PAROLE DE DIEU
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu,
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,1-8.
En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm. Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. » Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ? En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. » Il se leva et rentra dans sa maison. Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris
REFLEXION
« lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »
Matthieu 9
Jésus envoie et renvoie – de même qu’Il envoie Ses disciples dans le monde pour proclamer La Parole de Dieu, de même qu’Il renvoie dans leur maison ceux qu’Il a guéris, de même Il chasse les démons et les envoie à leur perte !
« Allez dit-Il, – Allez dans le monde… Rentrez chez vous… Allez dans les porcs … », comme pour bien faire comprendre à ceux qu’Il commande, qu’Il ne les possède pas parce qu’Il sait combien la possession est un mal, combien elle détruit non seulement celui qui possède mais aussi celui qui est possédé !
Le vrai amour est dépossession. Que ce soit entre mari et femme, parents et enfants, one ne peut pas aimer vraiment si l’on possède celui ou celle que l’on aime !
Malgré le fait que Jésus était soumis à Ses parents quand Il était un enfant, Il a du les quitter un jour quand Il avait grandit, et partir dans le monde remplir Sa Mission pour Son Père des Cieux. Il a du partir seul, sans Ses frères et Ses sœurs, sans Ses parents, Marie et Joseph, pour être en compagnie d’une nouvelle famille – des hommes et des femmes qu’Il a rencontrés en cours de route (Mt.12), ceux et celles que Le Père Lui-même avait choisis pour Lui. (Jn.17) Et Marie et Joseph ont du Le laisser S’en aller, certes avec chagrin, mais ils savaient depuis le départ, que cet enfant n’était pas le leur !
La vie de Jésus nous en dit long sur notre propre vie et sur la vie de l’homme en général, car Jésus est à la fois Fils de Dieu et Fils de l’Homme. Il a grandit sous le regard de Dieu et sous le regard des hommes. Mais Son regard à Lui n’a jamais dévié – Il a toujours regardé vers Le Ciel – d’où Lui est parvenu La Voix de Son Père !
« Tu es Mon Fils – aujourd’hui je t’ai engendré ! » (Lc.3)
Cette Déclaration s’adresse à tous les hommes, mais peu L’entendent ! Peu en font leur Mission, leur Raison de Vivre!
Tant que nous sommes des enfants, nous sommes soumis à l’autorité de nos parents. Mais dès que nous sommes en âge de voler de nos propres ailes, c’est à L’Autorité Divine que nous devons nous soumettre ! Si nous avons été bien instruits et bien guidés, ce sera un jeu d’enfant : tout comme Jésus s’Y est soumis, malgré les diverses tentations du démon contre lesquelles Il a du lutter, nous aussi nous ferons de même.
Cet exercice toutefois demande une dépossession de sa propre autorité, et je crois qu’il faut beaucoup d’amour dans son cœur pour Dieu pour y arriver, et Lui obéir aveuglément, comme Abraham !
N’est-ce pas petite sœur ?
Quand je suis auprès du Tabernacle je ne sais dire qu’une seule chose à Notre Seigneur : » Mon Dieu, vous savez que je vous aime. » Et je sens que ma prière ne fatigue pas Jésus, connaissant l’impuissance de sa pauvre petite épouse, Il se contente de sa bonne volonté.
Pensée de sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face.
Merci petite sœur…
Je relève dans tout cela quelques mots : impuissance, bonne volonté, obéissance, foi, amour… quelques mots clefs pour nous aider sur ce Chemin difficile de la dépossession …
Et je veux Te prier mon Seigneur et mon Dieu, Te dire que je ne vaux rien, que je ne suis rien, que je ne sais rien, et que je me rends à Toi, Toi qui est tout et sait tout. Fais demoi ce qu’Il te plaira. Je suis Ta servante – qu’il me soit fait selon Ta Sainte Volonté. Par Jésus. Amen.
A cette prière, Le Père répondit par une Parole qui vint se reposer sur le rebord de ce puits, et cette Parole dit :
« Quiconque se déclarera pour Moi devant les hommes, Moi aussi Je Me déclarerai pour lui devant mon Père. »
Matthieu : 10,32
Seigneur, nous sommes les serviteurs d’une Parole qui ne vient pas de nous et nous croyons à son efficacité.
Seigneur, nous sommes les serviteurs d’une Vie qui ne dépend ni de la chair ni du sang, mais de la fidélité de ton Esprit, et nous croyons que cet Esprit est à l’œuvre dans le cœur de tous les hommes.
Seigneur, dans ton église, parfois un peu trop rationnelle et technicienne, aide-nous à basculer dans la foi, à plonger dans les eaux fraîches de ton Evangile.
Seigneur, nous sommes les serviteurs d’un Projet dont nous ne sommes pas les maîtres et que nous découvrons jour après jour, pas à pas, mais nous croyons que tu es surtout le maître de l’imprévisible.
Seigneur, apprends-nous à ne pas nous encombrer de questions sur notre crédibilité, nos priorités, notre identité, mais à goûter tout simplement la saveur de ta Bonne Nouvelle prêchée sur la margelle d’un puits où viennent de plus en plus d’assoiffés.
Seigneur, apprends-nous à vivre notre ministère non comme une fonction essoufflante et exposée à l’échec, mais comme un signe, pauvre et humble, qui se contente de Te montrer du doigt pour que le peuple chrétien n’oublie pas de quel amour il est habité, de quelle mission il est investi.
Seigneur, prends pitié de nous que tu appelles tes amis.
Nous sommes à Toi.
Nous sommes ta part d’héritage.
(Cardinal Roger Etchegaray)
Amen +
AMEN, ALLELUIA LE CHRIST EST VIVANT pour la gloire de Dieu et le salut des hommes !