Vous ne comprenez pas encore ?

MEDITATION

SELON LES LECTURES LITURGIQUES DU JOUR

(clique sur la Bible pour en prendre connaissance)

 

Nous avons eu hier une dure et éprouvante journée, par le décès soudain d’un membre de notre famille, disparu trop tôt, trop jeune !

Le choc en apprenant la nouvelle si inattendu, fut violent, pour tous qui le connaissaient ; mais, plus violent encore, pour son épouse, ses enfants et ses proches qui en sa disparition perdait, non seulement un époux, un père et un ami dévoué, mais un pilier.

Malgré mon dos cassé, et le fait que je n’étais pas proche de lui, j’ai tenu tout de même à assister à ses obsèques.

Grande fut mon émotion devant la douleur qui émanait des cœurs présents ; mais plus grands encore furent mon incompréhension et mon désarroi quand j’appris qu’il n’était pas croyant et avait donc demandé, depuis très longtemps, à ce que sa dépouille mortelle ne reçoive pas des funérailles selon la tradition religieuse.  Son départ de ce monde ne fut donc pas célébré, comme à l’accoutumée.  Mais là était son vœu et il fut respecté.

Ce matin, encore bouleversée, triste et concernée, je nageais toujours dans le brouillard de l’incompréhension !  Je n’arrêtais pas de me poser des tas de questions quant à son âme : où donc était-elle ? Avait-elle trouvé la paix ou était-elle entrain d’errer ? Alors dans ma prière, j’ai demandé au Père de l’accueillir malgré tout ; malgré le fait que lui, ne L’ait jamais reconnu toute sa vie durant !  Et le Père, à travers ces simples Paroles, extraites de la Liturgie du Jour, m’a répondu :

« Entre dans l’arche, toi et toute ta famille, car tu es le seul juste que je vois dans cette génération. »

Il n’a pas fallut longtemps à mon « cœur aveuglé », mes yeux et mes oreilles momentanément bouchées, à cause de mon stupide attachement aux coutumes et traditions de la religion, pour se remplir d’une grande lumière et d’une abondante joie !  Je compris et sus d’emblée que l’âme de notre cousin se reposait déjà dans la Paix de L’Eternel, et qu’elle rayonnerait désormais dans Sa Gloire !

Car, en effet, il était un juste !   Tous savions que là où il voyait l’injustice, il ne pouvait s’empêcher de la dénoncer haut et fort ; quelques fois même avec de la colère plein la vue ! Là se trouvait aussi La Justice de Dieu, Son Créateur.  Et dans Sa grande bonté, au moment de juger son âme, Il a reconnu en lui, Sa Création, et l’a déclaré, haut et fort, Son enfant !

Dieu n’a regardé et n’a vu que cette qualité qui prédomina son caractère toute sa vie durant.  Le reste… importait si peu, qu’Il ne s’est pas attardé !

Pourquoi donc le ferais-je, ais-je alors pensé, toute secouée !?

En une fraction de seconde, je pris conscience que pour un instant, je m’étais égarée – laissée aller à ‘juger’ le degré de sainteté d’un homme, en ce qu’il était un athée, sans voir le courage qu’il avait eu à le clamer en vérité et ainsi aller jusqu’au bout en ce à quoi il croyait !

N’y avait-il pas là, en ce courageux cri, une foi et un amour, cachés, pour le plus Juste parmi les justes ?

Du haut de mes traditionnelles ‘valeurs’, je m’étais octroyée la permission de grimper à un niveau qui ne m’est pas permis d’atteindre !   Et je me suis accusée.  J’ai demandé pardon au Seigneur, mon Dieu.

C’est alors qu’Il m’envoya une autre Parole, aussi divine et puissante que l’autre, en un petit ‘pain de vie’ – celui qui m’était personnellement en ce jour adressé :

« Descends vite car, il me faut aujourd’hui demeurer chez toi. »

J’ai vite fait de dégringoler de mon arbre, car graciée, de nouveau, je savais que je l’étais !

Aucune oreille, n’aurait pu entendre aussi vite ma confession !  Aucune main humaine, me donner l’absolution !  Je nageais en plein Bonheur !  Car, en même temps, j’ai vu entrer dans la Gloire de Dieu, l’âme de notre parent décédé !  Double bonheur agréé, généreusement accordé !

Alors me monta aux lèvres, cette prière, et Dieu ouvrit ma bouche afin que je Le loue :

Qu’il est doux et réconfortant Père, de se savoir ainsi gratifier par Toi – Toi le Roi des rois, le Saint des saints, le Juste des justes.  Je Te rends grâce Seigneur pour Ta gloire et Ta puissance d’amour sur la Terre.  Et je T’adore pour Ton éblouissante Sainteté qui m’a de nouveau rendue la vue ; et pour Ta force qui m’encourage à continuer ma mission, sans m’arrêter !   Merci Père d’avoir vu en lui ‘l’essentiel’ de ce qu’il a toujours été ! Merci Père pour cet amour qui l’a uni fidèlement à son épouse depuis de longues années et pour son sens de la justice qu’il a laissé en héritage à ses enfants, parents, amis et collègues.

Ainsi, maintenant et pour le reste de leurs jours, ils ne seront pas sans Toi Père car désormais,  c’est Toi – Dieu d’Amour et de Justice, Fidèle jusqu’au bout qui veillera à ce que leur bonheur, semé par lui dans l’amour et la justice, grandisse en Ta Splendeur et en Ta Vérité.

Dieu EST !  Il EST LA FORCE cachée en chacune de Ses Créatures.  Comme une graîne mise en terre, Il germe, pousse et grandit, selon la puissance qui l’anime !  Si elle est de justice, d’amour et de paix, alors DIEU EST justice, d’amour et de paix ! Dieu n’a pas besoin de croire en quoique ce soit  pour ETRE ce qu’IL EST : un ETRE PARFAIT – PARFAITEMENT LIBRE – PARFAITEMENT CREE POUR LA LIBERTE !  Dieu EST… tout simplement ! Ainsi EST Sa Créature… tout simplement !

Et toi mon frère, allongé, tout simplement, sur ce lit qui recueillait pour un instant ton corps tout droit, c’était comme çi tu ETAIS toi aussi – totalement libre – libéré de toute pression terrestre  – libre comme çi la mort ne t’avait pas atteint.  Même ton teint ne t’avait pas trahi.  Non mon frère, la mort ne t’a pas pris au sérieux comme je t’ai pris au sérieux !  La mort n’a pas eu raison de toi  alors que toi, tu as eu raison de mon étonnement, de mon incompréhension, de mon manque de foi momentané en Celui en qui tu n’a jamais cru !  Allongé tout simplement, ton corps épousant  parfaitement le blue jean et la chemise à carreaux – tout deux de tradition parfaite – tu n’as pas fait défaut à ce à quoi tu as cru jusqu’au bout  !  Quelque part, nous nous sommes rejoints, là – là où la coutume avait pris le dessus, là où la tradition avait eu raison…  là où la foi avait faillit… et là … là fut mon total désarroi !

Tu n’es pas mort mon frère, tu te reposes tout simplement, dans les bras de Celui qui accueille aujourd’hui en toi, Sa semence d’amour.  Tu n’es pas mort mon frère, tu ne dors même pas… Tu te reposes…tout simplement… !  Alors je le suis aussi… complètement reposée, libre, de toute pensée, de toute idée !

A cause de toi, j’ai compris… enfin !

Amen +

 

Au Puidamour, mardi 15 février 2011

pour la gloire de Dieu

Genèse 6 & 7.Psaume 29.Marc 8,14-21.Luc 19,5


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