07 | mars | 2011 | ~ LE PUIDAMOUR ~

MEDITATION

« Durant sa déportation, il ne quitta jamais le chemin de la vérité. »

Livre de Tobie 1,1.2.2,1-9.

« Il m’arrive de me demander pourquoi je me suis éloigné du Seigneur pendant plus de vingt ans, pour Le retrouver, à l’âge de quarante trois ans. J’ai été baptisé, j’ai été à la messe, j’ai fait ma première communion, ma confirmation… et cependant je suis parti de l’Eglise, je l’ai quittée, volontairement, vers l’âge de vingt ans. » (propos recueillis sur un site internet)

Ce que la personne qui a emis cette réflexion a vécu, je le vis depuis presque 10 ans ! De l’Eglise, je me suis, je ne dirai pas volontairement éloignée mais contrainte à prendre des distances, à cause des interdits qu’Elle impose aux divorcés-remariés de Sa communauté, et dont je fais partie. Valeur du jour, je ne sais pas si jamais un jour j’y retournerai. Cela sera la décision du Bon Dieu, comme a été Son plan de m’exclure.

Au début c’était dur, surtout que j’étais en l’Eglise, engagée. Mais le jour où j’ai compris le pourquoi de cet éloignement, la douleur de la séparation s’est atténuée.

Néanmoins, il m’arrive quelques fois d’y repenser, d’être troublée même par cette « cassure » qui me cause, avouons le, une grande solitude intérieure. Mais je reprends confiance dès la minute où je me remets en présence du Christ, qui en quelques mots de réconfort, a tôt fait de me consoler, de combler le vide « humain » qui s’est fait en moi à cause de l’éloignement. Je sais que Dieu a voulu Lui-même cette situation et j’accueille ce moment de ma vie avec gratuité. Je sais aussi que je ne pourrai en sortir que plus grandie.

Il ne faut pas avoir peur de s’éloigner des autres – le temps que cela prendra à Dieu de nous ramener la formation terminée. Car quand Dieu a quelque chose à confier à un de Ses enfants, en vue de le former selon Ses projets, Il l’éloigne, le sépare des autres.

Dans mon cas, je dirai que, la déportation qui m’est imposée, (tout comme l’éloignement spirituel, l’éloignement d’avec l’Eglise – mère spirituelle – que d’autres connaissent), a favorisé ma rencontre personnelle avec Dieu. Il n’y a donc en cela, rien à craindre, mais tout à gagner, autant de temps que l’on ne s’éloigne pas…, que l’on ne « quitte jamais le chemin de la vérité ! »

En ces paroles de Jésus à Soeur Faustine, je reprends confiance, je trouve la paix :

« A la pensée que j’allais rester si longtemps seule, en dehors de la Communauté, la peur s’empara de moi. Jésus me dit : « Tu ne seras pas seule, car je suis avec toi toujours et partout. Auprès de Mon Cœur n’aie peur de rien ! C’est Moi, qui ai provoqué ton départ. Sache que Mon regard suit avec grande attention tous les mouvements de ton cœur ! Je te sépare des autres pour pouvoir Moi-même former ton cœur en vue de Mes projets. De quoi as-tu peur ? Si tu es avec Moi, qui oserait te toucher ? Cependant je Me réjouis beaucoup que tu Me confies tes inquiétudes. Ma fille, parle-Moi de tout simplement, tu Me fais un grand plaisir. Je te comprends, car Je suis Homme-Dieu. Cette simple conversation de ton cœur M’est plus agréable que des hymnes composés en Mon honneur. Sache, Ma fille que plus tes paroles sont simples, plus tu m’attires vers toi ! Et maintenant sois en paix près de Mon Cœur ! » (Jésus et Sr Faustine).

« Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté ! » (Psaume 112)

Oui Seigneur, déportée je le suis, c’est un fait ! Là est Ta Volonté ! Mais je ne regrette rien, car aimée de Toi, je sais que je le suis pleinement ! Là est, LA VERITE !

Amen +

Pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

Sur mon chemin de vie, ce « petit pain de vie « m’accompagne aujourd’hui :

« C’est seulement par la conversion au Seigneur que le voile tombe. »

2Co,3,16

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