PAROLE DE DIEU

« Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. « 

MEDITATION

Le soin de décider du sort de la Terre appartient aux humains car la Terre appartient aux humains. Quand Dieu a tout créé, Il l’a donné Dieu au premier homme et à la première femme ! Il leur a dit : «Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre! Voici, je vous donne toute herbe qui porte sa semence sur toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence ; ce sera votre nourriture. A toute bête de la terre, à tout oiseau du ciel, à tout ce qui remue sur la terre et qui a souffle de vie, je donne pour nourriture toute herbe mûrissante. » * Genèse 1

Quand Dieu est venu sur la Terre, quand en Jésus Il S’est incarné, Il a donné aux hommes un autre pouvoir : celui de juger de son propre sort : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux.»

Ainsi nous voyons qu’il n’a jamais été dans le désir de Dieu que l’homme se débatte tout seul, et soit maître de son propre destin ! Qu’il le veuille ou pas, l’homme a besoin de son semblable, tantôt pour s’entendre dire la vérité sur lui-même et tantôt pour dire la vérité à un autre.

TEMOIGNAGE

Pendant longtemps, moi-même dans le cas, je me suis battue contre l’interdit que L’Eglise impose aux divorcés-remariés de sa communauté dont je forme partie. Pendant des années je me suis battue pour que L’Eglise enlève ces interdits et permettent à tous ses fidèles de s’approcher de Jésus en Eucharistie, car ces interdits sont contre la Volonté du Père qui n’est pas venu pour les biens portants mais pour les malades. Si donc on empêche les malades de s’approcher de Lui, comment pourra-t-Il les guérir ?

Aujourd’hui, valeur du jour, je peux dire que ma lutte est presque terminée, non parce que ma condition a changé, non parce que les interdits ont été levés, non parce que L’Eglise m’a octroyée la nullité de mon premier mariage et qu’ainsi elle juge que je ne suis plus en état d’adultère ! Non, rien de tout cela n’est arrivé ! Rien n’a changé non plus : aux yeux de L’Eglise, je suis toujours pécheresse, je vis dans le péché, et elle m’interdit toujours de recevoir les 4 Sacrements qui permettent aux fidèles de s’unir à Christ et de se réconcilier à Dieu : Le Mariage, L’Eucharistie, La Réconciliation et le l’Onction aux malades.

Non rien n’a changé, mais une chose s’est passée : Un jour, Dieu, dans Sa grande Miséricorde, a abaissé Son regard sur petit moi, et Il a voulu me transfigurer, me gracier de Sa Parole, m’unir à Lui pour toujours en Se révélant à petit moi. Alors, je me suis mise à Son service et Il m’a envoyé Son Fils pour m’instruire sur le sujet.

Pendant presque 10 ans, Jésus m’a mise à part. J’étais comme en exil, j’ai vécu comme en isolation – celui afin que nul ne puisse venir troubler L’Instruction que je devais recevoir dans un cœur à cœur avec Lui. Puis, Le Père m’a fait connaitre Sa Volonté et j’ai compris qu’il était temps que je mette Sa Parole à exécution : «Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas …

Ce que je me suis empressée de faire ! J’ai commencé par parler à quelques personnes autour de moi, j’ai essayé de leur ouvrir les yeux, de leur faire comprendre que ce que L’Eglise fait aux divorcés-remariés est un péché contre Dieu, parce qu’en interdisant Ses enfants de S’approcher de Lui dans les Sacrements, elle empêche Dieu de les guérir par ce biais. J’ai parlé et j’ai écris aussi, plusieurs articles qui furent publiés grâce à un ange qui me fut envoyé et qui veilla à ce qu’ils soient ! Certains m’ont lu, félicité même, cela m’a encouragée à récidiver ! D’autres m’ont carrément rejetée: « qu’elle cesse de prêcher ! » est ce que j’ai reçu comme encouragement de certains de mes proches.

Mais tout est grâce, car cela m’a encouragée à me tourner vers quelques prêtres. J’ai été dans leurs bureaux, rendre visite à quelques uns, leur parler de ma lutte, de ma souffrance, de la souffrance du Christ à travers la mienne. La plupart m’ont écouté, certains se sont même risqués à me dire que je prêchais à des convertis, qu’ils étaient d’accord avec moi. Mais à la fin, c’était toujours la même parole qui revenait : nous ne pouvons rien faire, tout dépend d’en haut ! Et je savais alors ce qui me restait à faire.

J’ai écris à mon évêque, pour commencer. Mais lui aussi en me renvoyant à un prêtre étranger, s’est lavé les mains. Quant au prêtre, il n’a fait que me faire pleurer pendant tout le temps que j’ai passé avec lui et pendant lequel il a par trois fois interrompues mes larmes pour répondre au téléphone qui ne cessait pas de sonner rien que parce qu’il ne l’avait pas débranché ! J’ai quand même tenue 2 heures solides ! Ensuite, quand je suis repartie, plus vide que je n’étais quand je suis arrivée, et plus perturbée aussi, quand j’ai quitté le bureau de ce prêtre qui m’avait tant fait pleurer, c’est un chien qui est venu laper mes mains tandis que je marchais vers la voiture. Voyant cela de loin, il s’est exclamé : « C’est le Christ qui vient Lui-même vous consoler ! » Car il savait bien lui, qu’il n’avait pas pu le faire. Lui aussi avait les mains liées !

Mais tout est grâce ! Car quelques temps après, je reçus un autre Ordre du Seigneur, et c’est au pape Benoit que cette fois, j’ai fais parvenir une autre lettre d’avertissement, lui rappelant ce que j’avais rappelé aux autres, c’est-à-dire La Volonté de Dieu : « Allez donc apprendre ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » Mt 9, 13. Mais lui aussi s’est lavé les mains. 3 mois après il a démissionné de son poste de pape !

A ce moment là, je me souviens bien, moi aussi j’ai failli démissionner de mon poste ! Mais Le Seigneur voyant mon découragement, m’a parlé, et je Lui ai demandé : « Seigneur, qu’est-ce qui se passe au Vatican ? » Et Le Seigneur a répondu : « Les ténèbres s’en vont et la vraie lumière jaillit déjà ! »(1 Jn. 2,8) Ce qui a eu pour effet de me ‘rebooster’ ! De nouveau encouragée, et sans plus tarder, j’ai repris la plume, cette fois pour écrire au pape François !

Cela fait 3 mois, et certaines personnes qui savent que je lui ai écris, s’inquiètent souvent de savoir s’il m’a répondu ! Et à chaque fois je leur réponds ceci : Non ! Mais je n’ai pas besoin de sa réponse. C’est à Dieu qu’il doit répondre. Moi j’ai fait mon travail, à lui maintenant de faire le sien. Sinon je n’aurais pas d’autre choix que de le considérer comme un païen et un publicain.

Bien entendu, ma mission sur la Terre n’est guère terminée. Tant que mon cœur battra c’est pour cette cause qu’il battra. Je sais toutefois que Dieu fermera mes yeux sur ma bonne et vieille Terre sans que mon corps tout entier n’ait eu la joie d’entrer dans la Terre Promise. Car c’est ce qui est arrivé au bon Moïse ! C’est ce qui m’arrivera aussi à moi. Je ne me leurre pas. Mais comme tout est grâce et que j’y crois fermement, il se pourrait que dans Sa grande Miséricorde, Dieu fasse une exception à Sa Règle, et m’y fasse entrer – que je puisse communier au Sang et au Corps de mon Jésus, mon doux Sauveur, mon Epoux, non point dans le secret, mais à découvert, que tous voient la Gloire de Dieu se faire en celle qui a cru !

De toutes les façons, rien ne peut aujourd’hui m’empêcher de quitter ce monde l’esprit en paix et le cœur rempli d’espérance d’avoir bien fait et d’abandonner mes cahiers entre d’autres mains plus jeunes que moi qui je sais se chargeront de leur faire L’Instruction car, Elle est unique, car ma vie est unique, comme fut ma mission, comme est La Miséricorde du Bon Dieu.

Malgré les difficultés, je sais que j’ai fait ma part comme Dieu me l’a été demandée. Le Combat contre L’Ennemi n’a jamais était le mien. Il a toujours été et sera Le Combat de Dieu. L’homme et la femme ne sont que Ses instruments, Ses serviteurs,  qu’Il traite comme Ses fils et Ses filles.

C’est donc dans cette sérénité d’esprit que je vis depuis que je suis consciente que j’ai fais mon devoir de fille de Dieu, vis-à-vis de L’Eglise.

COMMUNION

Quelle chance nous avons de T’avoir comme Papa ô Dieu du Ciel et de la Terre ! Quelle chance de Te connaitre en Christ Jésus qui est venu non pour nous juger mais pour nous sauver, en nous faisant connaitre à notre tour Ton grand Amour. Merci Papa pour cette mission, cette croix taillée pour moi et que je porte avec grande fierté depuis que Tu m’as montré le petit bout de Ciel que Tu m’as réservé quand je vais quitter la Terre pour Te rejoindre au Paradis des Vivants, des Eternels Vivants.

A cela Le Ciel s’ouvrit pour laisser passer La Parole du Père qui vint se déposer sur le rebord de ce puits. Et cette Parole disait :

« Avant même que tu sois sorti du sein, Je t’ai consacré; comme prophète des nations, Je t’ai établi. »

Jr,1,5

Merci Abba, Père ! Merci.

Et toi petite sœur, que dis-tu ?

[…] votre part est vraiment belle puisque Notre Seigneur l’a choisie pour Lui et que le premier il a trempé ses lèvres à la coupe qu’il vous présente. Un Saint l’a dit : Le plus grand honneur que Dieu puisse faire à une âme, ce n’est pas de lui donner beaucoup, c’est de lui demander beaucoup ! Jésus vous traite donc en privilégié. Je sais que vous aspirez au bonheur de sacrifier votre vie pour le divin Maître, mais le martyr du cœur n’est pas moins fécond que l’effusion du sang…**

Merci petite sœur.

Amen +

**Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)

Que Dieu vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour