aujourd’hui, au Carmel

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*« Est-ce donc la mort du méchant que je désire, déclare le Seigneur, n’est-ce pas plutôt qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? Parce qu’il a ouvert les yeux, parce qu’il s’est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra. » * « Des profondeurs je crie vers toi Seigneur, Seigneur, écoute mon appel ; que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière. » *« Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. »

Ezékhiel 18,21-8 * Psaume 129 * Matthieu 5, 20-26

MEDITATION

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Comme tous les vendredis, aujourd’hui je suis en retraite au monastère du Carmel.

A peine arrivée, après avoir déposé mes affaires dans ma petite cellule, je me suis rendue à la chapelle pour un moment de recueillement avant de commencer ma journée.

Ce matin les petites sœurs  y sont déjà rassemblées. Suis-je arrivée trop tôt, parce que d’habitude, elles n’y sont pas à cette heure – elles ont déjà terminé la prière du matin ? Mais je me dis que puisque c’est le temps du carême, elles ont du prolonger le recueillement. Je me sens donc très gâtée ce matin, car j’aime à entendre leurs voix mélodieuses qui font monter au Ciel les louanges et les prières.

Avec une immense joie, je me suis jointe à elle en esprit.

J’aime Le Carmel. J’aime le parfum qu’il dégage, le parfum de la prière, de l’oraison, du recueillement, de la contemplation aussi… et bien sur du silence. Au moment où j’écris, je n’entends que le bruit de la pluie sur les carreaux de ma cellule, et la lourde porte d’entrée qui se referme sur un passant venu rendre visite aux bonnes sœurs ou alors s’acheter quelque chose à la petite boutique.

J’aime cette petite boutique qui est toujours bien remplie, bien achalandée ! Je m’y approvisionne en cierges et petits cadeaux à offrir ici et là pendant l’année.

C’est la petite Thérèse qui m’a attirée au Carmel, un jour que nous étions, Maurice et moi, en vacances en France ! Nous avions fait le projet d’aller à Lourdes où je ne suis jamais allée, jusqu’aujourd’hui d’ailleurs. Mais Thérèse a dévié nos plans pour nous obliger à passer par Lisieux et là, j’ai pu faire plus amples connaissances avec elle et bien entendu son cher Carmel.

Dès notre retour au pays, nous avons ressenti le désir de rendre visite aux bonnes sœurs de notre petit Carmel. Avec le temps nous nous sommes fait des amies et les rendions visite de temps en temps, jusqu’au jour où par la bouche d’une petite sœur, Le Seigneur m’a fait part de ma mission première !

Je n’oublierai jamais ce moment que je considère sacré. A cette petite sœur, je racontais comment, quand nous allumons le spot qui est dirigé sur le milieu de la grande croix qui se trouve dans le vestibule à l’entrée de notre maison, nous pouvons voir La Sainte Face se dessiner parfaitement – La Sainte Face du Christ comme Elle est sur le Saint Suaire de Turin ! Cette petite sœur n’a pas voulu en savoir plus. Son visage pourtant avait changé et glissant dans ma main, une petite image de La dite Sainte Face qui se trouvait sur une des étagères de la petite boutique du monastère où  nous nous trouvions, elle me dit en mettant sa main sur la mienne : ‘Il vous demande de prier pour les pécheurs.’

Dès cet instant, je me suis attachée au Carmel, et j’ai commencé par m’y rendre plus souvent, pour prier à la chapelle, pour assister à la messe, parler, discuter avec les petites sœurs. L’une d’entre elle m’a tendrement surnommée : ‘la colle Carmel !’

Et puis après est venu le désir de me consacrer, de me consacrer ‘carmélite’, et demeurer ainsi en union de prières avec mes petites sœurs.

Je me souviens bien de ce beau jour de ma consécration, quand, sans rien dire à personne, accompagnée seulement de Maurice, je me suis rendue un matin à la chapelle du monastère et je me suis consacrée, toute seule à Jésus, bien entendu en présence de Marie.  Les deux Thérèse aussi étaient là, la grande et la petite. A la petite, j’avais même emprunté ses propres vœux et y avais ajouté les miens ! Rassurez-vous elle n’y a pas trouvé d’inconvénients car ce jour là, sa statue m’a sourie.

Pendant la consécration, je me suis aussi donnée un nouveau nom : ‘Elizabeth-Marie de la Miséricorde et de La Sainte Face’.

C’est une grande joie et une grande fierté que d’être carmélite, même si je le suis et le vis ‘en esprit’. Car voyez vous, ce qui intéresse Jésus, c’est que je demeure en Son amour et que je vive Sa miséricorde, en Lui confiant les âmes – les âmes perdues comme les âmes égarées, les âmes qui sont dans le péché et celles qui ne Le connaissent pas. Toutes les brebis du Troupeau du Père, Jésus veut qu’elles reviennent à Lui. Pour ça, il faut prier sans arrêt.

Maintenant je viens au Carmel tous les vendredis. J’y passe une journée entière.

Aujourd’hui c’est le cas. Je suis au Carmel.

Dès que je suis entrée dans ma cellule, j’ai ouvert mon cahier et commencé à faire ce que je fais chaque matin à la maison au réveil : la conversation avec notre Seigneur qui m’instruit.

 

  • Bonjour mon Seigneur
  • Shalom douce Epouse
  • Merci Seigneur de m’accueillir de nouveau en ce lieu de prières. Je t’aime Seigneur.
  • Je t’aime aussi ma Douce.
  • Seigneur je suis venue pour prier et aussi pour écrire ce livre que tu m’as commandé.
  • Tu as choisi le bon endroit ma douce, car tu es ici chez toi !
  • Chez moi Seigneur ?
  • Chez toi ma douce !
  • Comment ça ‘chez moi’ Seigneur ?
  • Parce que ton âme appartient au Carmel ma douce.
  • Explique-moi comment Seigneur ! Je ne suis ici qu’incognito. Personne ne sait que je suis carmélite.
  • Ouvre Le Livre des Saintes Ecritures ma douce et Le Père t’expliqueras pourquoi et comment tu es ici chez toi.
  • Oui Seigneur, à quelle page dois-je l’ouvrir ?
  • A la page 523 douce Epouse.

Et là, je suis tombée sur Le Livre du prophète Esaïe 56 :7 & 8, qui dit ceci :

« Tous ceux qui se tiennent dans mon alliance, je les ferai venir à ma sainte montage, je les ferai jubiler dans la Maison où l’on prie ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront en faveur sur mon autel, car ma Maison sera appelée : Maison de prière pour tous les peuples. Oracle du Seigneur Dieu qui rassemble les expulsés : En plus de ceux déjà rassemblés, autour de lui j’en rassemblerai encore ! »

Au Carmel, je suis chez moi… Tu dis vrai Seigneur. Merci.

Ne suis-je pas La Vérité ?

Oui Seigneur.

Amen ma douce. Maintenant va et fais ce que tu dois comme tu dois. Je te bénie +  Amen

Alors, de mon téléphone portable, j’ai envoyé un message à mes contacts, les invitant à confier leurs intentions de prière que j’ai déposées avant de m’en aller entre les mains de la petite sœur responsable de m’avoir fait connaitre ma mission, car Jésus a dit : quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux !*

Merci Seigneur. Bénis je t’en prie tous ceux et celles qui ont répondu à l’appel, et ont su confier dans l’humilité leurs soucis, leurs peines, leurs espoirs, leurs souffrances, leurs erreurs aussi… Merci Seigneur.

Amen +

* Matthieu 18, 15-20

PENSEES

Sainte-therese «Un soir d’hiver j’accomplissais comme d’habitude mon petit office, (Un acte de charité vis à vis d’une de ses sœurs infirme, âgée et acariâtre) il faisait froid, il faisait nuit… tout à coup j’entendis dans le lointain le son harmonieux d’un instrument de musique, alors je me représentai un salon bien éclairé, tout brillant de dorures, des jeunes filles élégamment vêtues se faisant mutuellement des compliments et des politesses mondaines ; puis mon regard se porta sur la pauvre malade que je soutenais ; au lieu d’une mélodie j’entendais de temps en temps ses gémissements plaintifs, au lieu de dorures, je voyais les briques de notre cloître austère, à peine éclairé par une faible lueur. Je ne puis exprimé ce qui se passa dans mon âme, ce que je sais c’est que le Seigneur l’illumina des rayons de la vérité qui surpassèrent tellement l’éclat ténébreux des fêtes de la terre, que je ne pouvais croire à mon bonheur… Ah ! pour jouir mille ans des fêtes mondaines, je n’aurais pas donné les dix minutes employées à remplir mon humble office de charité…   » Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face
colj52 «Mon tout-petit, Ma toute-petite, demeure dans la très grande humilité. Plus tu descends dans l’humilité, plus tu t’approches de Moi et plus tu deviens capable d’accueillir Mon Amour. Plus Mon Amour te transforme, plus tu peux être comblé de charismes»
(Pensée du Jour – extraite du livre ‘Pour le bonheur des Miens, Mes choisis – Jésus’, de Léandre Lachance)

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