« rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-toi »
Apoc. 1,1-4.2,1-5a.
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Souviens toi du temps où tu avais de mauvaises fréquentations…
Combien avec ces gens, tu ricanais au lieu de rire, hurlais au lieu de parler, beuglais au lieu de chanter !
Rappelle toi, oui rappelle toi combien tu vivais comme un hors la loi – mentant, volant, magouillant… mendiant… vendant ton corps pour un peu d’argent qui s’envolait bien vite comme la paille balayée par le vent dès que tu rencontrais le passeur et sa bande de fraudeurs !
Rappelle toi du jour où pour la gloire de ton nom, ton premier amour, tu l’as abandonné, laissé à pleurer…, jusqu’à ce que la loi vienne à jamais vous séparer ! Quel aveugle alors tu as été !
Souviens toi combien alors tu pensais être heureux ! Mais quand au matin tu te réveillais, le soleil avait la couleur des ténèbres et l’eau, le goût de vinaigre …
Alors voyant de loin ce qui devait t’arriver si tu continuais à te voiler ainsi la face, un jour, un homme a passé dans ta vie – un homme que tu ne connaissais que par oui dire – finalement pour toi, un étranger. Pour toi, rien que pour toi, cet homme a arrêté sa vie, s’est assis un moment à tes côtés, t’a pris en pitié, demandé s’il pouvait t’aider !
Et toi, toi qui alors avait élu domicile au bord de la route et y vivait comme un mendiant, un raté, toi le méchant enfant dont la vie s’estompait lentement, je ne sais par quel miracle tu lui as dis OUI – « Jésus, fils de David, prends pitié de moi !» L’appelant même par son nom comme si tu le connaissais depuis longtemps, Lui et sa lignée ! Non mais quel toupet !
Fallait le faire, et tu l’as fait ! Vers lui tu as crié ! Crois tu qu’il fut choqué, offusqué?
Pas du tout, bien au contraire – pour toi, toi le méchant, l’aveugle du trottoir, le non voyant qui ne voulais rien entendre, pour toi, il s’est exécuté. Je me souviens, j’etais là et j’ai tout vu ! Cet homme a dit une parole et il t’a guéri ! Et cela n’a duré qu’un instant !
Une Parole… et ta vie a défilé devant toi ! Et petit à petit tu as compris… Tu as compris que là n’était pas une vie, que la mort au contraire te guettait – qu’au prochain tournant tu devais la rencontrer, avec elle t’en aller, comme attiré par un aimant !
Une Parole : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » Et toi tu as entendu : « malgré tout ce que tu as fait, moi je n’ai jamais cessé de t’aimer ! » Et à l’instant même tu as compris … Tu as compris que tu n’avais plus besoin de mendier pour être aimé et voir la vie du bon côté !
Un homme, cet étranger a eu pitié de toi.
Il t’a ouvert les yeux sur ce qui est aujourd’hui ton passé, et tu fus guéri – tu retrouvas la vue !
Alors tu as pris pour une fois une décision, une qui s’imposait à toi sans que tu ne puisses refuser, sans que tu ne veuilles refuser –
La plus sage des décisions : suivre celui qui t’a guéri, en rendant gloire à Dieu.
Et ce n’est pas fini : tout le peuple, voyant cela, adressa lui aussi une louange à Dieu !
Merci mon Dieu
Plus jamais on ne t’a revu, mendiant ta vie au bord du chemin ! Ce coin de rue et tous les malheureux qui y bossaient, qui finalement t’avais adopté, tu l’as en retour adopté ! Ce coin de rue, tu l’as racheté et converti en restaurant pour ventres affamés, puits d’amour pour assoiffés !
Merci Jésus!
(selon Luc 18,35-43)
Il est vivant celui devant qui je me tiens !
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