Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-19.
MEDITATION
«Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes, mais accomplir .»
Avec Jésus-Christ, Ses disciples sont appelés à la même tâche : accomplir La Loi en La mettant en pratique selon L’Enseignement des Prophètes.
Jésus-Christ, Le plus grand d’entre eux car Fils de Dieu, a laissé au monde, diverses paraboles et diverses situations de vie pour lui montrer comment y arriver. Prenons par exemple, ce moment extraordinaire de Sa vie où Il S’abaisse, Lui Le Fils de Dieu, pour laver les pieds de Ses apôtres, au grand ahurissement de Simon-Pierre : «Me laver les pieds à moi ! Jamais». Mais Jésus lui répond : « Si je ne te lave pas, tu ne peux pas avoir part avec moi. » (Jean 13)
En effet, La Loi d’Amour dit qu’en se mettant à genoux devant plus petit que soi, c’est alors que l’on s’élève jusqu’au plus Grand et que l’on prend part avec Jésus à la Joie Eternelle. La sainteté est à ce prix. Toutefois à la requête de Simon-Pierre – que Jésus lui lave aussi les mains et la tête – Jésus répond : « Celui qui s’est baigné n’a nul besoin d’être lavé, car il est entièrement pur : et vous (en parlant de Ses apôtres), vous êtes purs, mais non pas tous » (se référant ici à Judas qui devait Le trahir). En effet Judas a pu être lavé, purifié ce soir là par les mains même du Christ, que cela ne l’a pas empêché juste après de commettre le plus grand des péchés : Le trahir – trahir Le Fils de Dieu.
Nous aurons beau avoir été graciés et purifiés, que nous ne sommes pas automatiquement exemptés, hors de portée de commettre de nouveau le péché. Car l’homme est pécheur et à cause de son état, il ‘peut’ toujours récidiver, c’est-à-dire qu’il a en lui ‘la capacité’ de commettre le péché. Mais cela ne veut pas dire qu’il ‘doit’ récidiver, qu’il ‘doit’ commettre le péché. A l’homme Dieu a donné la liberté de choix en espérant que grâce à Sa Loi, grâce aux Enseignements des Prophètes, il choisira toujours de faire le bien plutôt que le mal. Mais si dans un moment de folie passagère, il succombe à la tentation, qu’il se souvienne que Dieu ne pardonne que le vrai repentir et la promesse de ne plus recommencer : « Moi aussi je ne te condamne pas. Va et désormais ne pêche plus ! » (Jean 8)
En effet, à quoi cela sert de présenter ses excuses, de demander pardon à une personne que l’on a blessée, si au fond de son cœur on garde envers cette personne une rancune maladive, qu’on la jalouse pour tout, que l’on a envers elle des pensées malsaines et haineuses, pour ne pas dire diaboliques ! Les excuses hélas, ne serviront à rien de même que le pardon que l’on accordera pour respecter la Loi.
Non ! Le Royaume d’Amour du Christ ne peut se construire sans la contribution de ces ‘pauvres pécheurs’ qui ne gardent pas dans le cœur, qui ne ruminent pas la rancœur et entretiennent la jalousie, mais qui savent demander humblement pardon en prenant la ferme résolution de travailler par la suite, à une sainte et parfaite réconciliation.
Hier pendant l’oraison, alors que je confiais au Seigneur les nouvelles blessures de mon cœur, les morsures et les piqures fraichement reçues, Il m’a conseillée et consolée en me disant ceci : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » (Nombres 21:8)
Alors depuis hier, je contemple le plus souvent possible La Croix qui se dresse au sanctuaire. Sur Elle, je sais que se dessine un Visage – Le Visage tuméfié d’un Homme, et je me plais à croire qu’Il est Le Visage du Christ, car Il ressemble étrangement à Celui du Saint Suaire. Et cela me rassure, me dit qu’IL est là, qu’Il veille sur moi, qu’Il est avec moi et me protège de cet autre qui est contre moi, car Lui aussi a souffert injustement pour une cause juste. Et à chaque regard que je lance vers La Croix, je sens qu’une des plaies que cet autre m’a injustement infligée, est entrain de se refermer ; je sais qu’une morsure est entrain de guérir ; je crois qu’une piqure est entrain de disparaitre. Alors je ne suis plus triste, je sais que je ne serai jamais seule, Christ prend soin de moi, Christ me suffit !
Amen +
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référence Biblique : AELF
confier une intention de prière aux frères et soeurs de La Fraternité
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