PAROLES DE DIEU

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,12-14.
Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l’avait invité :  » Quand tu donneras un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t’inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

MEDITATION

Chers frères et sœurs de la Terre,

Que La Paix soit avec vous ! Rendons grâce à Dieu pour ce nouveau jour qu’Il nous accorde dans Sa grande Bonté.

Mes amis, aujourd’hui en Son Evangile, notre Seigneur rappelle à Ses travailleurs, c’est-à-dire, vous et moi, comment faire notre travail, c’est à dire : dans le service qui est lui-même réalisé avec humilité et le don total de soi, voire presque dans le secret : « quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite » (Mt.6)

Mes amis, si notre Maître nous donne tous Ses conseils, croyons que ce n’est pas dans le but de nous priver de quoi que ce soit, comme nous pensions autrefois quand nous étions encore des enfants dans la foi, mais pour nous rendre heureux, comme Il le dit Lui-même : tu seras heureux, parce qu’ils n’ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.

Mes amis, notre Seigneur a raison – Il est La Vérité, ne l’oublions jamais, surtout si l’on devait demain nous proposer de pratiquer la politique dite de ‘p’tits copains’ et des ‘pots d’vins’ ! Sachons alors résister à la tentation de nous enrichir matériellement et en même temps nous appauvrir spirituellement. Sachons refuser toute récompense que le monde voudra nous donner, car la récompense de celui qui travaille pour Dieu, Dieu Lui-même Se réserve le droit de la lui accorder ! Croyons et sachons attendre ce moment dans la foi, tout en accomplissant notre travail dans la simplicité, sans grands fla fla ! Demeurons dans L’Amour du Christ qui surpasse toute connaissance (Ep.3). Lui-même qui est en Dieu, nous apprendra comment demeurer comme un petit enfant contre sa mère, le regard point fier et ambitieux ! (Ps 131) comme Lui-même l’a appris de Sa propre Mère.

On peut beaucoup apprendre en contemplant Marie serrant Jésus enfant très fort contre elle. Cette icône fait partie de celles qui ornent mon petit sanctuaire et quand je la contemple, elle me dit que j’ai bien de la chance d’avoir une Mère aussi humble, aussi désintéressée et aussi douce que ma Mère du Ciel, et de qui, je peux tant apprendre.

Marie est la femme choisie par Dieu pour incarner Son Verbe et Le donner au monde. Et s’Il l’a choisie d’entre toutes les femmes, c’est parce qu’elle avait les qualités requises pour mener à bien ce Divin Projet de Salut pour L’Humanité toute entière.

Par ce Choix de Dieu et le OUI de Marie, elle est devenue la Mère de tous les hommes et de toutes les femmes de la Terre. C’est elle qui a appris à Jésus Ses premiers pas vers l’humilité, vers la soumission à l’autorité, quand Il a voulu à l’âge de 12 ans faire son vantard parmi les grands en s’adressant à eux alors qu’il n’était encore qu’un petit enfant. Par la douceur et la fermeté Marie l’a ramené à la raison et à l’obéissance.

Par Marie, Jésus a appris l’obéissance parfaite et c’est ainsi qu’Il a pu résister, qu’Il n’a pas succombé aux tentations qui lui furent proposées par Satan tout au long de Sa vie et le soir même de Sa Passion, quand Il fut tenté de refuser de boire à la coupe que Son Père du Ciel Lui présentait. Où serions-nous aujourd’hui si Jésus avait succombé à cette tentation et n’avait pas achevé Sa Mission ? Où serait L’Humanité s’Il ne S’était pas soumis, s’Il n’avait pas obéi, si Marie ne Lui avait pas appris ?

Oui, nous devons beaucoup à Marie. C’est elle notre Mère et notre Enseignante !

Réjouis-toi Marie, comblée de grâces…

Mes frères et sœurs, l’obéissance doit être notre premier souci, car c’est à travers elle que nous parviendrons à la soumission et de la soumission à l’abandon et au retour à Dieu notre Père qui est aux Cieux.

Pour les plus pauvres d’entre les pauvres – ceux qui sont riches en matériel mais si pauvre en spirituel – travaillons de la petite sainteté qui n’espère autre en retour, que l’Amour de Dieu, afin qu’Il rejaillisse gratuitement comme Il fut reçu gratuitement. Et Lui-même qui est Amour qui surpasse toute connaissance, verra ce que nous faisons dans l’humilité, et Il fera qu’un jour tous les hommes et les femmes de la Terre en soit abondamment gracié ! Et l’unité, souhaitée par saint Paul, lui-même inspiré du Saint Esprit, se fera. Là est notre récompense. Et déjà nous nous en réjouissions… et déjà, nous sommes heureux !

Et toi petite sœur, que dis-tu ?

…Ainsi en est-il dans le monde des âmes qui est le jardin de Jésus. Il a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés au lys et aux roses mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d’être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu’il les abaisse à ses pieds, la perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu’il veut que nous soyons…**

Merci petite sœur. Tout est grâce.

Soyez bénis, chers frères et soeurs,

Amen +
pour la gloire de Dieu et le salut des hommes

** Pensée de Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face