Qu’est-ce que l’Écriture sainte, sinon une sorte de lettre du Dieu Tout-Puissant à sa créature ? Le Maître des hommes et des anges t’envoie ses écrits pour ta vie. Étudie, médite chaque jour les paroles de ton Créateur

(Grégoire le Grand).

Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.

(Lettre aux Hébreux 4)

Que l’Esprit Saint ouvre mes yeux et mon cœur

Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,1-20.

Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive du lac, dans le pays des Géraséniens. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit mauvais sortit du cimetière à sa rencontre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ; en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria de toutes ses forces : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui répond : « Je m’appelle Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Alors ils sortirent de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils s’étouffaient dans la mer. Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Les témoins leur racontèrent l’aventure du possédé et l’affaire des porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

Paroles du Seigneur. Rendons grâce à Dieu.

A Toi, Dieu de nos pères, notre action de grâce et notre louange, car Tu nous as donné la Sagesse et la Force. *

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« Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »

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A celui qu’Il libère de l’esprit mauvais, Jésus accorde, non le pouvoir d’être avec Lui, de marcher à Ses côtés, mais celui de retourner auprès des siens pour témoigner de Sa Miséricorde. Ce n’est pas la première fois qu’Il renvoie ainsi quelqu’un qu’Il a libéré ou guéri en lui demandant d’aller se montrer aux autres.  Ceci pour bien montrer l’importance qu’Il accorde au témoignage du converti.

Que le monde veuille nous croire ou pas, l’important est de dire et redire les merveilles du Seigneur. Car la foi est un don – au témoignage, Dieu Lui-même accorde le don de croire. Le témoin a pour responsabilité de témoigner, de dire, de montrer ce que pour lui Dieu a fait. Le reste  – la foi de son auditoire – n’est pas de son ressort mais de celui de Dieu.

« Laisse moi faire ! », m’a un jour dit Le Seigneur pendant une adoration et ce matin encore pendant l’oraison tandis que je reprenais envers Lui, les louanges du psalmiste : « Qu’ils sont grands Tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui Te craignent. Tu les caches au plus secret de Ta face, loin des intrigues des hommes, Tu leur réserves un lieu sûr loin des langues méchantes. Béni soit le Seigneur :  son amour a fait pour moi des merveilles ! », Il a ajouté : « La perfection est le lieu sûr vers lequel Je te conduis. C’est là la terre promise par le Père à chacun de Ses enfants. »

Il est vrai Seigneur, comment Te voir, Toi Le Parfait, Le Saint, comment retourner vers Toi de qui nous venons, si nous ne sommes pas parfaits et saints comme Tu es ? si notre âme n’a pas connue la purification et la sanctification par la conversion ?

Avoir foi en Dieu c’est croire qu’Il fera tout pour nous sanctifier, nous purifier car Son désir est que nous Le voyions dans toute Sa gloire et en profitions. Seulement voilà, la foi étant un don qui vient de Lui… si nous ne savons pas l’accueillir comme il se doit, alors il mourra et notre âme avec.

A la fin d’un cahier de prières, j’ai découvert une écrite de la main de mon feu beau-père : « Mon Dieu, purifiez moi, purifiez ma pensée, venez à mon secours, protégez moi, fortifiez moi. » De la manière dont il a agonisé la semaine dernière, je sais que le Bon Dieu a entendu sa prière. Car mon beau père, qui avait une frousse bleue de mourir parce qu’il pensait qu’après la mort il n’y avait rien, a beaucoup souffert spirituellement ; mais je sais aujourd’hui que cette humble prière inscrite de sa main a largement contribué à la purification de son âme au tout dernier moment !

Mon beau père avait demandé secours à Dieu pour la purification de son âme, et Il l’a reçue !

Si je révèle cela aujourd’hui, si je raconte et témoigne de son entrée dans la vraie vie , c’est parce que c’était son vœu à lui : Alors que 2 jours avant que je ne lui ferme les yeux, très affaibli mais raisonnant encore parfaitement, il avait demandé plume et papier pour écrire, je me suis prêtée à agir en secrétaire recueillant ses dernières volontés. « Tout est terminé…» m’avait-il dit «  Maintenant il faut dire. » avait-il ajouté.  Quelque part je crois qu’il avait vu l’importance du témoignage de ses derniers moments ! Car alors que son âme – en prise avec l’esprit du mal qui l’avait réclamée en lui faisait croire que seul lui pouvait la délivrer de sa peur du néant – s’avançait dans la crainte et très timidement vers cette région plus belle que notre triste et ténébreuse Terre – mon feu beau père savait déjà que son témoignage servirait à ce que d’autres après lui croient en La Miséricorde de Dieu – comme lui-même L’a rencontrée à ses derniers moments.

Merci Abba, Père ! Merci d’avoir brisé les chaînes qui retenaient mon  beau père. Merci d’avoir accueilli son âme. Tu l’as voulu ainsi afin qu’aujourd’hui au Paradis, elle Te serve et Te glorifie mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’ici sur la Terre. Que les plus récalcitrants de Tes enfants entendent par ce témoignage de foi, Ta Voix criant dans le désert de leurs néants : « Dès maintenant, convertissez-vous à Moi de tout votre cœur ! Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements; et revenez à l’Éternel votre Dieu; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et abondant en grâce, et il se repent d’avoir affligé.» (Joël 2 )

Dieu est Amour et s’Il poursuit ainsi chacun d’entre nous en nous incitant à la conversion et à l’abandon de notre volonté à la Perfection qu’est La Sienne, c’est afin que par la foi, nous puissions goûter dès a présent, sans devoir attendre le dernier moment, à Son Amour Inconditionnel et Illimité dans toute Sa grandeur, Sa hauteur, Sa largeur, Sa profondeur…

N’aie pas peur de t’engager sur le chemin où L’Amour t’attend pour te combler de vie éternellement ! Par leur foi, à cause du témoignage de la vie de Jésus-Christ, nos pères dans la foi ont vaincu la mort ! Tu peux la vaincre aussi et connaître dès maintenant  la Résurrection ! Il suffit de t’abandonner à la certitude qu’ils avaient, de croire en ce qu’ils croyaient, mais encore… de demander au Bon Dieu dès à présent que tu puisses ressentir profondément, au fond de ton cœur, les mêmes aspirations qu’ils ont eu de savoir qu’ils étaient purifiés, rendus saints et parfaits quand leur dernière heure avait sonnée !

Amen +.

« Je disais que la certitude d’aller un jour loin du pays triste et ténébreux m’avait été donnée dès mon enfance ; non seulement je croyais d’après ce que j’entendais dire aux personnes plus savantes que moi, mais encore je sentais au fond de mon cœur des aspirations vers une région plus belle. »

(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)

Merci petite sœur.