Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,29-33.

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il parlait à ses disciples. Ceux-ci lui disent alors : « Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu’il n’y a pas besoin de t’interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu. » Jésus leur répondit : « C’est maintenant que vous croyez ! L’heure vient – et même elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. »

MEDITATION

 « L’heure vient – et même elle est venue ». 

 Cette Parole de L’Evangile du Jour m’interpelle parce que ce n’est pas la première fois que Jésus dans les Saintes Ecritures, S’exprime en employant ces mêmes mots : à la femme samaritaine au bord du puits quand Il la rencontra pour la première fois, Il avait dit : « l’heure vient, elle est là… »

L’Heure est importante pour Jésus notre Sauveur. Car Il est Celui qui vient toujours à L’Heure pour nous révéler ce que nous sommes et ce qu’Il Est ; pour nous dire si nous faisons le mal ou si nous faisons bien ; pour venir prendre nos misères et nous donner Le Bonheur.

A ce sujet, j’ai une histoire à vous raconter :

Je travaillais encore à cette époque (ou alors devrais-je dire à cette HEURE ?), quand je fus prévenue qu’il y avait une personne qui attendait dans le hall d’entrée et désirait avoir une entrevue avec mon patron. Comme ce dernier n’était pas au bureau à ce moment là, j’ai du le recevoir.

C’était un homme qui, à sa manière de s’habiller, ressemblait à ces hommes qui vivent en Inde et qu’on appelle ‘sikhs’. Je ne pourrai vous dire s’il en était un mais ce que je peux dire c’est qu’il était un ‘fortune teller’ – quelqu’un qui dit la bonne aventure ! C’est ce qui était écrit sur sa carte qu’il me donna en bon gentleman dès que nous étions à mon bureau. Voyant ma surprise, sa première réaction a été de me dire avec un grand sourire : ‘ne craignez pas, la lumière brille autour de vous – vous avez le visage d’une reine !’ Prise de court, et réalisant pourquoi il était là, j’ai commençais à regretter intérieurement de l’avoir reçu à mon bureau. Comment m’en débarrasser à présent, était ce que je me répétais tandis que, poliment je lui rendais son sourire tout en l’invitant à s’asseoir. La peur sans doute m’avait assaillie car ce qu’il proposait de faire allait contre les principes de ma foi : seul Dieu connait l’avenir de chacun ! Prenant mon courage à deux mains, je lui ai fait comprendre que cela ne m’intéressait pas. Mais il a insisté, me répétant plusieurs fois que j’avais le visage d’une reine, qu’autour de moi brillait une belle lumière, que je ne devais pas avoir peur ni me faire aucun souci, et il ajouta parce que : Dieu va toujours vous protéger.

Devinant mon soudain intérêt parce qu’il avait mentionné le Nom de Dieu, le ‘diseur de bonne aventure’, appelons-le comme ça, me proposa un jeu. Espérant qu’après, j’allais me débarrasser de lui, j’ai accepté d’entrer dans le ‘jeu’. Sur un morceau de papier, il me demanda d’écrire le prénom de ma mère, celui de mon époux et de mes deux enfants. En même temps que moi, il écrivit lui aussi sur un autre morceau de papier. Et quand nous échangeâmes nos papiers, tout correspondait. Surprise mais pas complètement rassurée à son sujet, je pensais en mon for intérieur : il doit surement lire dans ma pensée.

Voyant que je me détendais un peu, il me proposa d’écrire de nouveau sur un autre morceau de papier ce que je désirais le plus au monde. Comprenant par là qu’il me demandait de dire ce que dans la vie, j’évaluais le plus, sans hésiter une seconde, j’ai écris : ‘l’amour’. Et bien évidemment quand nous échangeâmes nos papiers, il avait écrit la même chose. Toutefois il ajouta de vive voix : et vous l’aurez ! Surprise de ce que j’entendais, je me souviens l’avoir regardé en fronçant les sourcils, et répondant du tac au tac, je lui ai dis : pourquoi dites vous que je l’aurais, ne suis-je pas aimée ? Et lui aussi, du tac au tac, répondit dans la même foulée : oh non, mais vous le serez ! Celui-ci (et il indiqua du doigt le nom de mon époux sur le morceau de papier), n’est pas votre vrai amour. Vous allez divorcer et l’amour véritable reviendra dans votre vie, car vous le connaissez déjà !

Je me souviens qu’à ce moment précis, je n’avais rien entendu d’autre que ce mot qui fait peur et donne des frissons à 100 à l’heure : ‘divorce’. Et je me suis exclamée haut et fort : jamais, jamais je ne divorcerai !

Toutefois, en mon for intérieur, ça se remuait beaucoup, et j’avais l’impression de rougir, car effectivement, je savais que mon mariage n’allait pas bien depuis longtemps déjà, et j’étais terriblement malheureuse à cause de cela, j’avais même l’impression de vivre une double vie, d’avoir un double visage, un pour le bureau, un pour la maison ; mais de là à songer au divorce, jamais, ce monsieur devait se tromper, c’était pour moi, à ce moment là, une certitude !

Plus tard, bien plus tard, des années après ces révélations, quand Maurice est retourné dans ma vie, c’est alors que j’ai su que ce monsieur avait raison sur toute la ligne ! Sur le coup de sa révélation, j’avoue ne pas avoir pas pensé à Maurice car il faut dire que le temps avait passé et je l’avais oublié. Tout ce que j’entendais à cette heure là, c’était ce mot qui m’avait effrayé : ‘divorce’ ! Et le monsieur répéta de nouveau : et vous le connaissez déjà – celui-là est l’amour vrai – il vous reviendra, et vous le connaissez déjà !

Et plus tard, bien plus tard, quand j’ai fais connaissance avec la samaritaine de L’Evangile, j’ai réalisé que son histoire avait beaucoup de ressemblance avec la mienne. Comme elle, à travers la bouche de ce monsieur, Jésus m’a ouvert les yeux et m’a fait voir combien ma vie était une mascarade, parce que je ne vivais pas dans la vérité. Alors, par honnêteté, j’ai divorcé. Mais au lieu d’attendre sagement que revienne vers moi mon prince charmant, et parce que je n’avais porté aucune attention aux révélations, je me suis remariée par deux fois, croyant retrouver cet amour d’autrefois, et par deux fois, je me suis trompée !

Mais Jésus ne m’a jamais laissée tomber. Au bord de ce puits familier où je revenais toute seule et sans cesse fatiguée et épuisée de mes nombreux voyages, chercher un peu d’eau pour m’abreuver et me restaurer, Il est toujours venu me retrouver, et m’a fait voir à chaque fois que je n’étais pas aimée pour moi ! Et quand Maurice est revenu dans ma vie, alors j’ai tout compris, et sur ma vie, maintenant, je sais désormais tout !

Je sais d’où je viens, et où je vais. Je sais ce que je dois faire et ne pas faire car je connais L’Essentiel de ce que Dieu attend de moi : que je demeure en Sa Maison, heureuse sur ‘le sommet de Sa Montagne d’Amour’, comme dit la chanson !

A ce jour, je ne sais pas si ce monsieur qui m’avait fait ces révélations sait ce qui s’est vraiment passé en cette heure devenue pour moi, Heure Sacrée. Je ne pense pas non plus qu’il sache combien il disait vrai ! Et s’il avait vu autour de moi la lumière qui brillait, c’est parce que l’amour de Maurice pour moi ne s’était jamais éteint, malgré les 34 années qui nous avaient séparées. Et s’il a vu en moi, une reine, c’est certes que je le suis ! Ne sommes-nous pas tous rois et reines parce que nous sommes aimés d’un Roi qui s’appelle Jésus ?

Merci Seigneur.

Et toi petite sœur, que penses-tu de tout cela ?

… il faut que la petite solitaire vous dise l’itinéraire de son voyage, le voici. Avant de partir son Fiancé a semblé lui demander dans quel pays elle voulait voyager, quelle route elle désirait suivre, etc., etc. La petite Fiancée a répondu qu’elle n’avait qu’un désir, celui de se rendre au sommet de la montagne de l’Amour.

Amen, tout est dit !

*Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus

Que Le Seigneur vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour. Doris & Maurice