se tenir ‘toujours prêt’

Ce matin j’avais besoin de quelques ingrédients pour faire un gâteau aux poires à servir à nos invités de 15 heures avec le thé.

« Vite vite chéri, va au magasin du coin m’acheter des œufs et de l’huile. »

Et vite vite mon chéri s’est exécuté ! (Eh oui, il est comme ça mon chéri toujours prêt à aider, à dépanner !)

Une demi-heure plus tard il revient avec toute les marchandises, toutefois l’air bien perplexe, le reçu du magasin encore dans la main :

« Je crois, me dit-il tout en examinant le reçu de plus près, que la caissière s’est gourée. Elle ne m’a pas réclamée pour deux ingrédients. »

« Vite vite, tu dois repartir au magasin et le lui dire. »

« Quoi !? Tu vas me faire repartir là-bas alors que je suis à peine retourné ? Ayo laisse tomber, demain j’irai ! »

« Non, maintenant, tu y vas maintenant, demain ce sera trop tard et puis demain nous devons sortir très tôt, tu as oublié ? »

« Non je n’ai pas oublié, mais la petite caissière aura des ennuis si j’y vais aujourd’hui et ça, je voudrai l’éviter ! » (eh oui, il est comme ça mon chéri, toujours prévenant, prévoyant, le coeur compatissant !)

« Tout de même, tu dois y aler car c’est la chose à faire. »

Et mon chéri s’en est allé, expliquer au ‘manager’ du magasin ce qui s’était passé tout en plaidant la cause de la petite caissière qu’il avoua avoir distrait en lui faisant la conversation – (eh oui il est comme ça mon chéri – toujours prêt à être gentil !) – et le ‘manager’ lui a promis qu’il y veillerait, et le ‘manager’ a tenu à lui dire combien il était content d’avoir rencontré un homme comme lui – que jamais il ne l’oubliera car, aux réclamations, il n’avait jamais eu affaire à un client qui retourne pour payer en plus au lieu de réclamer en plus ! (eh oui ! il est comme ça mon chéri – toujours prêt à faire ce qu’il faut quand il faut !) Et le ‘manager’ de lui dire que jamais il ne l’oubliera!

Et sur une bonne poignée de main et la promesse de ne pas sermoner la petite caissière, mon chéri a pris congé.

Toutefois, l’histoire ne se termine pas là…

« tu peux croire alors que j’allais monter en voiture, voilà que j’entends m’appeler : « mossieu mossieu…

« ah bon ? et c’était qui ? »

« un jeune homme, qui me demanda tout essoufflé de retourner au magasin, que le ‘manager’ voulait me parler. »

« quoi ? encore ?  retourner là-bas ? mais pourquoi ? »

« oui, et le jeune homme a insisté : je ne sais pas mossieu, le ‘manager’ m’a envoyé pour vous rattraper parce que je cours plus vite que lui, mais je ne sais pas pourquoi et de quoi il veut vous parler, s’il vous plait, venez avec moi. »

Et mon chéri refis le chemin vers le magasin, pour la 3ème fois ! (eh oui ! il est comme ça mon chéri, toujours prêt

« tu peux croire, arrivé à l’intérieur, le ‘manager’ a tenu à s’excuser de nouveau… »

« quoi ? il t’a fait retourner sur tes pas pour s’excuser encore une fois ? non mais il s’est moqué de toi ! »

« non, pas vraiment, car c’était… pour me donner ça… »

Et mon chéri m’a tendu une boîte de biscuits au chocolat avec écris dessus les mots : « MENTION BIEN ! »

🙂