Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,35-40
Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
REFLEXION
« Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour »
Jean 6
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Ce matin je suis arrivée à la chapelle pour faire Oraison, et j’étais comme perdue, « dans les vapes » comme on dit ! Et pourtant je n’ai rien pris, ni le matin ni la veille, je n’ai rien ingurgité en plus de ce que j’ai l’habitude ! Devant mon cahier, je suis restée un bon moment le regard dans le vide, à penser à rien et à tout en même temps. Alors je suis allée me faire un café. Mais le café n’a rien fait, ou presque ! Je me suis un peu réveillée, mais pas assez. Alors j’ai pensé : C’est drôle, il y a des jours comme ça où l’on ferait mieux de rester au lit, sans se poser plus de questions ! Mais bon… s’il faut y aller, allons-y le plus gaiement possible ! Et d’un large sourire, et d’une voix assurée, j’ai écris ce qui donne d’habitude le ton à L’Oraison :
ORAISON
Bonjour mon Seigneur !
(et là on n’aurait jamais dit que j’étais perdue ! impossible de deviner ! )
Shalom ma douce, pourquoi cet air rêveur ?
(et là Il m’a eue… rien ne Lui est impossible à Celui-là, Il voit tout, devine tout, ressens tout, on ne peut rien Lui cacher !)
Pour rien Seigneur, pour rien ! Ne T’en fais pas…
Mais c’est que je m’en fais justement, car je vis en toi moi, et quand ça va pas chez toi, moi je ne sais où aller ?
Oh ! Je ne le voyais pas ainsi Seigneur ! Je veux dire : notre habitation en copropriété. Pardonne-moi. J’essaierai de faire mieux la prochaine fois !
Oh mais c’est que tu as intérêt sinon je te quitterai, je t’abandonnerai !
Ho, mais là je ne Te crois pas Seigneur, jamais tu ne me quitteras – en moi Tu es bien trop au chaud !
Ca c’est toi qui le crois ! Mais je suis sérieux : si tu ne fais pas attention, tu risques la pendaison !
Qui donc me mettra la corde au cou Seigneur ? Toi ?
Bien entendu, qui crois-tu que tu épouseras, sinon Moi ?
(Alors là, je ne voyais pas cela venir du tout … c’est pour ça que j’ai vite conclu par un Ave Maria bien soutenu :
…Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort, Amen +
PARTAGE
Et toi petite sœur, que dis-tu ?
« Aujourd’hui plus qu’hier, si cela est possible, j’ai été privée de toute consolation ; je remercie Jésus qui trouve cela bon pour mon âme, et puis, peut-être que si il me consolait je m’arrêterais à ces douceurs, mais il veut que tout soit pour lui !… Eh bien, tout sera pour lui, tout, même quand je ne sentirai rien à pouvoir lui offrir, alors comme ce soir je lui donnerai ce rien !… » (Pensée du jour de sainte Thérèse de L’Enfant Jésus)
COMMUNION
Amen, merci petite sœur ! Alors à toi aussi cela arrivait de n’avoir rien à Lui mettre sous la dent ? Et puis, tu as raison p’tite sœur, dans ces moments perdus là, y’a qu’à s’abandonner… se laisser emporter par le vent, tu sais Celui qui pousse où Il veut et quand Il veut …
Amen ALLELUIA !
pour la gloire de Dieu et le salut de mes frères