« c’est le Christ, manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, enlevé dans la gloire !
(Timothée 3)
Ce matin, avant l’Oraison …
Comme d’habitude, après que Maurice soit parti pour le travail, et que j’eus terminée la vaisselle du petit déjeuner, je me suis rendue à la salle de bain avant d’entrer à la chapelle pour l’Oraison du matin.
Mais aujourd’hui, tout ne se déroula pas comme les autres matins, car en refermant la porte de la salle de bain, la poignée s’est échappée de mes mains et j’y suis restée coincée !
Première réaction : j’ai paniqué – sans doute parce que quand j’étais toute petite, j’avais peut-être 3 ans à l’époque, la même chose m’était arrivée : j’étais restée coincée dans les toilettes et il m’avait fallu attendre – ce qui m’avait paru alors de longues heures interminables – avant que les secours n’arrivent ! Mais mes parents étaient là et par la petite fenêtre, ils me regardaient, ils me parlaient, me rassuraient, me consolaient…
Ce matin toutefois, j’étais toute seule et pas une âme pour me secourir.
Comment sortir de là ? est la question que je me suis toute de suite posée !
Malgré tout ce que j’essayais de faire, je ne voyais aucune solution et plus j’essayais et plus je m’angoissais car je me voyais déjà entrain de passer la journée entière assise sur le banc de toilette, mourante de faim, attendant le retour de mon cher et tendre époux !
Mais au moment où j’allais vraiment perdre courage, j’ai entendu distinctement la ‘petite’ Voix à l’intérieure de moi qui a dit : « Non, tu ne resteras pas enfermée. Tu replaceras la poignée et la porte s’ouvrira ! »
Ce que j’ai fait… et à la 3ème tentative, la porte s’ouvrit … et j’ai poussé un OUF de soulagement.
Ensuite, je me suis rendue à la cuisine, et toute tremblante, j’ai avalé un verre d’eau, puis remercié le Ciel de m’avoir secourue.
Malgré la joie qui me remplissait l’âme, j’avais quand même un peu honte parce que je savais que je n’avais pas agi comme j’aurai du, c’est à dire comme une âme prête devant toute éventualité à se tourner vers Son Seigneur, Sauveur et Maître pour Lui demander Son aide. Mais je ne l’ai pas fais, au contraire, comme une gamine de 3 ans que j’étais soudain redevenue, j’ai paniqué et angoissé.
Comment est-ce arrivé ? Et pourquoi ?
C’est chargée de ces questions que le cœur gros et désolé, je suis entrée à L’Oratoire pour L’Oraison, mais Le Seigneur ne m’a pas donné le temps de m’éterniser en questions et regrets, car d’emblée Il me demanda d’ouvrir Le Livre des Saintes Ecritures : « Le Père désire te parler » a-t-Il dit !
Ce que je fis dans la seconde qui a suivi Sa demande, non sans une certaine appréhension je l’avoue, car je craignais les reproches du Père, parce que je savais moi que je les avais pleinement méritées et Lui aussi le savait !
Les mains tremblantes, j’ai ouvert La Bible…, et je suis tombée sur cette Parole :
« C’est son Dieu qui lui enseigne la règle à suivre, et qui l’instruit ! »
(Esaïe 28 :26)
Et pour la seconde fois, j’ai poussé un OUF de soulagement et remercié Le Seigneur. Mais Il ne se contenta pas de mes remerciements, car de nouveau Il me demanda d’ouvrir Le Livre, et cette fois je suis tombée sur cette Parole qui résumait divinement bien ce que je venais de vivre et la leçon que je devais en tirer :
« Veillez donc car vous ne savez ni l’heure ni le jour ! »
(Mt. 25 :13)
Et de tout mon petit cœur tremblant devant tant d’amour et de miséricorde accordés en un si court instant, alors que je ne les méritais nullement, j’ai rendu grâce au Seigneur !
Amen, Alléluia ! « Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens ! » (1R 17,1) « L’Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté; Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours … (Ps 103) Amen, Alléluia ! « Aussi, mon Dieu, je te célébrerai avec le luth, je louerai ta vérité; je chanterai tes louanges avec la harpe, o Saint d’Israël ! Mes lèvres, et mon âme, que tu as rachetée, exulteront quand je chanterai tes louanges. Ma langue aussi redira tout le jour ta justice; car ils seront honteux, car ils seront confondus, ceux qui cherchent mon malheur. » (Ps.71)
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Chers frères et sœurs, chers pèlerins,
Quand j’ai raconté à Maurice ma mésaventure, certes il m’a reproché de ne pas l’avoir écouté et il a bien fait car il est vrai, avant de partir travailler, il m’avait prévenu de ne pas fermer la porte de la salle de bains au risque de m’y retrouver coincée, car lui aussi avait remarqué que la poignée s’était quelque peu relâchée. Mais je ne l’ai pas écouté, ou alors j’ai oublié, et dans ce cas, ce serait peut-être un coup du Malin ! Et si c’est lui, à lui d’être à son tour honteux et confondu s’il a cherché mon malheur en m’enfermant dans la salle de bain, car Dieu Lui a été miséricordieux, et avant même que je ne Lui demande Son aide, Il est venu de Lui-même à mon secours en m’indiquant ce que j’avais à faire – en m’enseignant la règle à suivre !
Toutefois qui sait qui a voulu que je vive ce matin et de nouveau ce moment d’angoisse et de panique ? Dieu ou Le Malin Son Ennemi ?
Là est un mystère… dont la clef restera sans doute coincée pour toujours dans la poignée ! C’est bien le cas de le dire! Mais je ne m’en fais pas … car certainement, les leçons à profiter de mon heureuse mésaventure, sont plus importantes que les réponses à trouver !
Pour ma part, ce que je retiens et qui restera pour toujours gravé dans mon cœur, est le fait certain que ‘gamine ou adulte’, je suis et resterai une faible personne qui aura constamment besoin de se tourner vers Son Sauveur pour l’aider ; et ce Sauveur, toujours elle Le trouvera sur mon chemin, car c’est à travers ses faiblesses, ses paniques et ses angoisses, que Sa grandeur et Sa puissance à Lui, trouveront une petite source pour rejaillir et Le glorifier !
Je suis la servante du Seigneur, la plus petite, la plus faible, la plus insignifiante d’entre toutes, voire la plus pécheresse – celle qui retourne sans cesse et tremblante vers Lui pour quémander Son amour et Sa miséricorde. Mais Il m’aime comme je suis, et Il se souvient de moi – aujourd’hui j’en ai eu la preuve absolue – cela seul me suffit !
+ Amen
Et toi petite sœur, que dis-tu ?
«Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi se petit… je l’aime !… car Il n’est qu’amour et miséricorde ! »
Pensée de Thérèse de L’Enfant-Jésus et de La Sainte Face
Tu as raison petite sœur, tu as tellement raison !
Seigneur, comme le disait le bon saint Paul, c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ! (1Co 15 :10) Merci de m’aimer ainsi ! A Toi, ma faiblesse et mes angoisses… aujourd’hui et pour toujours. Je T’aime moi aussi Seigneur… tellement ! Merci d’être là à chaque fois que j’ai besoin de Toi. Merci d’habiter en moi. J’en ai eu la preuve ce matin et pour cela je Te dis un GRAND GRAND MERCI, avec l’espérance au cœur que je pourrai bientôt m’exclamer au monde entier : « si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ! » (Gal.2 :20)
A cette prière Le Ciel s’ouvrit à nouveau pour laisser passer un Message, qui vint se reposer sur le rebord de ce puits! Ce Message disait :
« Dieu mènera ton affaire à bonne fin. »
Judith : 11,6
Merci Abba Père. Et Tu l’as fait car déjà, J’AI COMPRIS : le mystère de ma religion à moi, je l’ai trouvé : la petite Voix à l’intérieure de moi – « C’est le Christ, manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, apparu aux anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, enlevé dans la gloire ! (Timothée 3)
« Notre coeur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand Il nous parlait en chemin, quand Il nous expliquait les Ecritures.«
Luc : 24,32
AMEN +
Pour la gloire de Dieu et le salut de mes frères et soeurs de la Terre
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