PAROLES DE DIEU
« celui qui aime Dieu, celui-là est vraiment connu de Dieu. » 1. Corinthiens 8
«Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent… Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?» Luc 6,27-38
MEDITATION
L’enfant dit à Dieu :
Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
Et Dieu répondit à l’enfant :
Ecoute-moi mon Enfant, tu sauras qu’elle est ma volonté, tu connaîtras ce que j’attends de toi.
Le but de l’homme, de chaque être humain, est de chercher, de trouver et de porter la croix que Dieu a taillée expressément pour lui. Personne ne peut porter la croix d’un autre. Une fois qu’on a compris cela, on cesse d’accuser, on cesse d’envier, on cesse de jalouser, on cesse de se vanter.
Toutefois, tout comme Simon sur la route du Calvaire a aidé Jésus à porter Sa croix, on peut aider l’autre à porter sa croix durant un moment où elle devient trop lourde !
La croix de Jésus n’était pas celle de Simon, et celle de Simon n’était pas celle de Jésus. Il en est de même pour la Volonté de Dieu. Ce qu’Il veut pour moi, Il ne le veut pas nécessairement pour toi. Ta mission n’est pas la mienne et ma mission n’est pas la tienne. Mais il y a une chose qu’Il désire pour tous Ses enfants et c’est que chacun soit aimé. C’est pourquoi Il demande à chacun de ne pas se contenter d’aimer celui qui est aimable, mais d’aimer même les moins aimables, voire un ennemi !
Dieu aime chacun de Ses enfants de la même manière. Il use envers les bons comme les ingrats et les méchants, la même mesure de miséricorde. Sur chacun, bons comme mauvais, Il fait lever chaque matin Son Soleil ! Ainsi nous devons aimer comme Dieu aime.
Pas facile, certes, mais je crois que c’est faisable, sinon Il ne nous l’aurait pas demandé, car Dieu ne charge pas les épaules de Ses enfants de fardeaux qu’Il ne peut même pas porter Lui-même. C’est pourquoi Il a taillé une croix toute spéciale, toute particulière pour chacun d’eux, tout en sachant qu’au besoin, l’aide viendra – Lui-même l’enverra.
Ainsi la communauté, la fraternité, l’amitié, est essentielle à tout homme car tôt ou tard, le besoin d’aider et d’être aidé, se fait sentir.
Je porte toujours ce grand désir de vivre en communauté fraternelle – une communauté qui voudrait bien m’accueillir comme je suis – c’est-à-dire avec le jugement de l’Eglise inscrit sur mon front ! Cette communauté, je sais que je ne la trouverai pas au sein de cette Eglise qui me juge, car la mesure dont elle se sert pour nourrir les enfants de sa communauté, n’est pas la même pour tous.
Quelle récompense ais-je à attendre d’une telle mentalité ? Pendant longtemps je me suis posée cette question et je me la pose encore aujourd’hui.
Pendant longtemps je me suis demandée pourquoi ce désir de vivre en communauté, m’était venu, et pourquoi il ne s’en allait pas puisque je n’arrivais pas à le réaliser ? Et en lisant l’Evangile de ce jour, tout m’est revenu… et de nouveau j’ai voulu savoir si c’est bien la Volonté de Dieu que je m’éloigne de l’Eglise afin de fonder une nouvelle communauté où je me sentirai accueillie, où je me sentirai aimer, puisque j’aurai choisi moi-même les âmes sensibles et susceptibles de m’aider ?
Alors j’ai prié :
Père, j’ai devancé le soleil pour Te rendre grâce, et Te rencontrer dès le lever de ce jour. Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ; éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. Réponds-moi car je veux faire Ta Volonté et pour la faire je dois la connaitre. C’est pourquoi je te la demande, au Saint Nom de Jésus—Christ mon Sauveur, mon Seigneur, mon Maître, mon Berger… en Marie ma Mère.
A ce cri, Le Ciel s’est ouvert pour laisser passer une Parole qui vint se reposer sur le rebord de ce puits. Et cette Parole disait : « Vous travaillez ensemble à Mon œuvre, et vous êtes le champ que Je cultive, la maison que Je construis. »*
Alors j’ai compris que chaque homme, chaque femme de la Terre, est la maison de Dieu. En lui, il porte une fraternité, une communauté invisible que seul Dieu voit et réalisera comme bon Lui semblera.
Merci mon Dieu.
Eglise, ô mon Eglise, je ne dirai pas tu es aujourd’hui devenue mon ennemie, parce que tu me rejettes et que tu ne me nourris pas avec la même mesure que tu nourris mes autres frères et sœurs. Non, tu n’es pas mon ennemie car je t’aime et mon âme désire ton salut plus que tout. Mais je ne peux pas dire que tu es ma mère, non plus, et qu’au milieu de toi, j’ai trouvé des frères et des sœurs, des amies ! Non, je ne peux pas dire ça ! Je mentirais si je le proclamais. Car il est clair qu’en me rejetant ainsi, Eglise ô mon Eglise, tu ne fais pas la Volonté de Dieu ! (Matthieu 12 :50) Aujourd’hui encore Il te rappelle à Son bon souvenir : Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Mais en ton sein, Eglise, ô mon Eglise, je dois vivre, je dois trouver à me nourrir car je dois fleurir moi aussi, parce que Dieu m’a plantée là, en ton sein, pour y trouver ma nourriture, de quoi me faire grandir, tout comme Il t’a plantée toi pour me nourrir, nourrir Ses enfants, tous Ses enfants, indistinctement, bons, ingrats, méchants, en te servant de la même mesure qu’Il emploie pour toi. Or ce n’est pas ce que tu fais Eglise, ô mon Eglise, et tant que je vivrai et tant que tu ne feras pas la Volonté du Bon Dieu, je devrai te le dire et le redire, car Dieu a fait de moi Son guetteur ! Là est ma croix !
Veiller sur toi, prier pour toi, intercéder pour toi, t’aimer malgré tout ce que tu
me fais endurer, est ma croix et j’ai accepté de la porter quand Jésus me l’a demandé. Oh ! Mais ne crois pas que la joie m’est venue comme ça ! Oh non ! Dieu sait combien j’ai lutté, combien le combat fut rude, très rude. Lui sait combien pendant des années j’ai lutté contre toi Eglise, ô mon Eglise ! Lui sait le temps que cela m’a pris pour comprendre ce que je n’avais pas compris : que ce combat n’était pas le mien, mais Le Sien. Aujourd’hui, si je porte ma croix avec joie, c’est grâce à Jésus-Christ qui m’a instruit, et à ma petite sœur du Ciel, qu’Il a envoyée pour m’aider, pour m’ouvrir les portes de l’abandon !
Que dis-tu petite sœur du Ciel ?
« j’ai compris plus que jamais à quel point votre âme est sœur de la mienne puisqu’elle est appelée à s’élever vers Dieu par l’ASCENSEUR de l’Amour et non pas à gravir le rude escalier de la crainte… Je ne m’étonne en aucune façon que la pratique de la familiarité avec Jésus vous semble un peu difficile à réaliser ; on ne peut y arriver en un jour, mais j’en suis sûre, je vous aiderai beaucoup plus à marcher par cette voie délicieuse quand je serai délivrée de mon enveloppe mortelle.» **
Merci petite sœur, de tout mon cœur, Merci ! Oui, nous y sommes arrivées ! L’abandon et la confiance ont été nos alliées. Je te confie notre Eglise petite sœur. Ouvre-lui je te prie, la porte de l’Ascenseur… car vois comme elle peine par son choix de gravir toute seule les marches du rude escalier de la crainte ! Or, il n’y a rien à craindre ! Celui qui aime Dieu fait Sa Volonté et il est heureux !
Qu’en Ton humble servante Père, Ta Sainte Volonté soit faite aujourd’hui par cet écrit. Qu’il touche les coeurs que Tu veux toucher.
Amen +
**Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)