‘prier pour les pécheurs’

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PAROLES DE DIEU

« C’est bien, bon serviteur, puisque tu as été fidèle dans une toute petite affaire, reçois autorité sur dix villes. »

Luc 19 :17

‘prier pour les pécheurs’

A chaque homme et à chaque femme de la Terre, Dieu a donné une ou plusieurs missions bien précises à accomplir, selon le don qu’Il a accordé à chacun. La mienne s’est révélée voici une dizaine d’années, quand après avoir partagé avec une petite sœur du Carmel le fait étrange que le visage de l’homme du linceul de Turin se dessinait sur la croix de notre chapelle, elle m’a mise l’image de ce visage entre les mains et, en me regardant bien droit dans les yeux, m’a dit sur un ton solennel : « Il vous demande de prier pour les pécheurs! ».

Devant ce que j’ai tout de suite pris pour un Ordre Divin, je suis demeurée très perplexe, car je me connaissais bien et je savais que j’allais trouver difficile d’accomplir cette mission, pour la bonne et simple raison que je n’ai pas le don de la fidélité, ni celui de la patience ! Rester assise pendant des heures à contempler et à réciter des prières pour le monde entier ne cadrait pas du tout avec mon caractère et mon esprit ouvert et empreint de liberté, malgré le fait qu’à un certain moment de ma vie, fortement inspirée par la vie de prière des sœurs du couvent où j’ai fait toutes mes études depuis l’âge de 5 ans, le désir de me faire ‘religieuse’ m’était venu. Je n’avais alors que 7 ans et je venais de faire ma première communion. Je ne me souviens pas exactement combien de temps ce désir m’est resté, mais il est demeuré en moi pendant quelques temps avant de s’estomper quand les garçons ont commencé à s’intéresser à moi et à  me tourner autour. Je dois avouer qu’alors que le désir de donner ma vie entière au petit Jésus de la manière des Ses petites épouses du couvent, a prit la deuxième place dans mon cœur d’adolescente.

C’est pourquoi, quand 40 ans après, la petite carmélite m’a fait part de cette demande du Ciel, j’ai pensé que le Bon Dieu s’était trompé de personne, ou alors qu’elle même n’avait pas bien compris Son message. Mais à mon grand étonnement, j’ai accepté la mission sans tergiverser. Je crois qu’au fond c’était parce que j’étais soulagée de connaitre enfin mon but dans la vie, et puis j’étais tellement heureuse que Le Bon Dieu S’intéressait à moi jusqu’au point à me confier une mission, et de +, Il avait l’air de compter sur moi ! Cette pensée me ravissait tout à fait, beaucoup plus que de parler du mystérieux ‘visage’ qui se dessinait sur la croix de notre petit sanctuaire.

Alors j’ai commencé par prendre mon rôle au top sérieux, allant même jusqu’à me fixer des heures de prières comme j’avais vu faire les petites sœurs au couvent ! Mais bien vite, à mon grand chagrin et malgré la forte envie de continuer, j’ai du me rendre à l’évidence que cette règle était devenue pour moi un fardeau lourd à porter, et petit à petit j’ai espacé mes temps de prières. La seule chose que j’ai gardé de cette vie ‘monastique’ que j’avais essayé de m’imposer, et que je pratique encore aujourd’hui pleinement, en plus de ma mission de prière, c’est le temps d’oraison chaque matin avec notre Seigneur, suivie de la méditation de Sa Parole que je mets en écrit et en poste sur ce blog. 

Quand Jésus S’est présenté à moi pour prendre ce lourd fardeau et m’offrir Son joug léger, j’étais prête à la Lui soumettre car petit à petit, avec l’aide express de ma petite soeur du Ciel, Il m’avait ammenée à comprendre que ce qu’Il attendait de moi c’était l’abandon total de mon être à Son Etre !

Jésus m’a appris à prier !

Pendant longtemps, prier, pour moi, c’était réciter des prières toutes faites tout au long de la journée. Mais quand Jésus est venu me trouver et a commencé, sans que je m’en rende compte, par m’instruire personnellement des Saintes Ecritures, j’ai compris que ‘prier’ en vérité voulait dire abandonner son esprit au Sien !

Jésus m’a fait comprendre que, malgré mon grand désir, je ne savais pas prier, je ne savais pas louer mon Père qui est aux Cieux et que personne n’a vu, parce que ce privilège n’est accordé qu’à Lui-même, Son Fils bien aimé qui est assis à Sa droite !

Seul Jésus, par Le Saint Esprit qui L’unit au Père, est capable de trouver les mots qu’il faut pour louer Dieu et Lui présenter toute demande venue de la Terre. Seul Lui, Le Fils qui Se trouve en présence du Père, peut ouvrir mes lèvres afin que ma bouche publie Sa louange ! Et pour cela, j’avais besoin de Le Laisser faire : un jour que j’étais en adoration devant Le Saint Sacrement, et que je trouvais difficile de me concentrer, j’ai entendu dans mon coeur une voix qui disait et répétait : Laisse Moi faire !

Certes, avec cette révélation, ma mission n’a pas changé – elle est et sera toujours de prier pour les pécheurs ! Ce qui a changé c’est mon regard sur la prière,  mon regard et aussi mon attitude vis à vis d’elle. Jésus m’a fait comprendre que si Le Père m’avait confiée cette mission, ce n’était pas parce qu’Il jugeait que j’étais meilleure que les pécheurs, mais bien parce qu’Il savait que seul un pécheur est capable de comprendre un autre pécheur, et que seul un pécheur peut aider un autre pécheur – afin qu’ensemble ils trouvent La Vraie Voie, et qu’ensemble ils s’engagent sur cette Voie.

Certes ma mission est de prier pour les pécheurs, et je me dois de l’accomplir en laissant Jésus prier en moi selon La Volonté de Dieu pour chaque pécheur, afin qu’en leur salut et leur conversion, Il soit glorifié, au nom du Père par Le Fils dans Le Saint Esprit.

Cette mission, certes, elle me fut donnée par Dieu ! Je ne l’ai point volée, ni demandée ! Elle me fut remise au moment où mon âme est sortie du Ciel pour venir sur la Terre l’accomplir en vérité. Mais je ne l’ai su qu’à un âge que je considère ‘avancée’ pour commencer une vie de piété. Là n’est pas ma volonté et si aujourd’hui elle me plaît c’est parce que j’ai compris qu’elle avait plu à Dieu en premier !

Oui, il a plu à Dieu de me choisir pour ‘prier pour les pécheurs’. Et la manière dont je m’y prends pour l’accomplir, n’est pas ma volonté non plus. Quand un jour Jésus m’a demandée de Le laisser librement agir en moi et à travers moi, je ne m’étais pas rendue compte qu’Il était entrain de me faire le plus beau des cadeaux après Son Amour ! Et aujourd’hui que j’ai compris tout cela par Sa Grâce, aujourd’hui que je Le laisse faire, moi aussi je peux Lui en dire autant :

Seigneur je Te rends grâce de m’avoir volé ma liberté d’agir ! Qu’aurais-je fait si Tu m’avais laissée faire ? Que des bêtises, j’en suis certaine à présent ! Merci d’avoir ouvert mon esprit Seigneur Jésus. Ainsi Tu m’as aidé à accepter ma mission pour ce qu’elle est en ce que je suis en vérité. Je T’aime de tout mon cœur.

Et toi petite soeur, qu’en dis-tu  ?

Je dis : « Il est dit dans l’Évangile que le Bon Dieu viendra comme un voleur. Il viendra me voler tout plein gentiment. Oh ! que je voudrais bien aider au Voleur ! »

Et Toi Seigneur, qu’as-Tu à ajouter à cela ?

Ne t’ai-Je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

Jean: 11,40

Oui Tu me l’as dit ! Merci Seigneur Jésus !

Alléluia ! Amen +

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**Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)

 

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Que Le Seigneur vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour pour toujours