Au jardin de mon coeur Seigneur, Tu vis et me construis

On dit de ‘Fiacre’, saint homme dont la mémoire est rappelée aujourd’hui, que jeune encore, il sentit son âme enflammée par l’amour de la solitude et le désir de ne vivre que pour Dieu.

Est-ce l’amour de la solitude qui serait la cause du désir de ne vivre que pour Dieu ? Ou alors c’est l’inverse ? Par expérience je dirai que c’est le désir de ne vivre que pour Dieu qui cause l’amour de la solitude et cette recherche de vivre avec ou de côtoyer des personnes qui auraient le même désir au cœur.

Le monastère est un lieu où quand on y vit, la solitude prend une place importante. Toutefois on ne s’enferme pas dans un monastère pour être seul, ni pour s’éloigner du monde parce que le monde nous a blessés ou par peur de l’être. Le monastère n’est pas une échappatoire. Il est un lieu propice pour rencontrer Dieu personnellement et en ces autres qui ont rejoint ce lieu avec le même désir au cœur : répondre à Son Appel. Le calme et la tranquillité qui y sont maintenus servent d’encadrement pour cet accomplissement.

C’est Dieu qui appelle, c’est Lui qui happe l’âme quand elle entend Son appel et y répond positivement ! Rejoindre un monastère c’est se laisser emporter par l’amour de Dieu. C’est vivre avec Lui, se laisser aimer par Lui et L’aimer en retour. Alors dans cette solitude amoureuse vécue en fraternité, les multiples dons mis en chacun et en commun, se découvrent et se développent. Et l’âme se met au service. Elle créée invente fabrique elle se donne … et Dieu en elle se révèle… pour Sa plus grande gloire et le Salut des âmes.

Toutefois Jésus ne vivait pas dans un monastère. Bien au contraire. Etant toujours en marche, la rue était Son monastère, la maison des autres Son gîte et Son couvert, le désert Sa synagogue Son temple Son église – l’endroit où Il se retrouvait pour prier Son Père qui es aux Cieux – la montagne un lac un bateau un jardin Lui servaient de pupitres d’où Il prêchait la Bonne Nouvelle, et le cœur de l’homme était Son plus beau refuge. C’est de là que Lui venait Sa consécration, le désir d’aimer et le moyen d’accomplir Sa mission.

Remplis mon cœur Seigneur du désir de Toi, du désir de Te retrouver dans l’intimité de mon chez moi, toutefois de ne pas y rester pour ne pas m’y accrocher, mais de m’en aller pour servir la terre et mes frères là où je suis, là où Tu m’as planté, dans le présent de ma vie et de sa réalité, avec ce que j’ai et le profond désir d’être ce que Tu attends de moi. Amen +

« Je me réjouis d’être petite puisque les enfants seuls et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste. […] En attendant cette bienheureuse éternité, qui dans peu de temps s’ouvrira pour nous, puisque la vie n’est qu’un jour, travaillons ensemble au salut des âmes ; »

Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face

Pour la gloire de Dieu et le salut du monde

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