sainteté = humilité

« Viens siéger au milieu de nous et expose-nous ta pensée, car Dieu t’a donné le privilège des anciens. » †(Daniel 13:50)

Fête de saint Benoît

Evangile de Jésus-Christ selon saint  Matthieu 19,27-29

En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.


Seigneur donne moi un coeur qui écoute…

« vous qui m’avez suivi »

Y a-t-il plusieurs façons de suivre Jésus ? Peut être que oui, mais il n’y a qu’une seule porte par laquelle le pèlerin engagé doit passer, sinon il n’arrivera pas de l’autre bord où déjà Jésus est.

Cette porte c’est l’humilité. Tous les grands saints de l’histoire de l’Homme ont dû passer par elle. C’est pourquoi Jésus Lui-même dit qu’elle est étroite.

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là », * disait Il à Ses disciples. Et Il avait ajouté : « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »*

Jesus regarde hautement celui qui fait la Volonté de Dieu. Il le considère membre de Sa famille.

« « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Matthieu 12, 46-50)

Jésus le place même au-dessus des prophètes, de ceux qui chassent les démons et font beaucoup de miracles en Son Nom. Parce que faire la Volonté de Dieu demande beaucoup d’humilité, demande de placer Dieu avant soi, non pas une fois mais toujours. Faire le contraire conduirai à la catastrophe parce que la première et la seule règle de vie est servir Dieu en servant son prochain. De même, faire la Volonté de Dieu c’est faire que « tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous le faites de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes »* disait Jésus.

Chemin de sainteté chemin d’humilité ! On ne s’en sort pas. Jamais le premier toujours le dernier.

Aujourd’hui, je propose que nous jetions ensemble un coup d’oeil sur la vie d’un saint homme : Benoit de Nursie dont c’est la fête.

Je citerai en guillemets des extraits de l’étude qu’à faite Benoit XVI de la vie de ce saint homme qui fut aussi le Patron de son pontificat.

« Saint Benoît, fondateur du monachisme », c’est « l’ascension au sommet de la contemplation, qui peut être réalisée par celui qui s’abandonne à Dieu. » Qui dit ascension vers Dieu, dit abandon, dit perfection. La vie de Benoit de Nursie démontre « comment Dieu, en admonestant, en aidant et aussi en punissant, intervient dans les situations concrètes de la vie de l’homme, dans laquelle il est présent ».

Dès un jeune âge, « le jeune Benoit était écoeuré par le style de vie d’un grand nombre de ses compagnons d’étude, qui vivaient de manière dissolue, et qu’il ne voulait pas tomber dans les mêmes erreurs. Il voulait ne plaire qu’à Dieu seul. Ainsi, avant même la conclusion de ses études, Benoît se retira dans la solitude des montagnes, où il s’associa pendant un certain temps à une « communauté religieuse » de moines, et il devint ermite – une période de solitude avec Dieu, qui fut un temps de maturation pour Benoît. Il dut supporter et surmonter en ce lieu les trois tentations fondamentales de chaque être humain:  la tentation de l’affirmation personnelle et du désir de se placer lui-même au centre, la tentation de la sensualité et, enfin, la tentation de la colère et de la vengeance. Benoît était en effet convaincu que ce n’était qu’après avoir vaincu ces tentations qu’il aurait pu adresser aux autres une parole pouvant être utile à leur situation de besoin. Et ainsi, son âme désormais pacifiée était en mesure de contrôler pleinement les pulsions du « moi » pour être un créateur de paix autour de lui. Ce n’est qu’alors qu’il décida de fonder ses premiers monastères qui portent des fruits dans le monde entier jusqu’à aujourd’hui. »

« La vie de saint Benoît était plongée dans une atmosphère de prière, fondement central de son existence. Sans prière l’expérience de Dieu n’existe pas. Mais la spiritualité de Benoît n’était pas une intériorité en dehors de la réalité. Dans la tourmente et la confusion de son temps, il vivait sous le regard de Dieu et ne perdit ainsi jamais de vue les devoirs de la vie quotidienne et l’homme avec ses besoins concrets. En voyant Dieu, il comprit la réalité de l’homme et sa mission. Dans sa Règle, il qualifie la vie monastique d' »école du service du Seigneur », et il demande à ses moines de « ne rien placer avant l’Œuvre de Dieu [c’est-à-dire l’Office divin ou la Liturgie des Heures] ». Il souligne cependant que la prière est en premier lieu un acte d’écoute, qui doit ensuite se traduire par l’action concrète. « Le Seigneur attend que nous répondions chaque jour par les faits à ses saints enseignements », affirme-t-il.

Le moine vit « afin que Dieu soit glorifié en tout », dans « la recherche sincère de Dieu sur la voie tracée par le Christ humble et obéissant, ne devant rien placer avant l’amour pour celui-ci, et c’est précisément ainsi, au service de l’autre, qu’il devient un homme du service et de la paix. Dans l’exercice de l’obéissance mise en acte avec une foi animée par l’amour, le moine conquiert l’humilité. De cette manière, l’homme devient toujours plus conforme au Christ et atteint la véritable réalisation personnelle comme créature à l’image et à la ressemblance de Dieu. »*

fin de citation

Que dire de plus sinon que l’égoïsme n’a pas de place dans la vie de celui qui veut plaire au Bon Dieu. Toutefois une vie de prière peut paraître égoïste dans le sens où l’Homme de prière passe la plupart de son temps à sa propre recherche de Dieu, à travers la louange et la prière, la méditation et la contemplation, l’adoration en esprit et en vérité. Or sans cela, sans cette discipline ou le silence et le coeur avec Le Coeur de Dieu, prennent la plus grande place, il est impossible de se donner à l’autre quand Dieu le commande.

« Il vous demande de prier pour les pécheurs. »

C’est en ces termes que ma mission dans le monde m’est parvenue, alors que je pensais que Le Seigneur allait me demander beaucoup plus. Et j’ai dû beaucoup prier pour moi-même en premier pour arriver à ne serait-ce que comprendre ce que Jésus attendait de moi, car je ne me voyais pas egréner le chapelet à longueur de mes journées. Je viens tout juste de le découvrir après ma dernière prière :

Seigneur, écrase moi, aplatis moi, fais que je diminue à tel point que le monde ne me voit plus, mais qu’en me regardant, c’est Toi qu’il voit. Là est mon plus cher désir et sera mon unique prière personnelle jusqu’à la fin de mon séjour sur la Terre. Merci Jésus.

Et Jésus a répondu :

Va en paix et que Dieu t’accorde ce que tu lui as demandé.

1 Samuel 1:17

♥Je pars Seigneur. Je cours, je vole pour la gloire de Dieu et le salut des Hommes♥ Mais avant permets que j’ajoute un dernier mot qui me vient soudain à l’esprit : « Sois humble, et ce que tu veux, fais le ». Es-tu d’accord Seigneur, même si  j’ai un peu empiété sur les  plates-bandes du grand saint Augustin qui lui a dit : « Aime et ce que tu veux, fais le »?

Et Jésus répondit :

Mais qu’est-ce que tu fais encore la petit coeur  ? Ne t’ais-je pas signifié ton congé ? Ne t’ais-je pas promis de te rassasier ? Que tu serais comme un jardin arrosé, comme une source jaillissante ?

Allez file, vole, disparais d’ici – assez parlé pour aujourd’hui – Je te retrouverai au bord de ce puits demain matin.

Je t’aime Seigneur, ma Joie, ma Force. C’est Toi que mon coeur a cherché. C’est Toi qu’il a trouvé.❤


†du Livre des Saintes Ecritures

 

*(Matthieu 7)

*Lire plus sur la vie de saint Benoit >> 

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