“Le Seigneur Dieu m’a enseigné ce que je dois dire, pour que je sache avec quels mots je soutiendrai celui qui faiblit. Chaque matin, il me réveille, il me réapprend à écouter, comme doivent écouter les disciples.” †(Esaie 50:4)
Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité
Livre du Deutéronome 8,2-3.14b-16a
Moïse disait au peuple d’Israël : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté ; il voulait t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ? Il t’a fait passer par la pauvreté, il t’a fait sentir la faim, et il t’a donné à manger la manne – cette nourriture que ni toi ni tes pères n’aviez connue – pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. N’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne – cette nourriture inconnue de tes pères. »
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,16-17.
Frères, la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,51-58.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
« Tel est le pain qui est descendu du ciel : il est bien différent de celui que vos pères ont mangé ; ils sont morts, eux, mais celui qui mangera du pain que voici vivra pour l’éternité. »
Alors que nous lisons cette déclaration de notre Seigneur Jésus, extraite de L’Evangile que l’Eglise propose aujourd’hui, en l’honneur du Saint Sacrement de L’Eucharistie, Corps et Sang du Chist, voici ce qu’ailleurs annonce un journal :
« La Chine a fait état dimanche de cinq nouveaux cas de coronavirus «
Ce matin aussi, le premier message que je reçois est d’une personne très inquiète par cette nouvelle.
Mais bien entendu, vous me direz : « quelle relation entre la déclaration de notre Seigneur, l’annonce du journal et l’inquiétude du message reçu ? » Et je vous répondrai en toute sincérité que je ne sais pas encore, mais que nous allons le découvrir ensemble car tous trois sont définitivement liées.
Je commencerai par examiner trois questions qui me sont venues en lisant l’Evangile d’aujourd’hui – trois questions qui sont en relation avec la pandémie : Et si demain petit virus qui tue décide de s’installer chez nous et de ne plus nous quitter? Qu’arrivera-t-il aux fidèles qui ont droit à ce Sacrement de l’Eucharistie, Corps et Sang du Christ, qui se prend par la bouche ? Vont-ils mourir puisqu’ils en seront privés ? Vu que notre Seigneur a dit : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. »
Bien entendu je souris parce que je connais les réponses. En effet cela fait plus de 30 ans maintenant que L’Eglise m’interdit ce Sacrement, et voyez, je suis bien vivante de chair d’esprit de coeur d’âme. C’est pourquoi je puis vous rassurer – celles et ceux d’entre vous qui sont inquiets. Je vous rappelle aussi ce qu’à dit notre Seigneur plus haut dans le même Évangile, et qui n’est pas cité ici :
« « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c’est mon Père qui vous donne le véritable pain du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » » (Jean 6:32)
Et ce n’était pas la manne que nos ancêtres ont mangée dans le désert, nous savons que ce pain qui est descendu du Ciel c’est Lui, Jésus-Christ, pleinement Homme et pleinement Dieu parce qu’Il était Sa Parole vivante ! Lui qui Se donne a présent non plus en chair et en os, mais en Parole de Dieu qu’Il avait incarnée avec succès !
Écoutons encore ce qui est dit dans un autre Evangile :
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père. Jean lui rend témoignage et proclame : « Voici celui dont j’ai dit : après moi vient un homme qui m’a devancé, parce que, avant moi, il était. » » (Jean 1:14-15)
Soyez donc rassurés que personne ne mourra s’il ne communie pas au Sacrement de l’Eucharistie à cause de la pandémie, à cause de l’interdit, ou à cause de quoique ce soi d’autre. Mais celui qui communie à Sa Parole, non en la récitant comme une leçon bien apprise, mais en la pratiquant, en la vivant en son quotidien, celui là vivra pour l’éternité avec Lui.
Quelle chance que petit virus qui tue n’a pas de prise sur Tes Paroles Seigneur ! Dieu sait ce qu’Il fait. À travers L’Enseignement spirituel c’est Lui-même qui vient à nous. Qu’avons-nous donc à craindre ?
Merci Seigneur pour le don que Tu nous as fait et l’Héritage que Tu nous as laissé. Merci pour Le Sacrement du Pain de Vie. Ce matin mon coeur déborde de joie et chante : ‘Que serais-je sans Toi qui vins à ma rencontre ?’
Oui Seigneur, au poète je vole ses paroles – il ne m’en voudra pas parce que lui-même est avec Toi. Pour Te louer Seigneur, pour Te bénir, parce que, comme il le dit si bien et mieux que moi-même : j’ai tout appris de toi ! J’ai tout appris de Toi sur les choses humaines, et j’ai vu désormais le monde à Ta façon. J’ai tout appris de Toi comme on boit aux fontaines, comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines. J’ai tout appris de Toi pour ce qui me concerne, qu’il fait jour à midi qu’un ciel peut être bleu, que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne. Tu m’as prise par la main dans cet enfer moderne où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux. Tu m’as prise par la main comme un amant heureux. Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes, et pourtant je vous dis que le bonheur existe – ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues – Terre terre voici ses rades inconnues…
Oh oui Seigneur Jésus, que serais-je sans toi qui vins et viens à ma rencontre chaque jour en Ta Parole Pain de Vie ? Toi même l’a dit: Il est écrit dans les prophètes : « Tous seront instruits par Dieu. »
O Seigneur, grâce à Toi qui depuis 30 ans me nourris, je ne suis pas morte je vis ! MERCI ❤
Alors du Haut du Ciel une Voix se fit entendre et dit :
« Petit coeur, toi que J’ai libérée, fais sortir de la maison d’esclavage où jadis tu vivais, toi que J’ai vu monter du désert au bras de ton ami – ce bien-aimé que Je t’avais réservée, toi qui depuis, Je nourris de Ma Parole, Je te demande aujourd’hui de prier afin qu’un jour tous Mes enfants soient unis dans un seul Corps – Celui de Mon Fils Jésus-Christ. Car Mon désir et que tous, à travers Lui, aient part à ce seul Pain qu’Il est venu vous apporter dans le don total de Son Corps et de Son Sang : Ma Parole qui est Vie.* A présent va ! »
♥Oui Papa, j’y vais, je cours, je vole, je vais prier pour Ta gloire et le salut des Hommes♥
Deux personnes m’ont remerciées pour cette réflexion. Je n’en prends aucun crédit car c’est L’Esprit de Dieu qui écrit à travers moi. C’est Lui qui doit être loué et remercié – Lui qui nous instruits.
Toutefois, cette réflexion m’a certainement ramenée en arrière, au temps où je souffrais toujours de ne pas pouvoir communier à « Jésus Hostie » selon l’expression de notre bonne petite soeur Thérèse. Jésus m’a guérie de cette souffrance en venant à moi à travers Sa Parole. Il m’a fait prendre conscience que c’est à travers Elle, et sa pratique, qu’est en vérité ma vraie communion avec Lui – celle qu’Il a instituée ! Hélas, la communion comme l’Eglise l’a instituée aujourd’hui nous divise, alors que celle que Jésus nous donne en Sa Parole, nous rassemble, et toujours nous rassemblera.
Seigneur merci parce qu’aujourd’hui je ne manque de rien. À travers Tes Paroles Tu me donnes tout, Tu me nourries et me remplis. Je n’oublierais jamais ce qu’un jour Tu m’as dis alors que je pleurais pendant que les autres, mes frères et soeurs de la communauté d’église, m’avaient quittée seule dans mon banc pour se rendre à la Sainte table où apparemment je n’avais pas ma place, alors que tous sont invités au repas du Seigneur : « Cesse de pleurer petit coeur de Mon Coeur, m’avais-Tu dit tendrement. Viens plutôt Me rejoindre en cette hostie où Je suis aussi seul que toi petit agneau immolé comme Moi. »
Quoi désirer de mieux ?
S’il m’arrive aujourd’hui de me dresser contre l’injuste interdit, ce n’est pas parce que je souffre de ne plus prendre l’hostie. Oh non – ce temps est révolu merci Jésus. Non, si je me révolte encore c’est par pure miséricorde pour l’Eglise de mon baptême dont je suis triste de ne pas pouvoir en être fière, parce qu’en jugeant les enfants de Dieu, elle commet une grave offense contre Lui et Jésus, Lui qui a tant voulu Se la représenter sainte, sans tâche, ni ride…
De même et c’est la vérité : ‘personne n’est digne à la table du Seigneur’. Et pourtant, remarquons qu’Il ne finit pas d’inviter tous les gens du quartier, pécheurs ou pas, à venir y prendre place! Lui qui est venu pour les pécheurs et non pour les justes …
Non, c’est à la table de l’Homme d’Eglise qu’il y a de la place que pour les dignes, pour les justes…
Certes mon chemin fut long – un long calvaire, mais je ne regrette rien, car j’ai été envoyée et je suis venue pour le vivre, et je l’ai pleinement vécu grâce à Jésus-Christ. Le reste Le concerne. Je prierai désormais comme Le Père me l’a demandé.
Pardon Seigneur pour mon Église. 🙏🕯️❤️
†du Livre des Saintes Ecritures
*Lettre de saint Paul aux Corinthiens (1. 10:16-17)*Poème de Louis Aragon