indignité digne

« Viens siéger au milieu de nous et expose-nous ta pensée, car Dieu t’a donné le privilège des anciens. » †(Daniel 13:50)

Le samedi de la 12e semaine du temps ordinaire

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,5-17.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »
mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.
Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit,
pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : ‘Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.’

Seigneur donne moi un coeur qui écoute comme un disciple…🙏

« ‘Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.’ »

Hier soir à la chapelle, j’ai pris sommeil dans ma prière. Je devrai être très fatiguée car je ne suis pas arrivée au bout du chapelet que je tiens à offrir chaque jour au Seigneur tout particulièrement pour la guérison des malades, le repos des mourants, la paix pour les désespérés. Mais hier soir, malgré toute ma bonne volonté, je me suis arrêtée à la deuxième dizaine seulement. Du moins, c’est Le Seigneur qui, voyant que pénais, m’a Lui-même arrêtée. En effet, déconcertée et très gênée, alors que je m’apprêtais à me confondre en excuses, j’ai entendu Sa Voix. Gentiment Il m’a dit :

« C’est gratuit petit coeur ! Déjà payé, tu ne Me dois rien ! Tu peux t’arrêter là. Va te coucher. »

Encore plus déconcertée devant tant de bonté, j’ai longuement embrassé le crucifix. Puis je suis allée me coucher le coeur en paix.

Ce matin, en lisant l’Evangile, de nouveau, je suis restée saisie devant ces Paroles :

‘Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : ‘Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.’

Seigneur, hier mon zèle pour Te plaire et mon obstination à ne pas faillir à ma mission, m’ont trahi ! Je te demande pardon. Pour un moment j’ai oublié que sur la croix, quand Tu as donné librement Ta vie pour moi, Tu as tout donné, tout payé, tout accompli pour nous TOUS ! Et en faisant cela, Tu as allégé tous nos fardeaux. Je ne Te cache pas que ce chapelet était un fardeau pour moi hier soir Seigneur, et je Te remercie de m’en avoir libérée. Pardon pour ma vanité – pour avoir pensé que ma longue supplication était indispensable, qu’il me fallait à tout prix aller jusqu’au bout sinon j’aurai manqué à mes voeux et à mon devoir envers Toi, et envers mes frères et soeurs, alors qu’une simple prière et un aveu sincère de mon incapacité, auraient suffis et T’auraient plût ! La preuve – Il a fallu que Tu prononces quelques paroles et j’ai compris. Seigneur, je Te demande milles fois pardon. Oui mon zèle, mon entêtement, ma vanité, m’ont trahi. Pardon Jésus. Merci de m’avoir ramenée à ma réalité, à mes limites. Donne moi de me souvenir que Tu ne me demanderas jamais l’impossible car Toi seul est le Dieu de l’impossible! Que je puisse compter sur Toi pour tout, mais vraiment pour tout – même pour le sel qui arrive à manquer à la cuisine! Que je puisse m’endormir dans mes prières sans peur d’être par Toi reprochée. Que la courte prière du centurion dont Tu as admiré la grande foi, et celle du Notre Père que Tu nous as enseignés, soient désormais, mes seules prières.

À cela Jésus répondit :

« Petit coeur, ne sois pas si sévère envers toi. Le Père et Moi avons vu tes efforts, c’est tout ce qui importe. Il est bon et il est juste que tu saches que c’est Nous qui t’avons consacrée à Nous, et point le contraire. Ainsi tu sais que Nous connaissons tes limites ! Nous ne t’avons pas choisis pour tes longues supplications – Nous te connaissions incapables de tenir la pression. Nous t’avons choisis pour Ta fidélité. Sachant cela, que ta consécration soit une joie pour toi et point une charge ! Car elle ne l’est pas. Le Père t’a graciée et Je t’ai libérée. Tu es vraiment libre ! Tu es ton propre chef ! Là est ta consécration ! Je te le redis : Tu ne dois rien ! J’ai payé toute tes dettes. Et en le faisant, Papa a béni toutes tes entreprises, toutes tes actions, toutes tes prières et supplications présentes et futures. A présent, pour toi tout est gratuit ! Désormais si Tu veux vraiment Me faire plaisir, accepte enfin ta consécration pour la libération qu’elle est, la paix que t’apporte un court moment passé avec Moi, la joie de t’unir à Moi le temps d’un petit coeur à Coeur entre deux pauses ! Regarde vers Moi petit coeur, sans honte ~ ta dette est effacée ! Que ton visage resplendisse de reconnaissance pour l’amour que J’ai pour toi, et crois y. Je ne veux plus que tu culpabilises pour quoi que ce soit, ou qui que ce soit, ni que tu te charges de fardeaux qui ne sont pas à toi de porter ! C’est une illusion de l’Ennemi qui veut t’enchainer de nouveau, t’écraser ! Refuses ses fardeaux ! Continues à désirer Mes paroles petit coeur, à aspirer à elles, à y croire ! Restes dans l’instruction – La Vérité qu’elle dit te libérera de plus en plus ! Et tu verras qu’une simple prière que tu fais à la hâte c’est déjà beaucoup reçevoir ; que chercher un moment Mon visage c’est déjà Me trouver tout entier ; tu verras que frapper discrètement sur Ma porte, c’est déjà voir des milliers s’ouvrir sans efforts. À present va ! Que ta foi ne soit plus un fardeau que tu portes mais une joie que tu partages d’abord avec Moi. Comme Tu as confiance en Moi, J’ai la même confiance en toi. Comme tu M’aimes, Je t’aime pareillement. Va petit coeur ! Tu es digne de Mon sacrifice sur la Croix, mais tu l’es encore plus par la part que Papa t’a donnée en Ma Résurrection. ❤ Allez va, et emporte cette Parole avec toi, c’est Saint Esprit qui te l’offre – Il a été la chercher tout spécialement pour toi ! Écoute bien ce qu’elle dit, et fais-en ta vérité – elle est à toi Mon petit coeur : « Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés, effacés. Heureux l’homme dont le péché n’est pas compté par le Seigneur. »*

♥Je pars Seigneur, je cours, je vole ~ tout pour la gloire de Dieu et le salut des Hommes♥

Je t’aime Seigneur, ma Joie, ma Force. C’est Toi que mon coeur a cherché. C’est Toi qu’il a trouvé.❤


†du Livre des Saintes Ecritures

 

*Deutéronome 28:9  *Psaume 34:6 *1 Jean 4:16 *Sagesse 6:11 *Luc 11:9 *Romains 4:7-8