de l’emprisonnement à vie, à la liberté et la vie

croix


2014-12-25 02.36.40

«  N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Tout ce qu’il y a dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse –, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde. Or, le monde passe, et sa convoitise avec lui. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. » 1 Jean 2, 12-17 « L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.  »
Luc 2

REFLEXION

Jésus enfant est présenté au Temple. Comme Lui, nous aussi avons été présentés à L’Eglise alors que nous n’étions que des enfants, pour la plupart des bébés. Comme Lui, nous sommes appelés à grandir et à nous fortifier, à être remplis de sagesse. Comme Lui, nous sommes appelés à vivre de la grâce de Dieu, en fils et filles libres, car libérés par La Grâce du grand Sacrifice une fois pour tout et pour tous, accompli sur la Croix du Supplice ! Comme Jésus-Christ désormais notre Grand Frère, nous sommes appelés à vivre en hommes et femmes libres par la foi que nous avons en Lui, qu’ainsi La Grâce du Père soit sur nous à chaque instant de notre vie.

Du haut de mes 61 ans aujourd’hui, je me pose une question : est-ce vraiment le cas ? Est-ce que je vis de la Grâce d’en Haut qui me fut accordée le jour de mon baptême d’eau – Grâce qui m’a rendue LIBRE – LIBRE du péché ?

Aujourd’hui je me pose des questions : ais-je vraiment grandi comme je le dis, comme je le crois ? Suis-je cet être fort rempli de sagesse et qui vit de la Grâce de Dieu malgré sa condition pécheresse ? Suis-je vraiment cet être libre que je dis être, que je crois être, mais qui pourtant se sent enchainé la plupart du temps ?

Oui, je voudrai l’être, je voudrai être forte pour mon Dieu, mais je sais que je ne le suis pas. Oui, j’aurai du l’être, j’aurai du être sage et faire ce que je dois, mais je sais que je ne le suis pas et que je fais ce que me dicte la loi des hommes. Et pourtant sur Le Chemin, j’ai fait du chemin, j’arrive même à la fin… ! Que vais-je montrer au Bon Dieu quand je serai arrivée ? Ais-je rempli la mission pour laquelle je suis venue : BRAVER L’INTERDIT ?

Mais, quand ? Quand vais-je me réveiller enfin ?

Qu’est-ce qui a flanché dans ma vie ? Est-ce l’éducation que j’ai reçue ? Est-ce mon tempérament qui a fait blocage à ce développement naturel et évident ?

Certes, j’ai grandi, mais je ne suis guère une grande personne, car quand je suis en société, je considère que je n’ai rien à lui dire ! Et pourtant…

Certes, je suis forte, je suis forte quand j’ai La Bible entre les mains, mais par moment, dans ce monde où je vis, je flanche, je suis faible, si faible, la Bible je la cache au lieu de la brandir !

Certes j’ai acquis une certaine sagesse, je suis forte à donner des conseils de sagesse aux autres, mais je suis consciente que la plupart du temps, je ne les mets pas en pratique.

Certes j’ai reçu de Dieu Sa Grâce ! Oh oui, Dieu a été pour moi miséricordieux ! Je vis grâce à Sa Miséricorde.

Mais alors, pourquoi est-ce que je réagis souvent comme quelqu’un qui n’a rien reçu du tout, qui n’a aucune fondation, aucune assise ?

A cette dernière question, je pense avoir reçue la réponse ce matin même, pendant l’oraison, quand notre Seigneur a parlé à mon pauvre cœur et que mon esprit s’est emballé : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Act.5)

Mon plus grand défaut, est que je fais trop confiance à l’homme qui n’est qu’une illusion, et pas assez à Dieu qui est LA VERITE !

N’est-ce pas petite sœur ?

fleurminirosec

 » Les illusions, le Bon Dieu m’a fait la grâce de n’en avoir AUCUNE en entrant au Carmel : j’ai trouvée la vie religieuse telle que je me l’étais figurée, aucun sacrifice ne m’étonna et cependant, vous le savez ma Mère chérie, mes premiers pas ont rencontré plus d’épines que de roses !… Oui la souffrance m’a tendue les bras et je m’y suis jetée avec amour… Ce que je venais faire au Carmel, je l’ai déclaré aux pieds de Jésus-Hostie, dans l’examen qui précéda ma profession :  » Je suis venue pour sauver les âmes et surtout pour prier pour les prêtres.  »  **

Comme toujours tu as raison. La loi des hommes qui m’interdit de m’approcher de Jésus-Hostie a fait de moi un être peureux, faible et malheureux. Au premier coup de rotin reçu, quand j’ai été communiée et que l’on me l’a reprochée, je me suis débinée comme un lapin. Je suis allée bouder toute seule dans mon coin. Alors que le Bon Dieu Lui est sans cesse venu à moi ; et même qu’un jour, par une Parole d’amour et fidèle depuis toujours, Il m’a graciée, redonnée joie et force (Jr.31 :3), pour lutter le beau combat de la foi. Qu’en ais-je fait ?

Depuis ce jour, Dieu n’a pas cessé de crier vers moi chaque jour : « LE SABBAT, C’EST POUR TOI QUE JE L’AI INVENTE ! » (Mc. 2) Et me dire Sa Volonté : « C’EST LA MISERICORDE QUE JE VEUX… » (Mt.9:13)

Oh Seigneur, quand cesserais-je d’avoir peur de l’homme et de sa loi bidon qui a toujours été à l’encontre de Ta Volonté ? Quand vais-je braver ces stupides interdits et risquer ma vie à Te recevoir Toi, Jésus-Hostie ? Quand vais-je avoir la force et le courage de désobéir à cette loi d’homme et mettre en avant ma foi en Toi, L’Eternel Dieu?

Et pourtant, devant tous, je reconnais l’amour que Tu as pour moi. Devant tous je clame que j’y crois. (1.Jean :4,16) Finalement, je ne suis qu’une menteuse ! Pardonnes-moi Seigneur. Pardonne mon manque de confiance en moi – mon manque de confiance en Toi qui habite en moi ! Seigneur aide moi, viens à mon secours je T’en supplie ! Ne me laisse pas pourrir dans le fond de ma prison. Viens me libérer. Viens me donner Ta force. Soutiens-moi dans ma détresse et mon incapacité !

A cela Le Ciel s’ouvrit pour laisser passer une Parole qui vint se reposer sur le rebord de ce puits, et cette Parole disait :

« J’ai vu sa conduite, mais Je le guérirai, Je le conduirai et lui prodiguerai le réconfort. »

Isaie : 57,18

Oh merci Abba, Père ! Merci de prendre soin de ma pauvre âme pitoyable et si indigne de Ton grand Amour pour elle.

Mon tout-petit, Ma toute-petite, persévère dans la foi, la prière et l’abandon en Moi, ton Dieu. Oui, Moi, Je te ferai entrer dans la grande liberté des enfants de Dieu… C’est Moi qui te redonnerai ta liberté, celle de ton Baptême. **

Merci Papa.

Amen +

** Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus
**Pensée du jour de La Fondation des Choisis de Jésus

 

moi

pour la gloire de Dieu et le salut des hommes