Aime !

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Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

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MEDITATION

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, un seul Dieu, un seul Père Amen +

Chers frères et sœurs, chers pèlerins,

Sans se montrer, sans faire entendre Sa voix, Jésus nous instruit dans le secret. Alléluia !

Que la Paix de notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, soit avec nous ainsi que La Lumière du Saint Esprit qui les uni.

« Demeurez en moi, comme moi en vous. »

A ces Paroles de notre Sauveur, j’entends résonner celle de Son Apôtre Paul : « ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. » *

Quand Christ vit en moi, c’est La Miséricorde qui vit en moi. Et je deviens, à cause de cette union de cœurs et d’esprits, un être miséricordieux envers mon prochain. Même s’il a péché contre moi, même s’il me fait mal, même s’il me juge et me condamne pour ce que j’ai fait ou ne pas fait, même s’il usurpe mes droits, m’accuse d’être un malfrat, moi je ne le juge pas, je ne le condamne pas, car je ne suis pas venu pour ça ! Je suis venu pour l’aimer et donner ma vie pour son salut. Ce qui ne m’empêche pas de secouer la poussière de mes pieds, en dépassant ma pensée pour révéler la foi qui m’habite.

A ce propos j’ai une histoire à vous raconter.

Cela se passait pendant les cours de catéchèse pour adultes. Ce jour là une élève arrive les yeux rougis de larmes fraichement versées. Comme elle s’assied de biais dans la rangée qui est devant moi, je remarque aussi sa mine boudeuse et rabougrie. Pendant la récré, je m’arrange pour être assise à ses côtés. Quelques mots de politesse échangés et j’aborde le sujet. J’ai la présence d’esprit de ne pas lui demander d’emblée ce qui se passe, mais ce qui ne va pas. Et c’était comme ci j’avais ouvert un robinet. Entre deux sanglots, je comprends que sa fille va divorcer, qu’elle a déjà quitté son mari pour un autre homme qu’elle aime et qui l’aime, et tous deux ont l’intention de vivre ensemble et ouvertement leur amour. Et je comprends aussi qu’entre temps, elle est venue se réfugier chez maman, et que maman est dépassée par les évènements. Tellement bien qu’elle a tôt fait de conduire sa fille à confesse et puis à la messe, où, bien évidemment, elle (la fille, pas la mère), n’a pas pu communier. Et tandis que maman s’exécutait vaillamment, sa fille est demeurée toute seule dans son banc à pleurer sa nouvelle réalité. Ce qui a tôt fait de bouleverser maman encore plus : « Les gens l’ont vu pleurer. Qu’est-ce qu’ils vont dire quand ils sauront pourquoi elle n’a pas été communiée ! » A ma question directe et sans fard : « Pourquoi n’es-tu pas demeurée avec elle dans son banc, histoire d’être solidaire avec sa souffrance ? », j’ai reçu une réponse aussi directe et sans fard, et à laquelle j’avoue que je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout, sans doute parce que je m’étais fais une autre opinion d’elle : « ce n’est pas moi qui vis dans le péché, c’est elle ! » A cela, je suis restée sidérée et contrairement à ma politique, je n’ai rien dit. Sans doute aussi parce que je n’avais pas trouvé les mots.

Toutefois, si cela devait se passer aujourd’hui, je crois que j’aurai eu l’audace de commenter la situation sans prendre mes gants avec cette maman, et de surcroit en me faisant passer pour l’enfant. A cette maman j’aurai dit : tu vois maman, quand Christ vit en soi, c’est le ‘Je Suis’ qui vit en soi, c’est Le Présent de L’Amour : j’aime et je suis aimé ! Et en dehors de cela, rien ne compte, rien n’existe. Pas même la souffrance d’être interdit de communier. Pas même ton regard sur mon péché. Car seul, à ce moment là, Celui de L’Amour compte – de L’Amour qui aujourd’hui me libère du poids de ne plus aimer pour m’inviter à vivre du contraire ! Et ce Regard me dit maman, ce regard me dit qu’à cause de ma courageuse décision, j’aimerai mieux, j’aimerai plus, j’aimerai même celui qui ne m’aime plus au présent de mes jours ! A lui, je donnerai encore plus d’amour rien qu’en ne vivant plus demain avec lui. Et Le Père sera heureux, et je serai heureuse maman, et je serai heureuse. Et ma vie se passera, ma vie s’écoulera, sans casses et sans heurts. Et je nagerai dans le bonheur, crois moi ! Et quand, sur les carreaux de ma fenêtre, l’éternité viendra poindre son nez, je serai prête tu sais, je serai prête à retrouver mon Seigneur et mon Maître, parce que j’aurai aimé maman, j’aurai aimé et ce que j’aurai voulu, Dieu aura fait !

O mon Dieu, aurais-Tu approuvé ce commentaire ? Dis-moi avant que je ne le poste et m’attire Ta colère.

A cela Le Père, sans se faire prier, sans se faire attendre, fit dépêcher, non pas une mais deux Paroles qui s’unir au Ciel avant de retomber sur le rebord de ce puits :

« Pose-moi comme un sceau sur Ton cœur, comme un sceau sur ton bras. Car : Fort comme la Mort est Amour … Les Grandes Eaux ne pourraient L’éteindre et les Fleuves ne Le submergeraient pas. Si quelqu’un donnait tout l’avoir de sa maison en échange de l’amour, à coup sûr on le mépriserait. Mais moi Le Seigneur votre Dieu Je marche avec vous pour combattre pour vous… et vous sauver. »*

Ct,8,6 ; Dt,20,4

 

Merci Abba, Papa !

Quel bonheur de savoir que Ta fidélité repose toujours sur moi Père, comme mon Espérance demeure en Toi par Christ qui vit en moi, pour Ta gloire et le Salut de mes frères et soeurs de la Terre.

Amen +

* Après avoir prié, ces Paroles furent reçues au Hasard d’un simple clique >>

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PENSEE DU JOUR de *Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face

Sainte-therese

«Encore une année de passée !… […] elle est passée, passée, elle ne reviendra jamais ; comme cette année a passé notre vie aussi passera et bientôt nous dirons :  » Elle est passée « , ne perdons pas notre temps, bientôt l’éternité luira pour nous ! »

Que Le Seigneur vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour. Doris & Maurice