Psaume 50(49),7ac-8.16bc-17.21.23.
« Écoute, mon peuple, je parle. Moi, Dieu, je suis ton Dieu ! « Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont toujours devant moi. « Qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n’aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ? « Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? Penses-tu que je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse. «Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. »
MÉDITATION
« Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? Penses-tu que je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse. »
Après avoir fait nos courses ce matin, avant de regagner la douce chaleur de notre appartement, Maurice m’invite à déguster un bon curry et nous nous arrêtons à notre restaurant favori. A côté de notre table deux jeunes gens prennent place après nous, et se mettent à paaaarler ‘business’. D’après leur accent et leur allure de ‘Robinson seul au monde sur une île déserte’, Maurice et moi devinons sans la moindre difficulté dans quelle marmite ils sont tous deux tombés quand ils étaient petits.
Voilà qu’au beau milieu de leur conversation, et par deux fois, comme si une ne suffisait pas, un des deux jeunes hommes se met à employer un mot très vulgaire, et mon oreille, loin d’être chaste, prend un sale coup. Je relève la tête et voyant le visage de Maurice qui se crispe instinctivement, je repique le nez dans mon assiette en priant le Bon Dieu que le jeune homme ne récidive pas une troisième fois, car je sentais le moment où mon cher et tendre allait, à juste raison, le reprocher et le réprimander haut et fort, et je voulais à tout prix éviter cette situation qui aurait été des plus embarrassante ; et puis qui sait si ce jeune homme, a priori de bonnes manières, aurait bien accueilli la fessé !? Jugeant d’après son triste vocabulaire et sa manière de faire, c’était évident qu’il ne savait pas ce que c’était ! Il valait donc mieux ne pas être les premiers à lui en donner.
Voilà ce que j’ai pensé, et Dieu merci, nous avons pu terminer de déjeuner tranquillement.
En sortant du restaurant, comme pour nous compenser, nous avons eu droit à un très beau geste de la part de deux petites serveuses qui se sont fait un devoir, non seulement de nous saluer chaleureusement et respectueusement, mais de nous raccompagner jusqu’a la porte – ce qui a tôt fait de nous réconcilier tout à fait !
En vérité nous vous le disons : tant qu’il y aura des hommes et des femmes à qui l’on aura appris les bonnes manières et le bon sens, la vie sur notre Terre sera saine et sauve. Merci mon Dieu !
N’est-ce pas petite sœur ?
C’est donc le monde qui est insensé puisqu’il ignore ce que Jésus a fait pour le sauver, c’est lui qui est un accapareur qui séduit les âmes et les mène à des fontaines sans eau… **
Merci, comme toujours, tu as raison !
Et que se passera-t-il pour ce jeune homme au vocabulaire indécent ? Eh bien nous prions le Seigneur qu’il Le rencontre un jour sur son chemin ! Alors de loin nous l’entendrons crier : « Venez donc voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? »
Alors, tout sera grâce, car tout sera dit !
Amen +
Références : **Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)