Merci Marie …

L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit, et au même instant la fièvre quitta son fils. Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Quand un journaliste qui faisait un documentaire sur la vie d’un vieil moine chrétien ermite, lui a demandé s’il lui arrivait de conseiller les gens qui lui écrivaient, sa réponse je dois l’avouer m’a non seulement étonnée mais donnée à réfléchir. Il a dit : « Je n’ai pas attendu d’avoir un grand âge pour savoir que les conseils c’est la meilleure manière de perdre son temps. Personne n’accepte un conseil. Tant qu’on n’a pas fait soit même l’expérience ou positive ou négative… Conseiller c’est perdre son temps. »

Cela fait des années maintenant que je marque un bon temps d’arrêt quand, en matière spirituelle, on me demande mon avis. Ce n’est pas parce que je ne veux pas perdre mon temps – mon temps est donné à Dieu, – c’est pour prendre du temps pour Lui demander Son avis.

Personnellement, je n’ai rien à dire au monde. C’est Dieu qui a tout à lui dire. Lui qui a créé et recrée. Lui qui détient tout pouvoir. Lui qui EST LA SAGESSE. Et puis comme Il a dit dans une parabole de Jésus-Christ Son Fils : « ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.' »

Quand a présent, on me demande un conseil, je vais trouver Dieu, notre Père qui est aux Cieux, et c’est Lui qui, à travers La Parole qu’il va me donner, va conseiller.

Certes, il m’arrive de témoigner de mes propres expériences et de ce que Dieu a fait dans ma vie. Mais alors ce n’est point là un conseil que je donne ! Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Ce n’est là une question de vie ou de mort. Dans tous les cas, le choix n’est plus le mien à present, et ce, depuis que Dieu m’a engagé à prier plutôt qu’à conseiller.

Cela s’est passé quelques années après m’avoir visité et éveillé mon âme à Sa Présence. Depuis ce Moment béni, le désir de me consacrer à Son service ne m’a pas quitté. Il m’a habité de plus en plus. Et Dieu n’a pas tardé à Se manifester : Le Visage du Christ comme on le voit sur le Saint Suaire, est apparu sur La Croix de notre petit Oratoire. Puis, quand à la prochaine occasion, j’en ai parlé à une petite sœur carmélite, elle m’a mise dans la main une image de Jésus Miséricordieux comme Il est apparu à Sainte Faustine, et m’a répété les paroles de Marie à Sainte Bernadette : « priez pour les pécheurs. »

Ce sont là des signes que Dieu donne à ceux qui ont encore besoin de voir pour croire. Dans mon cas ils m’ont été donnés afin de me redonner foi en moi-même, car, méprisée dans mon propre pays, j’avais besoin d’être encouragée pour m’engager totalement. Et cela a marché. Je crois fermement aujourd’hui que prier Dieu, c’est gagner du temps pour les autres.

Il m’arrive pourtant de m’oublier quand il s’agit de mon « propre pays », et de retomber dans le piège du conseil gratuit. Je sais que cela est du au fait que sur Le Chemin de la sainteté, ma pauvre âme pécheresse n’est pas encore arrivée à sa pleine maturité, et aussi au désir intense que tous soient sauvés. En retour de ces chutes, je récolte reproches et insultes ! Et c’est bien fait pour moi. Cela me donne alors l’occasion de me ressaisir, et de reprendre mon chapelet en main, et ça fait du bien. 

Merci Marie d’avoir dit OUI. La Joie de Dieu est avec nous. Merci Marie d’avoir dit OUI. La Paix de Dieu demeure en nous.

Cependant, il y a des moments – des situations pressantes,- où je dois me mettre en avant pour Dieu, même si je me trouve à ce moment dans mon « propre pays ». Dieu Lui-même permet la réplique – Il me donne les mots pour la défense ! C’est ainsi que je sais que c’est OK pour parler. Je parle, et Il fait le reste. J’y crois, c’est tout !

🙏❤