« Voici le chemin, prends-le ! »
Isaïe 30
La première Parole qui a retenue mon attention ce matin en lisant les Saintes Ecritures proposées en ce dimanche, fut une qui nous parvient du Livre du prophète Isaie (40) : « Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. »
La raison étant sans doute, parce que je suis entrain d’accompagner en ce moment 3 jeunes filles sur le Chemin de la conversion, et que l’une d’entre elles, a mérité que ce matin, je la reprenne en élevant un peu la voix !
La deuxième Parole vient de L’Evangile de Jésus selon saint Marc (1) : « Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. »
Et je me suis posée la question : en quoi est-ce que la tenue vestimentaire de Jean de même que sa nourriture sont si importantes qu’elles ont réussies, non seulement à attirer mon attention, mais que même Marc l’Evangéliste a prit soin de les mentionner et de les décrire en son récit ? Et la réponse, je l’ai trouvée en allant chercher profondément au fond de moi en ce que je crois.
Je crois que l’habit ne fait pas le moine, je crois qu’il y a en ces détails précis de Marc, une raison bien plus spirituelle que physique qui doit être mise en pratique. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à les inclure. Et à ce stade de ma réflexion, une idée m’est venue : je me suis souvenue de ce que Jésus a dit à la femme samaritaine au bord du puits :
« Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, elle est là, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; tels sont, en effet, les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit et c’est pourquoi ceux qui l’adorent doivent adorer en esprit et en vérité.» (Jn.14)
Et j’ai compris que parce que Dieu est Esprit, Il S’intéresse bien plus à la pensée de Sa créature et au bien être de son âme car c’est elle qu’Il appelle à vivre avec Lui, l’Eternité. Alors vous me direz : Pourquoi a-t-Il donné un corps à l’être humain ? Je crois que la réponse se trouve en cette autre Parole du même Evangile :
« Voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer la route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Et Jean le Baptiste parut dans le désert.»
Jean était un être humain, comme vous et moi. Son être, comme vous et moi, était composé d’un corps, d’un esprit, d’une âme, et cet être était totalement voué à Dieu, car il était Son messager – il était venu de Sa part pour préparer le cœur de l’homme à Le voir. Ce qu’il portait sur lui et ce qu’il mangeait importaient peu. Sa mission était la première de ses préoccupations. C’est pourquoi il pouvait vivre de peu, se contenter du peu que Dieu lui donnait et ce peu, il était sur de l’avoir jusqu’à la fin de sa Mission.
Jean était un homme de foi qui vivait simplement de La Providence de Dieu. De Lui, il attendait tout. Hors de Lui, il savait qu’il n’était que peu de choses. (Jn.5 :5) C’est cela que Marc a désiré décrire. C’est comme cela que je désire vivre.
Seigneur, viens à mon aide et convertis mon être à vivre de L’ESSENTIEL.
Amen +
Et toi petite sœur que dis-tu ?
« La vie est ton navire et non pas ta demeure !… » La sagesse aussi ne dit-elle pas que « La vie est comme le vaisseau qui fend les flots agités et ne laisse après lui aucune trace de son passage rapide ?… » Quand je pense à ces choses mon âme se plonge dans l’infini, il me semble déjà toucher le rivage éternel… Il me semble recevoir les embrassements de Jésus… Je crois voir ma Mère du Ciel venant à ma rencontre avec Papa… Maman… les quatre petits anges… Je crois jouir enfin pour toujours de la vraie, de l’éternelle vie en famille » **
Alors tout est dit !
Amen +
** Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus
pour la gloire de Dieu et le salut de l’homme