Depuis quelques temps, tôt le matin, après que Maurice soit partit au travail, je ressens de nouveau le besoin de m’agenouiller devant la Sainte Croix à la chapelle de notre petit Puidamour, et de rendre grâce à Dieu Le Père, en Le louant, en Le bénissant, en chantant.

Par deux fois cette semaine, après avoir prié Le Notre Père, j’ai entendu dans mon cœur une voix me commander gentiment. La première fois qu’elle s’est fait entendre, elle a dit : « cela suffit mon enfant, va t’asseoir a présent. » Et ce matin: « C’est bien mon enfant, va maintenant t’asseoir à ton pupitre. » En d’autres mots : « Va maintenant faire Oraison ! » car là est ma routine habituelle !

Ce que j’ai fait sans tarder : assise à mon pupitre, j’ai pris mon cahier et j’ai commencé à écrire au Seigneur Jésus-Christ comme chaque jour je le fais ! Ce matin d’emblée, après les première civilités, Il me posa directement une question clef : « Aurais-tu peur du Père ma douce Epouse ? »

Prise au dépourvu total, je n’ai pas pu Lui répondre, je n’ai pas su Lui répondre – j’ai simplement pu balbutier « euh… euh… euh… 🙁 » ! Parce que Le Seigneur avait vu juste : ma crainte du Père déborde souvent jusqu’à la peur, et comme je sais qu’elle ne vient pas de Dieu mais de Son Ennemi, depuis quelques temps je m’inquiétais de ce que je ressentais – d’où je pense le désir soudain de me rapprocher de Lui par la louange et la prière.

Ce matin donc, suite à la question du Seigneur et après que j’eus balbutié, Il me demanda d’ouvrir Le Livre des Saintes Ecritures, et je suis tombée sur ce passage du chapitre 6 du Livre de Daniel, après que Daniel soit sorti indemne de la fosse aux lions où le roi l’avait jeté la veille :

« le roi Darius écrivit à tous les peuples, nations et gens de toutes langues, qui habitent sur toute la terre : « Que votre paix soit grande ! Voici l’ordre que je donne : Dans toute l’étendue de mon empire, on doit trembler de crainte devant le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement; son règne ne sera pas détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve, il accomplit des signes et des prodiges, au ciel et sur la terre, lui qui a sauvé Daniel de la griffe des lions. »

Chers frères et sœurs, chers pèlerins,

Il y a une grande différence entre trembler de reconnaissance, et trembler de peur ! Quand on tremble de reconnaissance devant Lui, Le Bon Dieu nous offre Sa joie et de Sa paix, alors que quand nous tremblons de peur devant Lui, nous faisons la volonté du Démon et nous nous éloignons de Dieu.

En Son Evangile du Jour notre Seigneur Jésus nous rappelle Le Commandement de tous les commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.»(Marc 12)

Et je me pose la question : comment respecter ce commandement, comment le mettre en pratique et en valeur en vivant dans la peur ? Car on ne peut avoir peur de celui ou de celle que l’on aime. La peur est destructrice tandis que l’amour élève et grandit. L’amour rend heureux tandis que la peur rend malheureux. La peur et l’amour sont à l’opposé l’une de l’autre.

Choisis donc l’amour et rejettes la peur ! Choisis de trembler de reconnaissance, et tu ne trembleras plus de peur !

N’est-ce pas petite sœur ?

« Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… je l’aime !… car Il n’est qu’amour et miséricorde ! »

Pensée de sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face

Merci petite sœur. Alors tout est dit !

Amen
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ALLELUIA LE CHRIST EST RESSUSCITE pour la gloire de Dieu et le salut des hommes !

Amen +

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