« J’ai la nausée ! » *C’est ce que je lis dans un article parlant des scandales dans l’Église !
Cette remarque n’a pas choqué, car admettons le, nous avons tous la nausée ! Que de souffrances infligées, que de vies gâchées, volées, souillées, marquées au fer rouge de l’effraction, impossible à oublier, les cicatrices sont trop visibles ! Ce ne sont plus des ‘scandales’, mais des ‘atrocités’ qui ont été commises, et ceux qui les ont cachées, ainsi cautionnées, en sont aussi responsables. Accusés, levez-vous, il est grand temps de payer pour le mal que vous avez fait à notre société, pour avoir tué nos enfants !
Ceci dit, la colère exprimée, le dégoût craché, que faire a présent ? Tourner la page, demain tout sera oublié et la vie reprendra son cours normal …
- Certainement pas, la colère ne doit pas mourir mais être entretenue, sinon nous ne serions pas une communauté responsable les uns des autres. Les bourreaux, comme les ‘cautionneurs’ doivent payer pour ce qu’ils ont fait. Nous sommes tous d’accord là-dessus. Donc, mettons-nous à l’oeuvre !
Oui travaillons ! Comment … ? et par où commencer…?
- Premièrement, moi, je dois me faire débaptiser de cette Église, m’en dissocier totalement ! Après, c’est certain, j’aurai le coeur plus léger. Ce sera déjà une bonne chose d’accomplie, un point de gagner sur l’ennemi ! Un témoignage pour lui et sa clique. Je secoue la poussière de mes pieds, tiens, je m’en vais !
Et puis quoi ? Qu’auras-tu accompli là ? Qui penses-tu, dans ce cas, avoir aidé en agissant ainsi ? Même pas toi ! Alors reviens ici et réajustons les battements de nos coeurs. Ne vois-tu pas que nous n’avons pas de choix ? Ne vois-tu pas devant toi le chemin que nous devons emprunté tous les deux, ensemble, mains dans Sa Main ?
- Le chemin dis-tu ?
Oui le chemin – il n’y a qu’un seul : celui que j’ai pris mon ami, mon frère, et celui qu’Il a pris pour venir et pour repartir.
- Le chemin dis-tu ?
Oui le chemin, et tu le connais – combien de fois l’as-tu emprunté dans le passé ? Aurais-tu déjà oublié le sentier qui y mène ? C’est le moins fréquenté, c’est celui au détour duquel nous L’avons rencontré. Te souviens-tu comme nos coeurs brûlaient alors qu’Il nous parlait ? N’oublions pas qui nous sommes mon ami, mon frère, et toi aussi ma soeur. Je sais que vous êtes tous dépassés, que vos estomacs débordent, ne peuvent plus contenir l’hypocrisie qui se joue autour de ces atrocités… Que dis-je ? « atrocités » – le mot est faible : s’attaquer à un enfant, se servir de lui, profiter de sa vulnérabilité, violer son innocence, voler et détruire sa vie, Dieu Lui appelle ça : « abominations ». Je sais qu’en même temps que la moutarde vous monte au nez, votre esprit a le tournis, et votre âme crève d’envie de rejeter tout ce mal et une bonne fois pour toute ! Je sais. La nausée je l’ai eue moi aussi… le tournis aussi… Mais dès que mon teint a tourné au vert, celui du Père a rouji, alors, toute déconfite, j’ai tout ravalé, et par Lui je me suis laissée attendrir.
- Attendrir dis-tu ?
Je dis bien plus : convaincre ! Il a dit que nous devions cesser nos discussions de salon – car nous ne sommes plus des étrangers, ni des émigrés pour penser à nous dissocier : nous sommes concitoyens des saints, nous sommes de Sa famille, nous sommes tous frères, et Lui est miséricordieux ! Et c’est la miséricorde qu’Il veut … qu’Il veut donner à tous ! Ensuite, Son teint redevenu normal, Il a ajouté ceci : « Mes enfants, au lieu de discuter plus longtemps et finalement tourner en rond, courez en chercher. Mettez vous dès maintenant en rang pour recueillir les premières rosées ! »
Voilà ! Mais qui a-t-il mon ami? Tout à coup, tu ne parles plus ? Pourquoi ce silence?
- J’écoute, j’écoute ce que Dieu veut… et ce que l’autre dit : « Comptons sur la miséricorde du Seigneur pour nous donner la force de nous retrousser les manches … Ne désespérons pas, ne hurlons pas avec les loups, de choisissons pas de camps qui entretiennent des divisions. Soyons des hommes et des femmes de communion dans la vérité et la justice. C’est urgent !*
Amen + Tout a fait, et fin du débat ! Alors cours devant, je te suis, le temps de rassembler les autres !
- Dis, est ce que tu aurais une dernière pour la route ? Histoire de donner des forces à mes giboles figées et du punch à mon estomac noué ?
Bien sûr… une dernière pour la route … :
« Quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; viens alors présenter ton offrande.» (Mt 5,23-24).
- Amen Alléluia + Je cours, je vole… Me voici Père pour faire Ta Volonté +
*References :
*d’après la pensée de Sébastien Antoni, assomptionniste)
*et des versets Bibliques : *Ep,2,19 * Mt 9,13