instant d’éternité

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Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,16-20

« A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples :  » Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu’elle éprouve du fait qu’un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous n’aurez plus à m’interroger. « 

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MEDITATION

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, un seul Dieu, un seul Père Amen +

Chers frères et sœurs, chers amis, chers pèlerins,

Que la Paix de notre Seigneur Jésus-Christ Fils de Dieu, soit avec vous ainsi que La Lumière du Saint Esprit qui les uni.

Hier soir, Maurice et moi nous nous sommes rendus dans une famille chrétienne pour prier. Il y avait là une dizaine de personnes que Le Seigneur avait Lui-même rassemblées. Après lecture de La Parole du Jour, un monsieur d’un certain âge, s’est exprimé. Il disait combien cela lui était difficile de pardonner à ses persécuteurs. Le sujet étant lancé, chacun s’exprima et le partage se fit dans le respect et la fraternité.

Pendant un temps mort de la discussion, j’ai ressenti l’élan de me saisir du Crucifix qui était posé devant moi sur la petite table à côté du cierge éclairé, et de Le montrer à la petite assistance. Le tenant bien haut, afin que tous puissent Le voir et Le contempler, j’ai expliqué pourquoi il est important de pardonner : non seulement parce que cela nous est demandé, mais parce que Jésus notre Sauveur sur La Croix, nous a donné l’exemple : sans hésiter et sans tenir compte de la souffrance que Ses bourreaux L’infligeaient, avec au coeur le seul souci de faire plaisir à Son Père des Cieux, Il a pardonné. Ainsi nous aussi, si nous disons aimer Jésus, nous pardonnerons sans hésiter à ceux qui nous ont offensés, rien que pour Lui faire plaisir. Et rien ne fait plus plaisir à Jésus quand un des serviteurs du Royaume devient Son ami et fait les œuvres qu’Il a fait, et même de plus grandes. (Jean 14, 12).

A ce moment de l’enseignement, ressentant chez le monsieur qui s’était exprimé le premier, un intérêt certain à ce que je venais de dire, je me suis approchée de lui. Posant ma main droite sur sa tête et la gauche sur son épaule, j’ai prié. C’était bien la première fois que je faisais cela en publique. Mais une force me poussait à le faire et sans réfléchir je me suis exécutée. J’ai prié le Notre Père, et le monsieur instinctivement pria avec moi. Puis, dans le même Souffle, je lui ai parlé doucement, gentiment, comme à un ami, l’invitant à pardonner, lui redisant qu’il fallait qu’il le fasse pour faire plaisir à Jésus, et que ce serait plus facile de le faire comme ça, que Jésus certainement l’aidera.

Au fur et à mesure que je lui parlais, le monsieur entra progressivement dans un profond recueillement, ses paupières alourdies au son de ma voix s’abaissèrent et il ferma les yeux. Dans le silence, j’ai continué ma prière. Je savais qu’il priait aussi, intérieurement. Dès que j’eus terminée, instinctivement il ouvrit les yeux. Alors, répondant à un autre Appel, je l’ai béni d’un signe de croix sur le front et de la bénédiction de saint François. Puis je revins à ma place pour entamer un chant d’action de grâces.

L’instant d’après, ce fut au tour d’une dame de s’exprimer. Elle demanda la paix pour sa famille, la paix dans son foyer. De nouveau quittant ma place, je me suis dirigée vers son époux, et prenant son visage entre mes mains, j’ai plongé mon regard dans ses yeux. Gentiment je lui ai demandé s’il me permettait de prier avec lui, et d’emblée il me dit oui. De nouveau j’ai imposé mes mains, la droite sur sa tête et la gauche sur son épaule. Cette fois je fus inspirée autrement et c’est Marie que j’ai invoquée : « Je te salue Marie pleine de grâce…. » Son regard s’éveilla et ses yeux commencèrent à briller, il ne me quittait pas du regard, il n’avait pas fermé ses yeux, il ne s’était pas recueilli comme l’autre monsieur, mais je ressentais monter chez lui une vive émotion – comme une grande joie – comme une grande paix. Alors à lui aussi j’ai parlé. Je lui ai combien, pour avoir osé s’exprimer et demander la paix dans son foyer, son épouse l’aimait et tenait à leur union. Et il me répondit d’emblée, les yeux cette fois remplis de larmes : « moi aussi je l’aime madame. » Et je l’ai cru. L’instant fut magique. Après l’avoir béni, je suis retournée à ma place pour entamer de nouveau le beau chant d’action de grâces.

Quand cela fut fait, après un moment de silence, et voyant que personne d’autre ne s’exprimait, j’ai refermé l’instant d’éternité par une prière de délivrance et un grand signe de la croix, Au nom du Père, par Le Fils dans Le Saint Esprit. Amen +

Avant de quitter les lieux, nous avons partagé une petite collation que nos invités avaient gracieusement préparée pour la petite assemblée, et nous sommes rentrés tout de suite à la maison.

Toutefois, pendant la nuit, je fus dérangée, mon sommeil fut très perturbé. Quelque chose, ou quelqu’un, parlait constamment à mon esprit, me répétant que je n’avais pas bien prié, que cela aurait du se passer autrement, que les messieurs auraient du tomber, pleurer, gesticuler sous l’effet de mes prières ; et comme rien de cela ne s’était produit, cela montrait bien que L’Esprit Saint n’était pas présent.

Je me suis réveillée troublée, et dès que j’ai pu, je me suis recueillie et j’ai demandé au Seigneur de me dire si tout cela était vrai. Et Le Seigneur me rappela comment quand Le Père S’était penché sur moi et m’avait comblée de Son Saint Esprit, j’avais vécu ce moment dans la simplicité et dans une joie profonde intérieure qui ne m’était pas encore familier et qui ne se voyait pas à l’extérieur. Puis, Il me demanda d’ouvrir Le Livre des Saintes Ecritures, car Le Père, dit-Il, voulait m’adresser.

Ce que je lus, me rassura : « Quand vous priez, dites : Notre Père, qui es aux Cieux … »

Puis, Il me demanda d’ouvrir de nouveau Le Livre des Saintes Ecritures, et ce que j’ai lu alors me réconcilia tout à fait : « Si j’ai mal parlé, montre en quoi ; si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? … Mon Royaume n’est pas de ce monde… Je suis né et venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. »

Satisfaite, je L’ai remercié chaleureusement, et Il S’est empressé de me rappeler que je ne devais plus me laisser troubler par d’autres voix que La Sienne car jamais Elle ne me tourmentera mais me donnera toujours la Paix.

Plus tard, à travers la Liturgie du Jour,  j’ai compris qu’une nouvelle mission venait de m’être assignée et que Le Ciel serait avec moi :  » Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personne n’essaiera de te maltraiter, car dans cette ville j’ai à moi un peuple nombreux. »(Act. 18)

Chers frères et sœurs, chers amis, chers pèlerins,

Hier soir, Maurice et moi sommes allés prier chez une famille chrétienne. Rien d’extraordinaire ne s’est passé, personne n’est tombé, il n’y a pas eu de larmes versées, mais quelque chose de grand s’est produit, quelque chose dans l’invisible. Je ne sais pas ce que c’est, je n’ai pas besoin de le savoir non plus, ce qui est important c’est l’encouragement que j’ai reçu de Notre Seigneur à travers Les Saintes Ecritures, et la confirmation que L’Esprit Saint était bel et bien présent, sinon pourquoi alors pendant la nuit, L’Ennemi a essayé de troubler mon esprit ? Car ce que L’Esprit Saint fait,  L’Ennemi le sait.

Et toi, que dis-tu de tout cela petite sœur ?

« Tu me fais l’effet d’une petite villageoise qu’un roi puissant viendrait demander en mariage et qui n’oserait accepter sous prétexte qu’elle n’est pas assez riche et assez formée aux usages de la cour, sans faire la réflexion que son royal fiancé connaît sa pauvreté et sa faiblesse beaucoup mieux qu’elle ne la connaît elle-même…; si tu n’es rien il ne faut pas oublier que Jésus est tout, aussi il faut perdre ton petit rien dans son infini tout et ne plus penser qu’à ce tout uniquement aimable… faire plaisir à Jésus … travailler pour Son plaisir ! »

Merci ma douce Thérèse. Merci Jésus, Merci Maman Marie, Merci Père et Saint Esprit. La boucle est bouclée. Je peux maintenant me reposer, en attendant la prochaine invitation à vivre d’autres moments d’éternité où nous prierons de nouveau ainsi, inspirés du Saint Esprit. Parce qu’il y en aura d’autres, n’est-ce pas Seigneur ?

« Ma toute-petite, c’est en avançant dans la foi pure que tu découvres ce que le Père accomplit à travers toi, en même temps que les transformations qui s’opèrent en toi. Douce petite fleur, toi qui es si près de Mon Cœur, tu viens de traverser la plus grande des épreuves de ta foi. Sans défaillir un seul instant, tu es demeurée accrochée à Moi, ton Dieu. Je veux te donner comme cadeau, ce matin, Ma très grande Paix qui t’habite déjà, mais que tu ressentiras dans une plus grande plénitude.» *

Merci Seigneur. Certes l’Ennemi essaiera encore de me détourner de cette nouvelle mission, mais je Te promets qu’Il ne réussira pas car c’est Ta Voix que toujours j’entendrai et écouterai au milieu de son brouhaha.

Amen +

 

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*Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus

*Pensée du Jour – extraite du livre ‘Pour le bonheur des Miens, Mes choisis – Jésus’, de Léandre Lachance»

 

Que Le Seigneur vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour. Doris & Maurice