la grogne

MEDITATION

 


 

 

« Voici que mon amertume se change en bien-être. »

Is,38,17

______________________________________________________

Réveil plus ou moins du pied gauche ce matin !  Après 3 jours à l’horizontal, et la douleur sciatique qui se réveille en même temps que moi chaque matin, comme pour me narguer, me dire en rigolant ironiquement à la figure : tu pensais te débarrasser de moi bien vite… eh bien non, je suis avec toi, et je demeure avec toi !  Et pour comble, viens s’ajouter une crise d’allergie, qui comme pour me narguer aussi me fait éternuer au moins 20 fois d’affilée… et la douleur dans le dos prend un sale coup !  Décidemment ce n’est pas demain la veille que je descendrai du lit !

Mais bon !  Je me calme ! Puisque c’est ainsi, et non autrement, nous ferons face à la situation.  Et je mets en condition de prière.  Ca, ça me soulagera !  La prière, la concentration, la méditation, chez moi, c’est radicale… Quelle paix après mes aïeux !  Je ne vous dis pas !  Je m’attelle… Mais, à peine ‘attelée’, voilà qu’un bruit assourdissant d’une scie électrique me parvient aux oreilles qui eux-mêmes n’en reviennent pas !  Consterné, je me rends compte que le voisin a décidé en ce beau samedi matin, de faire des travaux !  Il est 8 heurs du matin !  Comment pourrais-je prier dans ces conditions ?  J’abdique, je me rends, j’abandonne.

Frustrée, amère, je m’en prends à mon meilleur Ami, sinon à qui ?  Qui voudrait bien écouter mes doléances sinon Toi Seigneur ?  Dis-moi, pourquoi est-ce si difficile de vivre avec les gens ?  Tant d’agression sonore si tôt le matin, alors que j’ai besoin de silence pour Te parler Seigneur ! Te dire mes misères ! Toi qui a le don de me calmer, me redonner mon bien-être, aujourd’hui c’est fichu, je n’arriverai jamais à me connecter !  J’abdique, je me rends, j’abandonne !

  • Voyons mon Epouse, calme toi.

Tu es là Seigneur ?  Tu m’as entendu, malgré ce tohubohu ? Tu es génial.  Mais, comment veux-Tu que j’arrive à me calmer alors que mes voisins ont décidé autrement ?  Je n’arrive même pas à me concentrer tant le bruit est incommodant !  Je comprends maintenant tout à fait pourquoi ceux et celles qui se sont consacrés totalement à Dieu ne peuvent vivre dans le monde.  Qu’ils s’isolent pour cela en couvents et monastères ! Qu’autour ils se construisent des murs plus hauts que les hommes, des remparts contre les hommes !  Il faut à tout prix empêcher le monde et ses bruits de gagner les murs des couvents.  Il ne faut point contaminer les religieux serviteurs de Dieu.  Alors seulement le contact divin pourra se faire et la paix être restaurée.  Mais moi Seigneur, moi qui suis du monde, qui suis obligée de vivre avec lui et parmi lui, comment faire pour m’isoler et Te rencontrer ?  Dis-moi Seigneur, quelle est pour moi la Volonté du Père ? Dans tout ce brouhaha je n’entends même plus Ses lois.  Dois-je quitter cet endroit ?

  • Mon Epouse, puisque tu as crié ta peine, Dieu aujourd’hui veut te faire cette déclaration.  Il veut que Tu vives consacrée à Lui et non au monde.  Il veut que tu soies en particulier à Lui dans l’observance totale et de tout ton cœur et de toute ton âme, de Ses commandements.  Il est ton Dieu et c’est Son chemin que tu dois suivre.

Merci Seigneur, mais Tu sais déjà que ma vie est à Lui.  Et ce depuis toujours.  Sans relâche c’est Lui que je cherche chaque matin, et à chaque heure de la journée.  Mais dans le monde qui m’entoure Seigneur, j’ai si peine à Le trouver.  Le chemin vers Dieu est un chemin bien solitaire.  Chacun pour soi et Dieu pour tous, n’est-ce pas ?  Toi qui me demandes d’être parfaite, dis- moi comment réaliser ce prodige tout en vivant dans ce monde égoïste et pourri ?  Dois-je de nouveau changer d’endroit, de quartier ?  Eloignée de lui, j’arriverai à l’aimer mieux !  Ne le crois-Tu pas Seigneur ?

  • Je n’en suis pas si certain mon Epouse.  Tu es une femme du monde et Dieu t’y a mis pour attirer le monde à Lui.  Il est malade, ne le repousse pas, mais restes aavec lui comme tu es !  Continues à faire le bien que tu le fais sans même t’en rendre compte.  Là est la Volonté de Dieu pour toi.  Mon Epouse demeure accrochée à la Croix.   Tu sais bien que ce n’est que quand tu t’identifies complètement à elle, que tu peux accepter avec courage et sans te plaindre, ce que le monde te balance en coups de fouets dans le dos, crachats et soufflets à la figure, épines de moquerie et ronces de dédain à la tête, clous de cruauté sur tes mains et tes pieds, glaive de haine en ton côté !  Mon Epouse, sache que quand tu meures ainsi à ma Croix, c’est alors que L’Esprit se fait vivant en toi. Accepte tes souffrances en pensant à moi, tu les verras s’amoindrir parce que je les porte toutes avec toi.  Ma Croix mon Epouse, n’est pour le monde incroyant qu’un emblème de souffrance et de mort !  Mais toi qui me connais, qui voues à ma Croix une adoration sans bornes, toi tu sais qu’Elle n’est pas un pénible fardeau à porter, mais avant toute chose,  Elle est, par la Volonté de Dieu, signe de liberté, signe de VIE !  Portons là avec fierté mon Epouse.  Etonnons le monde qui croit nous abattre avec ses bruits, ses agressions et ses attaques !  Soyons croix, demeurons croix et le monde de lui-même, abdiquera.  Il viendra nous aider à les porter toutes, les uns pour les autres.  Oui mon Epouse, que ton amertume se change en bien-être, puisque c’est aujourd’hui le petit pain de vie que Dieu T’a donné.  Contamine le monde en t’identifiant totalement à ma Croix !  Porte en toi la contamination et aussi la guérison.

Amen +

Pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

 

Avant de reprendre la route, cher pelerin n’oublie pas de cueillir le PETIT PAIN de vie

celui qui t’es aujourd’hui adressé, pour t’accompagner tout au long de cette journée.

(clique sur l’icône ci-dessous pour l’obtenir )

Sainte et paisible route et que Dieu en Son fils Jésus-Christ, te garde en Sa Lumière