Hier, pendant la journée, je reçois d’une dame, un appel de détresse : son couple est en grand danger, son époux menace de la quitter, il veut retrouver sa liberté. Le cas me semblant urgent, je lui propose de venir nous rencontrer, Maurice et moi, pour en parler ; et elle accepte d’emblée se proposant de venir le jour même, dans l’après-midi.

Arrivée en avance et avant le retour de Maurice, la sentant tendue, je propose un thé, qu’elle accueille de bonne grâce. Je disparais donc dans la cuisine trouvant ce moment propice pour la laisser seule dans le silence de ses pensées. Maurice arrive quelques minutes après et me rejoins à la cuisine. Là je lui fais part rapidement et discrètement de la situation en lui demandant d’aller parler à la dame seul à seul pour un moment, le temps que je termine rapidement la cuisson du diner que j’avais commencé avant son arrivée.

Sans prendre le temps d’une douche, il s’exécute et je m’exécute. Un quart d’heure plus tard je les rejoins, non sans avoir prié pendant toute la durée de ma purée.

Je remarque tout de suite sur le visage fatiguée de la dame, des larmes encore fraîches. Instinctivement, le bon contact se fait. Même Maurice paraît détendu et nous nous mettons tous les trois à discuter. Et elle s’en repart le cœur quand même un peu plus léger que quand elle était arrivée. Rendez-vous est pris pour une autre écoute.

Pendant le dîner Maurice et moi parlons très peu du cas en question préférant laisser le soin au Bon Dieu de faire Son travail qui se fait toujours pendant la nuit, nous l’avons remarqué.

Au réveil, ce matin donc, Maurice m’embrasse et me dit : ‘je crois que le moment est arrivé pour moi de convoquer l’époux en question et avoir avec lui un one to one, un face à face.’ Et je lui réponds : ‘oui je crois aussi – fais comme tu dois’. Sur ce, il file à la douche et moi à la préparation du petit déjeuner que nous prenons dans le silence, car après, avant de nous séparer pour la journée, suit le temps quotidien de prière et de l’écoute de La Volonté du Père.

Et aujourd’hui, Elle nous dit…, ceci :

« Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute… tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Encore une fois, je vous le dis : si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

Jamais comme ce matin, Maurice et moi n’avons ressenti peser sur nos frêles épaules, une si grande responsabilité car jamais comme ce matin, nous n’avions ressenti, malgré notre indignité, La Présence du Saint Esprit au milieu de nous – Le Saint Esprit de Dieu, Vivant et Agissant en Christ, nous parlant, nous dictant Sa Volonté …

… mais… le joug est léger*, nous ne nous tracassons pas – Le Seigneur sera là, c’est Lui qui fera car quand Il donne une mission, Il donne aussi les outils pour l’accomplir avec succès – selon Sa Volonté.

Là est notre foi.

Merci Seigneur.

Amen +

 * Mt 18,15-20 * Mt. 11,28-30

Doris, votre soeur en Christ et Christ en Dieu

pour la gloire de Dieu et le salut de nos frères et soeurs de la Terre

« […] votre part est vraiment belle puisque Notre Seigneur l’a choisie pour Lui et que le premier il a trempé ses lèvres à la coupe qu’il vous présente. Un Saint l’a dit : Le plus grand honneur que Dieu puisse faire à une âme, ce n’est pas de lui donner beaucoup, c’est de lui demander beaucoup ! Jésus vous traite donc en privilégié. Je sais que vous aspirez au bonheur de sacrifier votre vie pour le divin Maître, mais le martyr du cœur n’est pas moins fécond que l’effusion du sang…

Pensée du jour – de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes » aux Ed. du Cerf P 569, LT 213)