un mardi parmi tant d’autres

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PAROLE DE DIEU

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,1-8.

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

 

MÉDITATION

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« Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous »

C’était un mardi, plus précisément le 28 mars de l’an 2000. Le 22 de ce même mois, j’avais atteint mes 47 ans.

Ce mardi, je me trouvais en classe de formation pour catéchètes. Le Frère Jésuite, en charge du cours sur L’Ancien Testament, nous parlait ce jour là des grandes idées du 5e Livre de la Bible : Le Deutéronome. Arrivé à la 5e grande idée, il énonce le titre : « La Sainteté, fruit de l’élection », et je prête doublement l’oreille car ‘devenir sainte’ fut un des mes nombreux rêves d’enfant, rêve que j’avais enfoui dans les oubliettes de mon houleux passé. C’est du moins ce que je croyais !

Le Frère commence son exposé en disant ceci : « C’est en accueillant la fidélité de Dieu dans ma vie que je deviendrai saint. » A ces paroles, je me souviens parfaitement avoir été comme transportée ; c’était comme si j’étais sortie de mon corps et que mon esprit voguait dans l’espace du temps. Tout à coup j’étais redevenue petite fille… et des images revenaient à mon esprit… Bernadette de Lourdes, Jeanne d’Arc, Thérèse de Lisieux… toutes des amies d’enfance… des exemples de sainteté. Et sans le réaliser, je l’ai compris bien plus tard, je me suis retrouvée, à cet instant précis, dans des bras puissants… des bras d’un homme fort qui se penchait sur moi avec amour, avec un grand grand amour, et je me suis sentie aimée comme jamais !

Ce que j’ai ressenti à ce moment précis, malgré mes nombreuses tentatives depuis, je n’ai jamais pu le décrire sur papier. Tout ce que je sais c’est l’essentiel qui devait me rester jusqu’aujourd’hui – que c’était 1. Le Père qui me tenait dans Ses bras et qui Se penchait sur moi – Le Père et non Le Fils ni Le Saint Esprit, mais Le Père, mon Père qui est Cieux, mon Dieu, notre Père qui est aux Cieux, notre Dieu ; et de 2. le mot FIDELITE, que depuis ce moment, j’associe à SAINTETE, ne pouvant plus les dissocier car ils demeurent l’un à l’autre et ne font qu’UN.

De ce cours précis je ne me souviens de rien d’autre que de cette parole que j’ai retenue : « C’est en accueillant la fidélité de Dieu dans ma vie que je deviendrai saint », et qui a fait de moi ce que je suis devenue, et qui fera de moi ce que je rêve de devenir depuis que je suis toute petite, à la fin de ma vie : une sainte !

Pour les yeux du monde et de l’Eglise, je sais bien que je ne le serai sans doute jamais, car je suis toujours divorcée et remariée pour la 3e fois. Ce qui m’importe c’est de l’être aux yeux de Dieu, mon Père qui est aux Cieux. Car me prenant dans Ses bras, en Se penchant sur moi, Il a fait de moi Son enfant, Sa fille, et j’ai ressenti Son amour, Sa grâce, la purification de mon âme. C’est tout ce qui importe, et les témoignages qu’Il me donne de faire quand l’occasion, comme aujourd’hui, se présente, afin qu’Il soit glorifié.

Ce jour là, ce mardi là, en classe de catéchèse, une petite mais alors une toute petite sainte est née sur la Terre. Je le sais, je le crois, car depuis je m’attèle à le devenir. Toutefois, je suis certaine que je ne suis pas la seule. Nous étions nombreux en cette classe et je sais que Le Dieu de L’Ancien Testament, Le Dieu des prophètes et de Jésus-Christ qui a voulu nous Le révéler pendant ce cours,* était très présent pour beaucoup d’entre nous.

Personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.*

Pendant longtemps après ce mardi là, je me suis demandée : pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que Le Père S’est révélé à une pécheresse de mon état, certainement la plus pécheresse de tous les participants à ce cours, car quand je m’y suis inscrite, j’étais divorcée, mariée pour la 3e fois ! Je vivais donc, selon la loi, dans le péché d’adultère.

Bien sur, qu’à ce cours, au départ, je ne voulais pas m’y inscrire. A l’époque je vivais très mal la loi de l’Eglise qui interdit à ses fidèles divorcés et remariés de s’approcher du Christ par les Sacrements ! J’avais peine à soutenir son regard et je me voyais difficilement côtoyer chaque semaine des ‘cathos’ en service, et subir leur jugement pendant 3 ans que devait durer ce cours. Mais ma petite sœur qui les avait suivi avant moi, avait tant insisté en me disant : tu verras je l’ai fait, c’est très intéressant, que je me suis laissée séduire par l’idée.

Sans doute ma petite soeur fut ce jour là guidée par le Saint Esprit, et pour cela je voudrai rendre grâce, car aujourd’hui je comprends qu’en me recommandant au Père, c’est ma sainteté que Le Fils Lui réclamait à travers la grâce de Son Pardon ! Aujourd’hui je comprends qu’en me révélant au Père, c’est La Volonté du Père que Le Fils voulait me révéler, non seulement afin que je La transmette à L’Eglise de mon baptême, mais à tous Ses enfants du monde entier : « Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »*

C’était un mardi parmi tant d’autres, mais ce jour là, ce mardi 28 mars de l’an 2000, en classe de catéchèse, une grande pécheresse est morte au monde, est morte à l’Eglise, est morte à la Loi, car elle a fait de Dieu son Père des Cieux, son premier et unique souci ! Elle vit a présent toute abandonnée dans Ses bras avec Jésus qui est devenu son Epoux et Le Saint Esprit qui est son Ange Gardien pour l’Eternité.

Et pourtant, aux yeux de la Loi, je suis toujours pécheresse, je suis toujours divorcée et remariée, toujours interdite de m’approcher de Jésus par les Sacrements ! Comment expliquer cela ? Sinon par ma foi en un Dieu d’amour et de miséricorde !

Je Te rends grâce ô mon Dieu ô mon Père, je Te rends grâce en Sainte Trinité, et aussi à toi ma mère L’Eglise, pour cette longue et douloureuse route que j’ai du emprunter sur Le Chemin de la Sainteté, et parcourir dans toute sa largeur, sa longueur et sa hauteur, afin qu’aujourd’hui, je puisse m’exclamer comme saint Paul : Grâce à la Loi (qui a fait mourir le Christ) j’ai cessé de vivre pour la Loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis fixée à la croix : je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimée et qui s’est livré pour moi ; et dire comme ma petite sœur du Ciel : TOUT EST GRACE ! Car c’est vrai petite sœur, ‘s’il m’avait fallu faire de grandes choses dans l’Eglise pour être sainte, je serai bien à plaindre. Mais Jésus me rend heureuse puisqu’Il S’est laissé enchaîner par la plus petite de toutes les pécheresses de la Terre !’**

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A cette action de grâce, Le Ciel s’ouvrit pour laisser passer une Parole qui vint se déposer gracieusement sur le rebord de ce puits. Et cette Parole disait :

« Le Seigneur parcourt des yeux toute la terre pour affermir ceux dont le cœur est tout entier tourné vers Lui. »

2. Chroniques : 16,9

Merci Papa ! C’est ainsi que Ta grande Bonté résume ce qui fut dit aujourd’hui et ce qui se passa en ce mardi 28 mars de l’an 2000  : toute âme qui a son regard tout entier tourné vers Le Saint des saints, toute âme qui Le suit fidèlement, ne peut plus commettre de péché parce qu’elle est comme Lui : sainte.

Je te demande donc la sainteté pour mon Eglise. Qu’elle renie ses interdits, prenne sa croix, obéisse à Ta Voix et Te suive enfin !

Amen +

 

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Références : *Matthieu 11:27*Matthieu 9 :13*Matthieu 16 :24

**selon la Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)

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Que Dieu vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour