Livre de Ruth 1,1.3-6.14b-16.22.
À l’époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléem de Juda émigra avec sa femme et ses deux fils pour s’établir dans la région appelée Champs-de-Moab. Élimélek, le mari de Noémi, mourut, et Noémi resta seule avec ses deux fils. Ceux-ci épousèrent deux Moabites ; l’une s’appelait Orpa (c’est-à-dire : Volte-face) et l’autre, Ruth (c’est-à-dire : Compagne). Ils demeurèrent là une dizaine d’années. Mahlone et Kilyone moururent à leur tour, et Noémi resta privée de ses deux fils et de son mari. Alors, avec ses belles-filles, elle se prépara à quitter les Champs-de-Moab et à retourner chez elle, car elle avait appris que le Seigneur avait visité son peuple et lui donnait du pain. En cours de route, Orpa embrassa sa belle-mère et la quitta, mais Ruth restait attachée à ses pas. Noémi lui dit : « Tu vois, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne, toi aussi, comme ta belle-sœur. » Ruth lui répondit : « Ne me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi, car où tu iras, j’irai ; où tu t’arrêteras, je m’arrêterai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Noémi revint donc des Champs-de-Moab avec sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson de l’orge.
REFLEXION
« Ne me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi, car où tu iras, j’irai ; où tu t’arrêteras, je m’arrêterai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. »
Ruth 1
J’entends ce matin ces merveilleuses paroles d’amour prononcées par Ruth à sa belle mère Noemi, et je suis très emue, très touchée. Ces paroles me sont très familières. Ce sont à peu près les mêmes que Maurice, mon cher, tendre et devoué époux, a prononcées il y a 17 ans de cela quand le Seigneur l’avait remis sur ma route 33 ans après notre séparation.
Comme il était alors encore officiellement marié, j’ai eu du mal, non pas à l’aimer à nouveau – je crois bien que moi aussi, tout comme lui, pendant tout ce temps qu’a duré notre séparation, je n’avais jamais cessé de l’aimer – mais j’ai eu du mal à accepter qu’il quitte son épouse pour me revenir. Il a tout de même insisté, tout comme Ruth, et tout comme Noemi, j’ai accepté, car je savais que son désir de vivre désormais avec moi, d’être mon compagnon pour le reste de mes jours, de partager toute ma vie, était sincère.
Les paroles que Maurice prononça ce jour là pour plaider en faveur de l’amour qu’il m’avait voué toute sa vie, provenaient du plus profond de son être. Le Seigneur Lui même, par une autre Parole reçue de Lui quelques temps auparavant – avant même que Maurice ne resurgisse dans ma vie – m’avait préparée au OUI non sans risques mais certain de le suivre là où il me conduirait, et que je devais lui accorder : » Je t’aime depuis toujours, c’est pourquoi je te reste profondément attaché. » (Jr.31:3)
Aimer c’est ça : tout quitter – maison, femme, frères, sœurs, parents ou enfants – pour suivre celui que l’on aime (Lc 18) et lui rester fidèlement attaché. Aller là où il va, s’arrêter quand il s’arrête, accepter son monde, sa vie, sa foi, en faire son monde, sa vie, sa foi. Ne jamais abandonner, ne jamais s’éloigner de son amour…, ne jamais s’éloigner de L’Amour.
Et que dit La Miséricorde ?
Amen Alleluia !
Merci Seigneur.
Il est vivant le Dieu devant qui je me tiens chaque matin. A Lui La Gloire, La Puissance pour les siècles des siècles.