PAROLES DE DIEU/LECTURES DU JOUR
En ce temps-là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : «Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
REFLEXION
« Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! »
En L’Evangile d’hier, Le Seigneur nous a montré combien quand nous obéissons à Dieu, quand nous Lui sommes dociles, alors même la mer et les vents nous obéissent, et il se fait en nous, un grand calme !
« C’est l’indocilité qui tue » dit le Livre des Proverbes. (Prv 1 :32)
Jésus a été obéissant jusqu’à accepter de souffrir et de mourir sur une Croix. Lui qui était Le Fils du Dieu Vivant, a accepté le sort de l’homme, et Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, ainsi Il a vaincu la souffrance et la mort, afin que l’homme, par son obéissance, en soit lui aussi vainqueur au moment venu.
Souvenons-nous :
« Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple. On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche… » (Is.53)
Toutefois, quelle horrible sentence que la souffrance, et quel affreux sort que la mort ; et nous devons tous passer notre vie à attendre le jour et l’heure où elles vont nous tomber sur la tête ! Pire : il ne nous est même pas donné de connaitre ni le jour ni l’heure ! Malgré tout, n’est-ce pas injuste ?
Que dis-tu, petite soeur ?
« Mes désirs de martyre ne sont rien, ce ne sont pas eux qui me donnent la confiance illimitée que je sens en mon cœur. Ce sont, à vrai dire, les richesses spirituelles qui rendent injuste, lorsqu’on s’y repose avec complaisance et que l’on croit qu’ils sont quelque chose de grand… Ces désirs sont une consolation, que Jésus accorde parfois aux âmes faibles comme la mienne (et ces âmes sont nombreuses) mais lorsqu’il ne donne pas cette consolation c’est une grâce de privilège, rappelez-vous ces paroles du Père : « Les martyrs ont souffert avec joie et le Roi des Martyrs a souffert avec tristesse. » Oui Jésus a dit : « Mon Père, éloignez de moi ce calice ? » Sœur chérie, comment pouvez-vous dire après cela que mes désirs sont la marque de mon amour ?… Ah ! je sens bien que ce n’est pas cela du tout qui plaît au Bon Dieu dans ma petite âme, ce qui lui plaît c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde… Voilà mon seul trésor. […], pourquoi ce trésor ne serait-il pas le vôtre ?…. »
Ste Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face
Merci petite sœur.
La récompense des pauvres est bien la souffrance, la souffrance accueillie et offerte qui plait au Seigneur : Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. (Is.53)
Devant le calice, quand le moment de la grande séparation sera venu, je suis sûre que malgré ma foi, ma première réaction sera de refuser de le boire jusqu’à la lie. Et puis après, je demanderai au Bon Dieu de me donner du courage comme Il en a donné à mon Jésus, de monter sur ma croix et de subir la souffrance qui m’y attend comme une grâce, car le serviteur n’est pas plus grand que son maître – par là où Il est passé, moi aussi je passerai. Mais à La Mort, quand elle viendra, soyez certain que je lui dirai : « Certes, tu peux prendre mon corps, je te donne même la dernière goutte de mon sang, mais mon âme appartient au Vivant, c’est à Lui qu’au final, je remettrai mon esprit ! » Ensuite, tristement, je partirai, tristement je quitterai mon corps, ce corps qui m’a abrité pendant bien des années, ce corps auquel je m’étais habitué, tristement je dirai au-revoir à ceux que j’ai aimés, oui tristement je m’en irai, car la mort est triste. Il n’y a rien de plus triste en notre monde, que la mort. Et quand mon corps sera rendu à la Terre d’où je suis née, c’est avec une grande joie que je Te rejoindrai au Ciel, mon Seigneur et mon Dieu, pour commencer enfin ma vie avec Toi, La Vraie La Seule L’Unique Vie en Esprit et en Vérité.
Amen + ALLELUIA LE CHRIST EST RESSUSCITE pour la gloire de Dieu et le salut des hommes !