérobe à la grâce de Dieu, qu’il ne pousse chez vous aucune plante aux fruits amers, cela causerait du trouble, et beaucoup en seraient infectés. (Hébreux 12)

En d’autres mots, que celui qui a appris, enseigne celui qui ne sait pas ; et que celui qui ne sait pas, demande à celui qui sait, de l’enseigner. Alors seulement l’amour pourra faire son œuvre de guérison.

Qu’en penses-tu petite sœur du Ciel ?

Je disais que la certitude d’aller un jour loin du pays triste et ténébreux m’avait été donnée dès mon enfance ; non seulement je croyais d’après ce que j’entendais dire aux personnes plus savantes que moi, mais encore je sentais au fond de mon cœur des aspirations vers une région plus belle. **

Merci petite sœur. Ton humilité t’a value ta sainteté.

En effet, il n’y a pas de honte à être réprimandé, ni de scrupules à avoir à réprimander, comme il n’y a pas de honte à apprendre des autres, ni de scrupules à avoir à enseigner aux autres ce que l’on sait par expérience. C’est d’ailleurs ce qui nous est demandé : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu! (Jean.3) Cela fait partie du ‘service’ du Royaume de Dieu, afin que tous parviennent au Bonheur Eternel !

Accepter les leçons de la vie, accepter d’être corrigé par la vie, accepter d’enseigner ce que la vie nous a appris, est une preuve d’amour envers Celui qui nous La donne si gratuitement.

Père très Saint, au nom de Jésus notre Sauveur et Maître, je Te demande la grâce d’éveiller la foi dans le cœur de ceux que Tu appelles à devenir aujourd’hui Tes fils et Tes filles. Qu’ils puissent s’abandonner à ceux que Tu mets sur leur chemin pour leur apprendre les leçons que Tu as prévues pour leur salut. Merci Abba, Père. Et dans le même Souffle, puisque Tu m’as donné de vivre l’expérience de la vie, puisque j’ai appris, continues à me conduire sur le Chemin de l’humilité afin que j’arrive à Te donner docilement et entièrement, sans penser à moi, sans penser à mon confort, à ma réputation, à mon bien-être, à mon image. Merci Papa. Amen +

A cette demande, Le Ciel S’ouvrit pour laisser passer Sa Parole de Vie, qui vint se reposer sur le rebord de ce puits. Et cette Parole disait :

Demandez et vous recevrez pour que votre joie soit complète.

Jn,16,24

Oh Merci Père ! Elle l’est !

Amen

pour la gloire de Dieu et le salut de mes frères et soeurs

** Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus

PRIONS

Unissons-nous dans la prière

« Comme elles sont belles les villes qui sont remplies d’espaces qui regroupent, mettent en relation et favorisent la reconnaissance de l’autre ! Comme elles sont belles les villes qui dépassent la méfiance malsaine et intègrent ceux qui sont différents »

(Pape François, La joie de L’Evangile)

Seigneur, tu demeures présent au cœur de nos villes, de nos quartiers et nos villages. Tu nous rappelles la beauté des rencontres qui s’y vivent et de la fraternité. Aide-nous à sortir de nous- mêmes pour aller à la rencontre de l’autre, reflet de Toi. Fais de ton Eglise une Eglise sans frontières aux portes ouvertes pour chaque personne en quête de vie, de sens, de fraternité. Fais de nos communautés des lieux où chaque personne, de toute culture et de toute nation est reconnue pour ce qu’elle est, peut dire ses espérances et ses difficultés, reçoit et découvre tout ce qu’elle peut donner. Fais de nous des témoins de ton amour et ta miséricorde, comme Marie, mère aux bras ouverts, qui accueille et accompagne, protège et guide, fais grandir et rend libre. Que nous devenions ainsi signe de ton Royaume!

Amen +