j’élève mes yeux vers Toi

Ce matin mon coeur est lourd, fatigué de porter les misères du monde. Voir autant de souffrance me désole car je ne peux rien faire pour soulager mes frères et soeurs. J’ai beau prier, je suis sans défense, je suis seule. Dans mon coeur et dans ma tête, toute ces misères courent dans tous les sens. Je ne sais quoi penser, quoi dire pour réconforter, redonner de l’espoir, souvent il n’y en a plus, il faut baisser les bras et attendre la mort qui viendra pour soulager, libérer ces âmes emprisonnées dans des corps mutilés par la maladie. Quand ? Quand est ce que la mort viendra ? Nul ne sait… Il faut attendre… Quel bon plaisir ? De qui viendra le réconfort, la libération ? De Toi Seigneur ? ABBA Papa, réponds moi. Toi qui donnes la vie…

J’arrête là le monologue. De toutes façons je dois me lever, aller me doucher et commencer la journée qui s’annonce belle malgré tout. Mais avant, comme cela est mon habitude, j’ouvre le petit livre de chevet… La Bonne Semence… et je lis la réflexion du jour… mes yeux sont vite attirés par le gros titre : Comme les rayons d’une roue ! Et je lis :

« Les rayons d’une roue sont tous dirigés vers un même point, son centre. Christ est comme ce “centre”: il nous faut venir à lui, tels que nous sommes… Dès lors, si le Seigneur Jésus nous a rachetés, nous ne serons plus jamais seuls tout au long de notre existence. Comme les rayons de la roue, dirigeons nos regards vers lui, le centre. Y a-t-il des difficultés? Prions-le. Une décision à prendre? Soyons à son écoute en lisant sa parole. N’oublions pas qu’il est le berger qui prend soin des siens. Il est proche, il nous entend, et son amour ne change pas (Jean 13. 1). Remarquons aussi que plus les rayons se rapprochent du centre de la roue, plus ils sont proches les uns des autres. La nouvelle nature que le croyant a reçue de Dieu le rend capable, par la puissance du Saint Esprit, d’aimer les autres. Mais, comme un rayon de la roue, il ne pourra le faire que dans la mesure où il se tiendra près du centre de toute bénédiction: Jésus. Si au contraire nous nous éloignons de lui, nous serons incapables par nous-mêmes de faire ce qu’il attend. “Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire” (Jean 15. 5). Nous nous aimerons les uns les autres dans la mesure où chacun restera près de lui, la source de l’amour. »

Et je m’exclame dans un cri qui sort du plus profond de mon coeur : « Son amour ne change pas… » Est ce de l’amour que d’assister à la mort lente par asphyxie d’une âme qui n’a rien fait pour mériter un tel sort ? Et même si elle l’a meritée, je ne suis pas née pour la juger mais pour l’aimer, la libérer du mal. Est ce de l’amour que d’attendre que le jour et l’heure veuillent bien arriver pour la délivrer enfin ? Même le méchant, on n’a pas de scrupules à l’éliminer…

Père, je Te l’avoue sincèrement : j’ai de la peine à Te prier ce matin… Je ne sais quoi Te demander de plus que la délivrance des âmes qui souffrent et pour laquelle je Te prie chaque jour… Mais puisque Tu me le demandes : vois, Papa, je me rapproche du centre de Ton Coeur, là où habite Jésus notre Sauveur…

A cet instant j’entends un message qui entre sur mon téléphone portable. C’est le « verset » de La Bible qui m’est livré « à domicile  » chaque jour. Et je lis : « priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5:17)

Amen +

J’élève mes yeux vers toi, qui habites dans les cieux. Psaume 123.  Seigneur, auprès de qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jean 6. 68

pour la gloire de Dieu et le salut des hommes