Qu’est-ce que l’Écriture sainte, sinon une sorte de lettre du Dieu Tout-Puissant à sa créature ? Le Maître des hommes et des anges t’envoie ses écrits pour ta vie. Étudie, médite chaque jour les paroles de ton Créateur
(Grégoire le Grand).
Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
(Lettre aux Hébreux 4)
Que l’Esprit Saint ouvre mes yeux et mon cœur
Le vendredi de la 4e semaine du temps ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C’est Jean le Baptiste qui est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » Car c’était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l’avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l’entendre. Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l’armée et aux notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Paroles du Seigneur. Rendons grâce à Dieu.
A Toi, Dieu de nos pères, notre action de grâce et notre louange, car Tu nous as donné la Sagesse et la Force. *
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« Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint… »
Réflexion : Elizabeth-Marie de la Miséricorde et de la Sainte Face……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Hérode avait peur de Jean parce que Jean avait atteint sa conscience qui lui réclamait le changement.
Tout changement fait peur. Devoir renoncer à ce que l’on est ou ce que l’on possède déjà pour être quelqu’un d’autre ou posséder quelque chose d’autre, bien sur que cela fait peur, car c’est plonger dans l’incertain – l’inconnu que l’on ne connait pas.
Beaucoup refusent de croire en Dieu parce que Dieu est un inconnu pour eux, alors qu’il y a là – disponible à tous – L’Enseignement qui vient directement de Lui, qui est Lui : Par Sa Parole, Les Saintes Ecritures, Dieu se révèle à l’homme afin que l’homme se révèle à Dieu. Ainsi chacun sait à qui il a à faire – et Dieu devient pour l’homme son secours, sa boussole, son rempart, sa lumière, la lampe sous ses pas, et l’homme devient pour Dieu, Son fils bien aimé, Sa fille bien aimée, en qui Il prend plaisir. (Lc.3:22)
« Aussi longtemps que Je suis dans le monde Je suis La Lumière du monde. » (Jn.9 :5) a dit Jésus-Christ, Sa Parole faite chair (Jn.1) – ce Fils qu’Il a Lui-même engendré (Ps.2) – venu pour un Jugement : que ceux qui ne voyaient pas voient, et que ceux qui voyaient deviennent aveugles. (Jn.9 :39)
Hérode avait vu clair dans le raisonnement de Jean, et ce raisonnement l’accusait fortement. Ce raisonnement l’aurait forcé à changer de comportement, à renoncer à la vie qu’il menait, à tout ce qu’il croyait posséder. Il a pourtant choisi de demeurer aveugle – parce que son amour pour la chair qu’il voyait et pouvait posséder était plus fort que son amour pour ce Dieu qu’il ne voyait pas et ne pourrait jamais posséder.
Qui demeure dans les ténèbres aime posséder – surtout l’âme de son prochain ! Alors que qui vit dans la lumière sait que tout ce qu’il a, même son âme, lui sera un jour réclamé quand la mort viendra le surprendre. Qui est de La Lumière est sagesse et paix – il est libre car il n’écoute et n’entend que la Voix de la Sagesse et L’Enseignement du Prince de la Paix qui en la Vérité qu’Il proclame, a le pouvoir de libèrer les âmes.
« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. » (Lc.14 :33) a dit La Lumière du monde alors qu’Il était encore dans le monde.
Ainsi pour être Son disciple – pour être disciple de La Lumière, pour être soi-même lumière dans le monde, il faut sortir des ténèbres comme La Lumière le demande. Il faut se dépouiller de son propre esprit mortel, de sa propre volonté, ceci afin d’être libre pour recevoir le don de L’Eternel Esprit de Dieu Créateur – L’Esprit Saint – qui est envoyé dans le monde pour libérer l’homme de ces doutes, le rendre indépendant, fort dans l’épreuve, joyeux et confiant en tout ce qu’il entreprend, en paix avec lui-même et avec l’autre.
Père, libère moi des pensées et des convoitises humaines qui ont goût d’amertume et rendent mon âme aride, et dans le même Souffle, fais moi la grâce des Tiennes qui me rendent libre par la Vérité qu’Elles contiennent. Ainsi je pourrai dès maintenant me désencombrer de tout ce que je crois posséder sur la Terre pour n’être qu’à Toi dans le Ciel. En Ton nom par Ton Fils dans votre Saint Esprit,
Amen +
« O ma Mère, de quelles inquiétudes on se délivre en faisant vœu d’obéissance ! Que les simples religieuses sont heureuses, leur unique boussole étant la volonté des supérieurs, elles sont toujours assurées d’être dans le droit chemin, elles n’ont pas à craindre de se tromper même s’il leur paraît certain que les supérieurs se trompent. Mais lorsqu’on cesse de regarder la boussole infaillible, lorsqu’on s’écarte de la voie qu’elle dit de suivre sous prétexte de faire la volonté de Dieu qui n’éclaire pas bien ceux qui pourtant tiennent sa place, aussitôt l’âme s’égare dans des chemins arides où l’eau de la grâce lui manque bientôt. »
(Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de La Sainte Face)
Merci petite sœur.
Nous, qui sommes insensés, avec la médiocrité de notre intelligence, et avec l’aide de Dieu, avons écrit cela comme un rappel à nous-mêmes et aux autres qui partagent un esprit similaire… S’il se trouve ici quelque chose qui ne plaise pas à Dieu et qui ne soit pas utile aux âmes, à cause de notre bêtise et de notre ignorance, qu’il n’en soit pas ainsi, mais que la volonté de Dieu rende cela parfait et agréable. Nous vous demandons pardon ou vous prions, si quelqu’un trouvait autre chose de plus pratique et de plus utile, alors de le laisser faire et nous serons heureux et récompensés. Si quelqu’un doit trouver à partir de ces écrits un peu d’aide, qu’il prie pour nous pécheurs afin que nous puissions obtenir grâce devant Dieu. (inspirés de la prière de Saint Nil Sorsky)
Fraternité Dieu Miséricorde, pour dire à tout homme qu’il est aimé et sauvé.