et le voile est enlevé

Ce matin en louant Dieu à travers un psaume, mon coeur s’est attardé sur ces Paroles :« Ah! Si mon peuple m’écoutait, s’il allait sur mes chemins! », et j’ai ressenti combien Il pouvait être triste quand Ses yeux se mettent à parcourir la Terre – ce beau Paradis qu’Il a Lui même créé de Son Souffle d’amour ; combien Il pouvait etre desolé quand Il se met à juger les coeurs de Ses habitants – Ses enfants !

Dieu est triste et désolé de voir ce que de Son Paradis, nous en avons fait, et désolé de constater que nos coeurs jadis si remplis d’amour par Ses soins, sont aujourd’hui arides et démunis de compassion !

Dieu est notre Père, et pour nous Il ne veut que le bien. Ne croyons surtout pas que devant nos souffrances, Il est insensible ! Pour nous Il a toujours eu de grands projets ! Pour nous aider, Il veut et Se tient prêt à tout faire !

Aussitôt j’humilierais ses ennemis, contre ses oppresseurs je tournerais ma main.Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ; tel serait leur sort à jamais !Je le nourrirais de la fleur du froment, je le rassasierais avec le miel du rocher !

Existe il meilleur Dieu que Lui ?

Alors qu’est ce qui empêche l’homme d’aujourd’hui d’aller vers Lui ? Qu’est ce qui l’empêche de L’écouter, de marcher selon les commandements qu’Il lui a donnés, non pour le commander et lui montrer Sa supériorité, mais comme des phares pour éclairer et guider sa vie tout en respectant le choix qu’il fera ? Qu’est ce qui empêche l’homme d’aujourd’hui, après tout ce qu’il sait de Lui, de suivre Jésus l’unique Fils de Dieu envoyé par Lui en rançon des ses péchés, non pour le juger mais pour le sauver ?

Qu’est ce qui nous empêchent d’aller vers Dieu ?

Est ce là peur de Dieu ? L’orgueil humain ? Je ne sais… Une chose pourtant est certaine à mes yeux est que plus j’avance dans la vie, plus je me rends dans le monde, et plus je veux me retirer du monde. Plus je m’approche de Dieu et plus je veux rester avec Lui, demeurer dans Sa Maison, pour entendre Sa Voix dans le silence de mon moi le plus profond et vivre avec Lui dans la paix et la joie tranquille, loin de la folie du monde qui est loin de Lui.

Que faire Seigneur ? Je ne peux quand même pas me retirer et laisser le monde entre les mains de l’Ennemi – l’orgueil qui est venu pourrir sa vie, envahir son coeur, prendre toute la place de l’amour que Le Père avait Lui même placé dans son coeur quand Il l’a créé ?

Et Jésus repondit : Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. (Lc 6, 37) Ma Douce, tu oublies sans doute que dans le monde j’étais avant toi. Tu oublies qu’à chaque fois que je me déplaçais, il y avait une foule qui me suivait. Elle me traquait – là où je me rendais, elle était là, souvent elle arrivait avant moi et m’attendait. Dans le monde j’étais, je l’ai touché de mes mains, ma salive, je m’en suis servi pour le guérir, mes yeux ont transpercé des coeurs fermés, bloqués par l’aridité, tu as raison d’en parler. Mes lèvres se sont ouvertes pour parler alors que dans la silence, tant de fois, je désirais demeurer. Entouré de ce même monde, je l’ai été jusqu’à mon dernier souffle, mais jusqu’à mon dernier souffle je l’ai aimé, j’ai prié pour lui, intercédé en sa faveur. Ne juge donc pas le monde sévèrement ma Douce, bien au contraire, tout en rejetant la vie qu’il t’offre, vis pour lui, et Le Père t’en sera reconnaissant, car le monde Lui appartient, et tout ce qui est au Père est à toi car tu es sa fille. Toi qui a pris conscience de la réalité invisible qu’Il est, apprends maintenant à Le voir pleinement dans ce monde bruyant que tu veux fuir à tout prix.

Oui Seigneur. Pardon Seigneur. Tu as raison, en voulant me retirer du monde je ne me rendais pas compte qu’en effet, je le jugeais pour ce qu’il est alors que je dois le voir comme Le Père le voit : un monde à sauver, et en quelque sorte je l’abandonnais…

Ma douce, n’oublies pas que je ne suis pas venu pour être servi par ce monde mais pour le servir ! Je suis venu pour ses pécheurs, d’ailleurs avec eux j’ai mangé ! Dans leur maison, j’ai festoyé, malgré que ce n’était pas toujours ce que je préférais, mais je ne suis pas venu dans le monde pour faire ma volonté, mais pour faire La Volonté de Dieu, notre Père à tous deux.

Oui Seigneur. Tu as raison. Apprends moi à Te voir partout, en plein coeur du monde, à Te voir surtout en moi, afin que je puisse Te porter là où je vais.

Et Jésus répondit : Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. (Mt 7, 21)

Amen +

Pour la gloire de DIEU et le salut du monde