Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, un seul Dieu, un seul Père Amen +
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu’il prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même, et il attesta : » Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre de qui Jésus parlait. Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait, Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C’est celui à qui j’offrirai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit. Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J’ai dit aux Juifs : Là où je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je m’en vais, tu ne peux pas me suivre pour l’instant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois.
(Jn 13,21-33.36-38.)
MEDITATION
il fut bouleversé au plus profond de lui-même
Décidemment Seigneur, des hommes, Tu as dû tout accepter, même la trahison et le reniement de Tes proches. Pas de doute que nous ne pourrons pas Te suivre, car pour arriver à pardonner ainsi comme Tu l’as fait, il fallait bien que Tu sois Le Fils de Dieu. Plus tard peut-être, sans doute, puisque Tu le dis – plus tard nous pourrons faire comme Tu as fait, quand nous aurons bien appris notre leçon, quand nous aurons vieilli aussi, quand nous n’aurons plus de force de nous battre, de nous quereller, alors sans doute, nous laisserons passer, nous passerons l’éponge, nous pardonnerons, nous oublierons même… le mal qui fut fait.
Mais en attendant … Essuie mes larmes Seigneur. Seigneur ne lâche pas ma main. Sans Toi je ne peux rien. Dans l’épreuve, la souffrance, la détresse, quand on m’insulte, me juge et me condamne injustement, apprend moi à passer tranquillement mon chemin.
Chers frères et sœurs, chers pèlerins,
Ne soyons pas pressés de suivre Jésus ! Laissons-Lui le soin de nous éprouver, de nous préparer, le temps que cela prendra, pour tout accepter. Car il arrivera bien assez tôt, le moment où, bouleversés au plus profond de nous–mêmes, nous devrons tout quitter, tout lâcher, Lui donner notre vie. Et alors, nous serons prêts à Lui dire OUI de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit.
Amen +
COMMENTAIRE
Bonjour Doris,
Oui pour une fois, il faut prendre soin de soi en ne gardant pas comme une propriété personnelle privé ce ressentiment de l’offense. Car même ceux que nous aimons et qui nous aiment peuvent nous faire du mal, tant ils sont campés sur leur bon droit.
Mais comme l’explique si bien Lytta Basset, il faut lâcher l’offense, ne plus lui accorder une importance primordiale à nos yeux.
Laisser passer, … le retour à la relation qui elle est primordiale reviendra. Et si il n’y a pas de contact physique direct, il reste encore la prière.
Là réside l’immense sagesse des Evangiles.
Mes amitiés en Dieu.
Emylia
PENSEE DU JOUR
de
Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face
« «… Dieu éprouve toujours ceux qu’il aime. Je crois bien que le Bon Dieu fait ainsi souffrir sur la terre afin que le Ciel paraisse meilleur à ses élus ; il dit qu’au dernier jour il essuiera toutes les larmes de leurs yeux, et sans doute plus il y aura de larmes à essuyer plus la consolation sera grande !… «
confier une intention de prière aux frères et soeurs de La Fraternité
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