PAROLE DE DIEU
« « Malheur aux bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ? Au contraire ! vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n’êtes pas bergers pour le troupeau. Vous n’avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était faible, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté. Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages » * « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. »* « Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi » » *
MEDITATION
En lisant les Saintes Ecritures du Jour, une bouffée du passé m’est revenue en pleine figure, et j’ai eu envie de le crier haut et fort au monde entier !
Comme Le Dieu de L’Ancien Testament, j’ai eu envie de crier mon dégoût, accuser et condamner toutes ces personnes qui se disent ‘bergers’ de Son troupeau et qui ne le sont pas parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes.
Oui, ce matin, j’ai eu envie de les maudire tous, tous ces bergers qui me privent de mon lait, qui m’interdisent de m’approcher de mon Jésus en Sainte Eucharistie ! Mais… une Parole m’a retenue et m’a fait changer d’avis – une Parole qui venait de la bouche du Dieu du Nouveau Testament, le Dieu de Miséricorde, Le Dieu de la Nouvelle Alliance et du Vin Nouveau, Le Bon Dieu ! Et Il disait :
« Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? »
La Parole de Dieu m’a fait changer d’avis parce que cette Parole s’adressait directement à moi. Elle me parlait, elle me disait combien, comme tant d’autres dans mon cas, je suis ce « dernier », cette « brebis égarée, chétive, faible et blessée », a qui Dieu Lui-même veut donner autant qu’Il donne aux méchants bergers !
Alors j’ai eu envie de chanter plutôt que maudire ! J’ai eu envie de changer une hymne à mon Berger de toujours, et je l’ai fait d’un coeur content et serein :
« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles, et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je passe un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie. J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. » (ps.22)
Oui Seigneur Jésus mon unique Berger, c’est Toi qui, en me recommandant au Père, et en remettant l’amour sur mon chemin, a essuyé toute larme de mon visage et enlevé la honte de mon péché. Oui Seigneur Jésus, jadis, contre mon frère et contre Dieu, j’ai péché ! Maintes fois devant les hommes, je l’ai reconnu, devant ces mêmes bergers qui ne travaillent que pour eux-mêmes, je l’ai reconnu ! Mais Toi, en recommandant mon âme à Dieu – Celui qui m’aime depuis toujours et qui m’est resté profondément attaché * –Tu m’as rendue la vie en m’accordant le même salaire que Tu accordes à ceux qui m’accusent !
Comment Te dire MERCI Papa ? Grâce à Toi, j’ai changé d’avis. Comment Te prouver ma reconnaissance éternelle ? Sinon en marchant à la suite de Ton Fils, mon Seigneur Jésus, mon Berger, et en accomplissant bien la mission que Tu me confies à travers Lui! En devenant moi-même un ‘bon berger’, en aimant chacune d’elle d’un même et unique amour, en nourrissant toutes Tes brebis, ne sevrant aucune d’elle alors qu’elles sont encore faibles et chétives, j’y arriverai Père ! Car c’est pour la multitude que Tu as versé Ton Sang, et c’est à tous Tes disciples, même à ceux qui devaient Te renier, que Tu as donné Ton Corps à manger. * Sans juger aucun d’eux digne ou pas, c’est avec eux tous que Tu as désiré fêté Ta dernière Pâques, et tous furent nourris par Toi et de Toi, ce soir là !
O Père, fais moi la grâce de m’occuper de Tes brebis, comme Jésus l’a fait. Fais moi la grâce de m’accorder Son Saint Esprit, Esprit de Force et de Courage, Esprit d’Humilité et de Miséricorde, car sans Lui, je ne pourrai pas mener à bien cette lourde tâche. Fais-moi la grâce de toujours tout quitter pour aller à la recherche de toutes celles qui se perdent parce que sans berger. Oui Seigneur, fais moi la grâce d’être un bon berger, juste et équitable !
A cette prière, Le Ciel s’ouvrit pour laisser passer La Parole de Dieu qui vint se déposer sur le rebord de ce puits. Et cette Parole disait:
« J’ai mis Mes paroles en ta bouche, à l’ombre de Ma main, Je t’ai caché… Mon peuple c’est toi ! »
Isaïe: 51,16
Amen. Alléluia ! Merci Seigneur. Merci pour la confiance que Tu me témoignes. Remplis-moi de Ta douceur, de Ta patience, de Ta compassion, de Ta bienveillance, de Ton humilité… Remplis-moi de Toi afin qu’envers tous, qu’envers même ceux qui me jugent et me condamnent, je demeure toujours miséricordieuse. Merci Seigneur. Amen +
Et toi petite sœur, qu’as-tu à ajouter ?
Je vous promets de rester votre petite sœur Là-haut. Notre union loin d’être brisée deviendra plus intime, alors il n’y aura plus de clôture, plus de grilles et mon âme pourra voler avec vous dans les lointaines missions. Nos rôles resteront les mêmes, à vous les armes apostoliques, à moi la prière et l’amour… **
Oh merci petite sœur. Quelle belle équipe nous ferons du Ciel comme sur La Terre, pour la gloire de notre Père qui est aux Cieux.
Tout est grâce en vérité.
Amen +
* Jérémie 31 * Marc 14
**Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)