« Pourquoi dire : ‘Si tu peux’… ? Tout est possible en faveur de celui qui croit… Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. » Marc 9
D’après la pensée de Saint Staretz Joseph l’Hésychaste, ‘il y a plusieurs manières de prier.’ ‘Toutes sont bonnes’, dit-il, ‘si l’on n’y connaît pas grand chose, et que l’on prie avec simplicité.’
En effet, prier est non seulement un acte simple, mais une bonne action ! Car quand on prie on s’adresse au Bon Dieu – Celui que l’on sait peut réaliser toute prière dite dans la ferveur, la dévotion, la foi !
D’où l’importance d’y mettre tout son cœur !
Prier est un acte d’amour envers L’Amour ! Il est bon de prier de la même façon que L’on aime Dieu : avec son corps, son cœur et son âme.
Prier avec le corps demande l’éloignement du corps – se retirer quelque part pour ne pas être dérangé, dans un endroit privé pour être dans le silence. Jésus nous recommande notre chambre. Enlever ses sandales, se mettre à genoux, se couvrir la tête, se signer avant de commencer par prier, accomplir tous ces gestes qu’on adoptés nos pères dans la foi, à commencer par Moïse quand devant le buisson ardent il avait reconnu la voix de Dieu, ne sont guère des actes futiles, mais o combien de nos jours oubliés !
Prier avec le cœur demande l’abandon total du corps afin que s’ouvre l’esprit (le cœur) ! Après le corps, c’est l’esprit qui contient la prière, qui a besoin de se recueillir – se mettre devant Dieu – être tout à Dieu : ‘Me voici Seigneur, parle ton serviteur écoute !’ Dans la prière, nous ouvrons notre cœur à Dieu et Il répond en y inscrivant Sa Parole afin que jamais Elle ne soit oubliée, car en Elle il y a Sa réponse. Prier sans après ouvrir la Bible ou une Sainte Lecture, afin d’y recueillir la réponse de Dieu, c’est prier dans le vide ; c’est prier sans son cœur uni à Celui qui peut tout en une simple et sainte Parole accordée !
Quand le corps et l’esprit sont unis et se tendent vers leur Créateur – en cette union Sublime, l’âme prend naissance ! Alors prier devient l’acte le plus Divin que l’être humain puisse accomplir en un seul instant ! Car au bout de la prière de l’âme, il y a un Père qui entend la louange et la plainte de Son enfant : ‘Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon ‘rocher, mon défenseur’, auxquelles Il répond sans attendre : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »
Prier est un acte de Foi de le part du priant comme celui de l’Exauçant – de la part de l’âme dont la maturité dans sa manière de prier a rendue sage, parce qu’elle sait que c’est à La Sagesse Elle-même qu’elle s’adresse et qu’il lui sera fait selon Son Jugement !
Prier est une Force Invincible qui redonne Vie ! Car nous avons à faire à un Dieu Créateur, qui ne rejette jamais une prière dont le but est de redonner la vie !
Jésus Christ Intercesseur, nous dit : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis là au milieu d’eux. » Qui veut dire que quand deux ou trois dans la confiance se réunissent pour demander au nom de Jésus la même chose au Bon Dieu, Il ne peut faire la sourde oreille !
Souvent nous sommes seuls à prier et nous avons alors tendance à nous décourager, à penser que Jésus ne sera pas présent pour recueillir et porter au Père notre prière, intercéder en notre faveur. Mais si au moment de notre prière en solitaire nous nous unissons à Lui qui est Vie, Il sera là présent. De plus, si nous faisons appel aux âmes saintes, à Marie et Joseph et tous les autres qui vivent dans la gloire du Bon Dieu, aux anges et aux archanges, si nous demandons à cette Cour Céleste de s’unir à notre prière, croyons que nous ne serons jamais seuls à prier ! Et Jésus sera toujours au milieu de nous.
Sachons donc rendre à ce culte essentiel de la prière, son sens véritable, en faisant appel à Jésus-Christ qui Est Le Chemin La Vérité et La Vie – Lui qui nous a enseigné comment prier saura nous aider à prier !
Nous avons à faire à un Père Exigent qui comble de bonheur et de bienfait, celui qui dévoile à Son attention, le plus petit comme le plus grand de ses secrets ! Sachons donc ouvrir au Fils tout notre être abandonné au Saint Esprit qui l’uni au Père. Sachons aussi, en l’abandon, être patient dans la prière : revenons s’il le faut, parler de nouveau, sans crainte de devoir reformuler notre prière ! Nous avons à faire à un Etre Parfait qui n’aime pas voir s’égarer dans trop peu de paroles ou un mutisme exagéré, Ses enfants qu’Il veut combler de Sa Parole ! Parler mets à l’épreuve le malin qui veut rendre muets les enfants du Bon Dieu ! N’ayons pas peur de trop parler au Seigneur – les paroles s’envolent vers Lui plus facilement que les écrits qui restent peut-être trop longtemps, collés au papier ! Dans nos prières, n’espérons même pas que Sa Volonté soit faite – disons Lui simplement : ‘Notre Père qui est aux Cieux, que Ta Volonté soit faite !’ Et Elle se fera !
O mon Dieu, mon Père qui est aux Cieux, me voici ! Je viens de toute mon âme unie à celle de mon époux, pour sanctifier en cette simple louange, Ton Saint Nom, afin que Ton règne arrive et que Ta Volonté soit faite sur la Terre comme Elle est au Ciel. A chacun de nous, Tu as pardonné ses erreurs passées et accordé Ta Miséricorde. En signe de Ton Pardon, Tu nous as réunis, dans Ton Amour, après de longues années d’épreuves, de souffrance, et d’apprentissage en solitaire, en faisant de nous, une seule coupe aujourd’hui dédiée car prédestinée à ne servir que Toi. En Ta Miséricorde Seigneur, Tu as accordé à notre couple, le privilège d’être aimé de Toi, de s’aimer et d’aimer son prochain, en esprit et en vérité ! Notre chemin est vivant en Ton Amour et en même temps solitaire par l’ingratitude de nos frères en religion envers la compassion dont Tu as fait preuve en notre faveur. C’est pour cela Seigneur, que nous venons de nouveau T’ouvrir grand notre cœur, Te prier afin que notre lutte à rendre l’institution religieuse enfin miséricordieuse, soit menée dans la prière humble et douce bien inspirée par Ton Esprit d’Amour et de Charité ! Toi qui nous as appris dans l’abandon total, que jamais Tu ne rejettes un de Tes enfants, quand bien même, ‘matériellement et psychologiquement, tout semble indiquer le contraire,’ entends notre prière en faveur de l’Eglise de notre baptême. Envers elle, sois indulgent en Ton jugement, sois compatissant en Ta démarche, car en son sein, il y a des convertis qui prient, en union avec nous, pour cette douloureuse cause. Au nom du Père par le Fils dans le Saint Esprit – Amen +
A cette prière, le Père, par un Appel au monde, a fait connaitre Son intention :
« Ce n’est pas précisément l’offense du moment qui Me blesse, c’est la résistance obstinée de cette âme. Si elle reste sourde à ma Voix, comment ne pas l’abandonner?… Repose-toi, maintenant, J’irai de nouveau lui faire entendre mon Appel… Cette âme va entendre ma Voix, et, bien que sa résolution ne soit pas encore prise, elle commence à se tourner vers Moi. Tu sais que Je t’ai chargée, non seulement de son salut, mais de sa sainteté. Je veux qu’elle comprenne que tous les biens d’ici-bas ne sont rien pour l’éternité. Il faut lui obtenir la force d’embrasser l’austérité du chemin où Je la veux. Sinon, elle restera en grand péril. Pauvre âme! Elle a besoin de lumière… Ne crains rien. Ne sais-tu pas ce qui arrive lorsque s’ouvre un volcan? La puissance de ce feu est si grande qu’elle est capable d’arracher les montagnes et de les détruire, et l’on connaît qu’une force irrésistible a passé par là. Ainsi, mes Paroles auront une telle force et ma Grâce les accompagnera de telle manière, que les âmes les plus obstinées seront vaincues par l’Amour. La société est pervertie, lorsque ceux qui sont à sa tête n’agissent, ni dans la vérité, ni dans la justice. Mais si son Chef sait la diriger, plusieurs sans doute suivront encore les voies tortueuses, mais la majorité viendra en masse à la lumière et à la vérité…. Je le répète, ma Grâce accompagnera mes Paroles et ceux qui les feront connaître. La Vérité triomphera, la Paix gouvernera les âmes et le monde… et mon Règne arrivera ! »
O Père, ‘Tu es juste et Ton jugement est équitable.’ Nous Te remercions d’avoir entendu cette simple supplication dans l’abandon. Nous Te douterons en aucun cas, malgré les paroles de découragement et les persécutions qui nous parviennent, de la réalisation de Ta Divine Promesse et notre cœur raffermi s’ouvre de nouveau à la confiance : rien ne s’opposera au plan de Ton Amour dont chaque jour Tu nous découvres l’ampleur. Aucune opposition de sera jamais capable de briser, dans leur élan divin, les torrents de Miséricorde qui vont bientôt submerger le monde !… En Jésus…
Merci Abba, papa !