MEDITATION
« combien de fois dois-je lui pardonner ? »
(Matthieu 18,21-35.)
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En ce début d’année, le sujet du pardon revient sur le tapis des maisons chrétiennes – le carême étant un temps d’interpellation où l’âme est invitée à se remettre en question, à s’analyser, faire le décompte du bien et du mal qu’elle a fait durant une année !
Beaucoup d’encre ont coulé sur ce sujet depuis que le Christ est venu remettre les pendules à l’heure, en demandant aux hommes de pardonner à leur semblable, alors que la loi de Moïse permettait l’« Œil pour œil, dent pour dent » (Exode 21, 23-25).
Le Christ, à Son habitude, ne demande pas le minimum à ceux qui veulent Le suivre, mais le dépassement d’eux-mêmes : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. » (Matthieu 18,21-35.)
Le pardon, même accordé une fois, est déjà un dépassement de soi. Alors pourquoi Jésus nous demande-t-Il toujours PLUS !? Tout simplement, parce qu’IL en est Le signe. Bras en croix, Jésus est, indéniablement et indiscutablement, le PLUS dans la vie de chaque homme, chaque femme, chaque enfant qui vivent sur terre. Et s’Il demande autant à ceux qui ont fait le choix de Le suivre, c’est parce qu’Il sait qu’Ils en sont capables !
Pardonner à mon prochain, c’est lui remettre sa dette, c’est délier ses mains et ses pieds de sa faute qui le rend prisonnier, c’est le rendre sa liberté, sa paix d’esprit, en ne retenant rien de sa faute qui le pousserait à nourrir des sentiments de rancœur et de haine, non seulement contre moi, mais aussi contre Dieu. Car un homme qui ne connait pas la nature de Dieu, qui ne sait pas que quand il souffre, Dieu souffre avec lui, « Je suis avec l’homme contrit et humilié, pour ranimer les esprits humiliés et les coeurs contrits. » Is,57,15, cet homme dans son inconscience a tendance à blâmer Dieu, qui est sa seule référence du bien comme du mal qui l’habitent. Ne donnons donc pas l’occasion ni à l’Un ni à l’autre de souffrir par notre manque de compassion. Nous serions aussi coupables que l’homme dont la dette n’a pas été remise.
De plus, le verbe pardonner, selon le Fils de Dieu – Lui-même don inconditionnel d’amour – ne se conjugue qu’à l’inconditionnel. Ainsi, attendre que l’autre vienne avec remords nous demander le pardon, n’est pas de mise. Le remords de l’autre ne nous concerne pas, mais il est affaire de Dieu, car c’est Lui seul qui voit et juge les cœurs en profondeurs. Le pardon inconditionnel devient donc un acte de paix, une semence d’amour qui se donne et se reçoit librement par la Grâce de la miséricorde de Dieu, qui l’a Lui-même institué dans ce but ! Par le pardon inconditionnel, l’amour est propagé 70 fois 7 fois plus !
Si donc à chaque fois que je pardonne et suis pardonnée, je mets en terre une petite semence d’amour, alors 70 fois 7 fois, ça fait un sacré paquet de petites graines rien qu’à moi toute seule ! Alors, du pardon, ça vaut bien le coup d’en user et même d’en abuser !
Père, je ne veux plus attendre. Aujourd’hui même à tous ceux et celles qui m’ont blessés, de tout mon cœur, je veux pardonner, les libérer. Et à tous ceux et celles que j’ai blessés, voici ma dette que je rembourse en totalité. Entre nous tout est terminé, alors tout peut se construire de nouveau, dans la joie, la paix et l’amour … inconditionnellement donnée et obtenue.
OUF ! … oups… je veux dire … : Amen + !
Pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.
A ECOUTER : Le témoignage de Joseph Marie Verlinde – prieure de la Communauté Monastique dela famille St Joseph
une vidéo NET FOR GOD de la Communauté du Chemin Neuf
Avant de reprendre la route, cher pelerin n’oublie pas de cueillir le PETIT PAIN de vie
celui qui t’es aujourd’hui adressé, pour t’accompagner tout au long de cette journée.
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Sainte et paisible route et que Dieu en Son fils Jésus-Christ, te garde en Sa Lumière