Texte de l’Évangile du Jour : Samedi du temps de Noël après l’Epiphanie
« Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, les disciples de Jean s’étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification. Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue.» Jean 3,22-30
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«Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel »
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Un cadeau qui vient du Ciel est éternel. L’unique cadeau que le Ciel peut donner à la Terre c’est L’Amour qu’Il possède Lui-même en abondance.
Dieu, L’Eternel, notre Père qui est aux Cieux, est Amour, dit le saint homme de Dieu. Jamais en ce puits nous ne finirons de Le proclamer. Jamais nous ne cesserons de prier pour ceux qui n’en ont pas, ou pas assez. Car L’Amour est gratuit – Il ne s’achète pas ; et si notre monde aujourd’hui va mal, c’est parce qu’il a pris l’habitude d’acheter pour consommer alors qu’il possède déjà L’Essentiel qui ne s’achète pas.
Dieu, L’Eternel, est Vie. L’Amour est Vie Eternelle.
« Sans amour je ne suis rien », dit le saint ! Avec l’amour je suis tout, je peux tout, dit celui qui du Ciel l’a reçu.
Et je me souviens… Je me souviens de ce matin où je me suis réveillée pour constater encore une fois que mon porte monnaie était vide – que je n’avais même pas de quoi me payer mon loyer. La veille, mon 3ème mari m’avait largué, abandonnée sans un sou vaillant.
‘Valait-il mieux que je ne me réveille pas !’ avais-je alors pensé… J’avais un travail à faire ce jour là et le courage ne me venait pas. Je suis quand même descendue du lit, douchée et habillée, et en allant pour me faire un café, je me suis arrêtée un moment… aux pieds de la croix … en ce petit sanctuaire que j’avais eu la riche idée d’amménager !
Et je me souviens… Je me souviens du vide qui m’êmpéchait de prier – mon âme était sèche, mes yeux aussi – tellement la veille, j’avais pleuré ; mais je me souviens m’être arrêtée quand même, je me souviens avoir pris ce moment qui m’avait alors paru une éternité… je l’ai fait à cause de la foi qui me restait. Mais je ne savais plus quoi dire… quoi demander… tant j’avais de besoins… matériels pour commencer.
Toutefois je savais, qu’en apprenant ma situation du moment, d’autres s’étaient mis à prier pour moi – une amie, ma mère, ma fille, peut-être aussi mon 1er époux, le père de mes enfants, … et cette pensée m’a réconfortée… et permis à l’instinct de survie de reprendre le dessus. Et j’ai recommencé ma vie tout en me jurant de ne pas me laisser abattre !
J’avais un travail à terminer et je l’ai fait. De toute la journée je m’en suis occupée.
Et je me souviens… Je me souviens du téléphone qui a sonné… Il était 2 heures de l’après midi… Je me souviens de la voix qui s’est adressée à moi en m’appellant par mon prénom… alors que je ne l’avais pas reconnue – trop de temps s’était écoulé la dernière fois qu’elle s’était adressée à moi… ‘34 ans déjà’ a dit la voix d’homme qui répondait à mes nombreuses questions !
Et je me souviens… Je me suis souvenue de l’homme derrière la voix, je le connaissais déjà… C’était le gamin qui m’avait aimé alors qu’il n’avait que 16 ans et moi 13, en allant sur mes 14 ! Je me suis souvenue de ce qu’il a dit ce jour là : ‘j’ai appris que tu vivais ici, j’ai eu envi de te revoir, je viens pour te visiter,’… Je me suis souvenue de ce que je lui ai répondu : ‘Oh mais je ne suis plus cette jeune fille que tu as connu quand elle avait 13 ans…‘
Et je me souviens… Je me souviendrai pour toujours de ce qu’il a alors répondu : ‘je viens pour voir l’intérieur et non l’extérieur. ’
Point barre !
La miraculeuse parole avait été prononcée… et le miracle s’est produit.
Toute la nuit j’y ai repensé … j’ai repensé à cette parole. Je me souviens me l’être répétée tant de fois qu’elle m’est restée, intacte comme au premier jour où elle fut prononcée… pour me réconforter.
Et je me souviens… je me souviens d’avoir pensé : ‘si c’est ça qu’il vient voir alors c’est bon… c’est beau… c’est prêt !’
Ce soir là je me suis endormie sans angoisse, comme si tous mes soucis du lendemain s’étaient tout à coup envolés. Peut-être bien que je savais au fond de moi que Le Ciel s’en chargeait déjà. Peut-être qu’en mon for intérieur j’avais reconnu et accepté déjà Celui qui est vrai ! Quelque part, ce qui m’était du, revenait vers moi, comme un boomerang lancé du passé qui revient au présent pour s’occuper du lendemain.
Peut-être… Mais en tous les cas, le fait est que l’amour que j’avais connu, le lendemain même est revenu dans ma vie, cette fois pour me donner vie !
Et je me souviens… je me souviens avoir pensé ‘cela signifie que le Bon Dieu a encore besoin de moi sur la Terre…’ Et cette pensée m’a plue – elle me plait encore aujourd’hui. Alors je suis restée – je reste – je choisis d’accepter ce beau cadeau que le Ciel m’a envoyé, comme un gage de mon passé qu’Il avait effacé par une seule parole prononcée…
Et avec lui, j’ai poursuivi ma vie… sans plus m’affliger, sans plus me casser la tête, sans plus essayer d’analyser, de comprendre, d’expliquer ce simple fait que Dieu qui est Amour fait MISERICORDE à qui Il veut et quand Il veut.
Pour résumer je dirai que l’homme qui est aujourd’hui, selon le compte des hommes, mon 4ème époux, c’est Celui qui est Vrai. Les autres m’ont été envoyés pour préparer sa venue. C’est lui qui m’a aimée dans le secret et dans le silence, pour ne pas déranger ce que j’avais commencé. Depuis toujours, il m’a aimée et l’amour qu’il me vouait en esprit et en vérité, m’a protégée de beaucoup de dangers. Cet amour là, cet époux là – l’époux – je suis heureuse et fière de l’appeler tendrement dans mon intimité : mon messie, mon sauveur, mon envoyé du Ciel ! C’est à lui que j’appartiens aujourd’hui. C’est tout ce que je dois savoir.
« Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »
Seigneur, je Te rends grâce pour mon époux présent. Je Te rends grâce aussi pour ceux de mon passé qui furent envoyés pour préparer son chemin, afin qu’ensemble nous fassions place au lendemain que Tu as prévu. Amen.
Et pour toi, mon ami mon frère ma sœur, pour toi qui a peine à te libérer de ton douloureux passé, je prie :
Seigneur, donne lui Ta force pour se pardonner, Ton courage pour demander le pardon, Ta sagesse pour tirer un trait sur tout ce qui s’est passé dans sa vie qui empêche son âme de grandir au présent où Tu l’attends afin de construire sa main dans la Tienne, son lendemain. Car L’Amour ne doit pas souffrir le poids des années passées Car l’Amour est appelé à fleurir – à réssusciter au présent pour faire place au lendemain qui attend. Car L’Amour n’attend pas. Car L’Amour EST LA – disponible, pleinement accessible.
Au nom de L’Amour, au nom du Christ Fils de L’Amour, Sauveur de tous les hommes.
Amen +
« De même que Salomon se tournant vers les ouvrages de ses mains où il avait pris une peine si inutile, vit que tout est vanité et affliction d’esprit, de même j’ai reconnu par EXPÉRIENCE que le bonheur ne consiste qu’à se cacher, à rester dans l’ignorance des choses créées. J’ai compris que sans l’amour, toutes les œuvres ne sont que néant, même les plus éclatantes, comme de ressusciter les morts ou de convertir les peuples…»
(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)
Merci petite sœur pour ton sacré coup d’pouce !
Fraternité Dieu Miséricorde
pour dire à tout homme qu’il est aimé et sauvé.