» Fils d’homme, je fais de toi un guetteur… Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part. »

Ezéchiel 3:17

Qu’il est bon de Te rendre grâce Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut, d’annoncer dès le matin ton amour,  ta fidélité, au long des nuits. Parle Seigneur ! Ton serviteur écoute.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée?» Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

"Moi non plus, 
je ne te condamne pas."

La rencontre de la femme adultère avec Jésus, comme elle est racontée ici par Jean, est une qui touche le plus d’âmes. Cette manière que Jésus a de s’arrêter, de sortir de sa route, pour porter secours à un pécheur, un malade, un possédé, un mourant, un mort, émeut au plus profond. Cette façon qu’Il a de ne pas nous juger, mais de nous renvoyer à nous-mêmes, afin que nous examinions notre conscience – que nous écrivions nos erreurs une après l’autre  dans la poussière de nos passions – qu’elles nous sautent alors aux yeux et que ce soit nos propres défauts/ erreurs/faiblesses/péchés, qui soient nos véritables juges ! 

Oui, cette manière de procéder de notre Seigneur, moi elle me fascine, et d’elle j’ai beauoup appris.

« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »

Évidemment ! ….. Dès cette annonce,  on ne peut pas faire autrement…. et c’est Le Moment de La Grâce qui tombe du Ciel comme la manne du désert – le pain de vie – l’unique nourriture qui redonne courage et vie – pour pardonner, et permettre à l’autre de continuer sa route, libéré – LIBRE de toute offense !

« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Oui cet Évangile m’a marquée, et je suis toujours très émue quand je le médite de nouveau. Sans doute parce qu’un jour je me suis trouvée à la place de cette femme de l’Evangile, et que j’ai du attendre de longues et interminables années  pour finalement être libérée ! Sans doute parce que pendant tout ce temps qu’a duré mon calvaire, j’ai du ouvrir les yeux chaque jour sur un nouveau jour plein de promesses pour certains, mais pas pour moi ! On je ne m’en plains pas, car Dieu a été bon pour moi – Il ne m’a jamais abandonnée alors qu’à un moment j’ai douté du contraire ! Le calvaire fut ma  Grâce! Car aujourd’hui je pardonne facilement, et que je demande pardon rapidement, même quand je n’ai rien fait de mal ! Certains ne comprennent pas cette démarche, d’où elle me vient et pourquoi. Mais c’est pas grave car  Jésus Lui Il sait, et Il comprend que, celui qui a connu la douleur de porter un fardeau pendant longtemps ne peut plus après en porter aucun, s’il n’est pas aidé ! C’est pourquoi Il ne se lasse pas d’inviter :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. »  (Mt 11, 28)

C’est pourquoi je ne me lasse pas de répondre à Son invitation, d’aller vers Lui. Alors de terre, Il m’élève … Du moins Il essaie, Le Pauvre ! Car mes jambes encore lourdes du poids des années, ne se détachent pas facilement du sol comme Il le voudrait. Mais Jésus est patient. Et moi je suis confiante – je sais qu’un jour, à force de prier et de supplier, mes pieds quitteront la Terre, et sur Son Coeur ébloui, je me blottirai er me reposerai enfin, tout en Lui murmurant : « Jésus je t’aime je t’adore, Toi seul me suffit. » +

Je vis pour ce Moment !

Mais en attendant Je supplie, avec les Paroles de L’Esprit : « Jésus je T’aime je T’adore, prend pitie de nous pécheurs, aie pitié de nous pécheurs, sois misericordieux pour nous pécheurs »

Libérer une âme en lui obtenant le pardon qu’elle réclame, est un acte d’amour ! C’est pourquoi il n’est pas du ressort de l’Homme – lui-même doit le demander en Grâce, chaque jour, comme son pain quotidien,  en union avec son prochain : « Notre Père pardonne nous nos offenses comme nous pardonnins à ceux qui nous ont offensés! » 

Pas étonnant que c’est l’unique prière que Jésus nous a enseignée ! Ces Paroles valent leur pesant d’or : de nous renvoyer à nous-mêmes ! De peser et de sous peser nos consciences! Alors ce ne sont ni or ni argent qui tomberont de nos mains poussiéreuses du jugement trop facile, mais ce que nous sommes en vérité – de pauvres pécheurs en quête de la même chose : ce pardon de nos offenses !

Jésus nous demande de demander à Dieu, de frapper à la porte de Son coeur, et Il nous l’ouvrira. Jésus nous demande de chercher sans cesse Son Visage, que nous puissions y voir la lumière de Son pardon qui nous libérera!  Demander, frapper, chercher, sont de simples gestes qui nous rapprochent de Dieu.

« Il n’y a rien qui nous rende plus semblables à Dieu que la simplicité ; qui l’a vraiment est parfait. Il ne faut point tant de choses pour la perfection, car il ne faut que vouloir le bien et le faire ; tout gît en cela. »*

Ces réflexions viennent d’une grande Dame d’une autre époque que la nôtre.  Mais il y a des pensées, comme celles là, qui ne vieillissent pas.

S’approcher de son prochain pour lui demander son pardon ou pour le lui apporter, sans aucune arrière pensée ni sentiments mitigés, est un geste incapable à réaliser sans la Grâce Divine. Il est d’une telle simplicité qu’il frise l’humilité parfaite et effraie l’Homme. La Perfection est L’Attribut de Dieu, de même que La Sainteté : bien agir, bien penser, bien désirer…  C’est Dieu qui les donne à l’Homme quand celui-ci le Lui demande simplement ! 

Et Dieu lui répondra : 

« Aie confiance, mon enfant, tes péchés sont remis. »

Mt,9,2 

Alors et rien qu’alors l’Homme pourra s’approcher de son prochain et lui dire en toute simplicité :  » Moi non plus… 

Amen Alleluia + Merci Papa 

Le Seigneur est mon berger, rien ne me manque.

Amen +

* Jeanne de Chantal, (1572- 1641)